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Interview de Johannes Martin Kränzle, baryton

Johannes Martin KränzleNous avions été conquis par l'extraordinaire Beckmesser du baryton allemand Johannes Martin Kränzle dans Les Maîtres chanteurs de Nuremberg dans la production du Metropolitan Opera de New York en décembre 2014. La mise en scène d'Otto Schenk lui permettait de montrer tant la qualité de son timbre que sa parfaite osmose avec la musique de Wagner et son sens subtil de la scène… Puis nous avons appris que ce superbe artiste avait annulé tous ses engagements pour se donner les moyens de traverser une période particulièrement critique pour sa santé. Alors, c'est peu dire combien nous avons été heureux de le voir dans le rôle-titre de Wozzeck pour ses débuts à la fois dans l'opéra de Berg et sur la scène de l'Opéra national de Paris.

 

 

Tutti-magazine : Nous nous rencontrons au lendemain de la Première de "Wozzeck", et cette représentation marque vos débuts dans l'opéra de Berg mais aussi sur la scène de l'Opéra de Paris…

Johannes Martin Kränzle : Je me sens heureux et chanceux, mais aussi physiquement épuisé car le rôle de Wozzeck est extrêmement exigeant et demande de maintenir un niveau élevé d'émotion tout au long de l'œuvre. La présence en scène de mon personnage est quasi-permanente et je n'ai que quelques instants hors du plateau pour souffler et me réhydrater. Mais je crois pouvoir me réjouir d'avoir découvert un nouveau rôle qui pourrait bien devenir central dans mon répertoire. Wozzeck correspond très précisément, je le crois, à mes possibilités.

 

Johannes Martin Kränzle (Wozzeck) et Gun-Brit Barkmin (Marie) dans <i>Wozzeck</i> mis en scène par Christoph Marthaler à l'Opéra national de Paris.  © Émilie Brouchon/OnP

Comment avez-vous vécu la période de répétitions ?

Passer 6 heures par jour sur un opéra aussi sombre peut être assez éprouvant, non seulement physiquement, mais aussi sur le plan psychologique. Mais ces aspects vont de pair avec de grandes qualités de musique et de texte lesquelles, parallèlement, vous nourrissent de leur énergie. Pour cette raison, la période de préparation n'a pas été seulement déprimante et difficile, mais également légère, d'autant que l'ambiance de travail était particulièrement bonne. Nous nous sommes donc aussi beaucoup amusés en répétant… Je dois dire aussi que j'ai une bonne image de Paris et en particulier de son Opéra car les équipes se montrent très sympathiques. Les gens de la production de Wozzeck sont très attentionnés et particulièrement positifs, ce qui est une bonne surprise étant donné la taille impressionnante de l'Opéra Bastille et le nombre de personnes qui y travaillent. En tout cas, je suis heureux de trouver à l'Opéra de Paris ce côté humain qui n'existe pas nécessairement dans toutes les maisons d'opéra de cette envergure.

La production de "Wozzeck" de Christoph Marthaler a été créée il y a 9 ans. Avez-vous adopté facilement l'approche du metteur en scène ?

Il était prévu que je chante mon premier Wozzeck l'année dernière dans une nouvelle production, mais j'ai traversé une période de grave maladie qui m'a contraint d'annuler mes engagements durant toute une année… Si l'on considère la difficulté du rôle sur le plan dramatique mais aussi musical, il est sans doute préférable de faire ses débuts dans une nouvelle production car, à la différence d'une reprise, on dispose alors de six ou sept semaines de préparation. Mais dans le cas présent, ici à Paris, trois semaines de répétitions étaient correctes, surtout pour une reprise.
Quant à mon approche, pas plus pour Wozzeck que pour un autre personnage, je n'ai d'idée préconçue sur la manière dont il devrait être mis en scène. J'essaye au contraire de me présenter aux répétitions ouvert et disponible aux idées qui se présenteront autant qu'à la manière dont nous allons jouer, ainsi que l'époque dans laquelle nous nous situerons. Même quand il s'agit d'un rôle que j'ai déjà chanté, j'aime arriver avec une neutralité de pensée et j'apprécie de m'investir dans d'autres directions.

 

Johannes Martin Kränzle interprète le rôle-titre de <i>Wozzeck</i> à l'Opéra Bastille en avril 2017.  © Émilie Brouchon/OnP

Avez-vous mémorisé facilement la partition de Berg ?

Stefan Margita (Tambour-Major) et Johannes Martin Kränzle (Wozzeck) sur la scène de l'Opéra Bastille.  © Émilie Brouchon/OnP

Plus facilement que je le pensais car, si la mémorisation a été plus longue, elle l'a aussi été de façon plus pérenne. Le texte original de Georg Büchner est si bien écrit et si clair que cela facilite aussi l'apprentissage. De telle sorte qu'avec un peu de recul, je dirais que retenir le rôle de Wozzeck n'a pas été spécialement compliqué.

Pour chanter Wozzeck, vous devez composer avec un large orchestre, comme pour vos rôles wagnériens. Comment, dans votre trajectoire de chanteur, avez-vous négocié la transition entre des rôles plus légers et ce répertoire plus lourd ?

J'ai pris tout mon temps et je me suis montré vigilant afin d'éviter de chanter Wagner avant mes 40 ans. Puis, lorsque j'ai commencé, je n'ai rien précipité et, aujourd'hui, à 54 ans, ces œuvres constituent mon répertoire. Je ne chante pas de rôles écrits pour "Helden baryton" car je pense me situer plutôt à mi-chemin entre le baryton classique et le baryton lyrique, car ma voix possède aussi une facette très dramatique. Pour vous donner un exemple, je ne songe aucunement à chanter des rôles comme Wotan ou le Hollandais. Je pense aussi qu'il est toujours sain de garder une certaine réserve de puissance sous le pied, quoi qu'on chante, et de ne pas se perdre dans un rôle qui vampirise tout ce que vous avez. Préserver une petite marge de sécurité me semble très important.

Lorsqu'on chante Wagner souvent, est-il possible de revenir ensuite à Mozart ?

C'est ce que je tente de faire. Cette saison, j'ai fait en sorte de pouvoir chanter Cosi fan tutte car je crois que pour la voix, il est absolument nécessaire de revenir régulièrement à une forme d'expression lyrique. C'est une chose que je remarque chez mes collègues lorsqu'ils se spécialisent dans un répertoire et qu'ils ne recherchent pas un équilibre en chantant différemment. Leur voix se fatigue et cela se remarque. Pour ma part, je chante aussi le lied afin de garder ma voix au mieux de sa forme. La recherche de l'équilibre est très importante. Par exemple, la saison prochaine je chante un Ring complet à Londres - ce qui m'occupera 2 mois -, après quoi on m'a proposé un autre Ring à Madrid, et j'ai refusé. Puis l'Opéra de Genève m'a proposé Danilo dans La Veuve joyeuse, ce que j'ai accepté avec joie car ce rôle va me permettre de retrouver un équilibre après le cycle de Wagner.

 

Johannes Martin Kränzle interprète le rôle d'Amfortas au côté de Magnus Baldvinsson (Titurel) dans <i>Parsifal</i> à l'Opéra de Francfort.  D.R.

Les grands rôles vont de pair avec un puissant contenu dramatique. Comment nourrissez-vous votre approche théâtrale ?

De répétition en répétition, je retiens les idées que m'apporte le metteur en scène, mais aussi celles issues de ma propre perception du personnage. De cette façon, plus je chante un rôle et plus j'ai d'expériences de mises en scènes différentes d'un même opéra, plus ce personnage s'enrichit. Wozzeck, que je commence tout juste à interpréter, n'est pas encore totalement rempli de ce que je pourrai lui apporter dans le futur grâce à l'expérience. Ce rôle me pose encore des questions : Wozzeck a des visions, et elles peuvent être parfois très étranges. Mais est-il pour autant un malade mental ? Ou tout simplement rêve-t-il comme vous et moi ? Cela me permet de décider jusqu'à quel point aller en profondeur pour construire ce personnage tout en tenant compte, bien sûr, des possibilités que la mise en scène me permet ou ne me permet pas.

Est-il facile de laisser Wozzeck dans votre loge après le spectacle ?

Je ne l'oublie peut-être pas totalement car je garde à l'esprit certaines lignes musicales et certains textes, mais je ne suis ni hanté par Wozzeck dans ma vie privée ni tenté d'agir comme lui !

 

Johannes Martin Kränzle interprète le rôle d'Alberich dans <i>Siegfried</i> à la Scala de Milan.  D.R.

Beckmesser et Alberich sont deux rôles importants de votre répertoire actuel. Sont-ils arrivés par hasard ou est-ce ce que vous avez souhaité ?

Eh bien, les deux ! J'ai fait mes débuts dans le rôle de Beckmesser à Cologne, puis je l'ai chanté à Glyndebourne, et de nombreux spectateurs tant allemands qu'anglo-saxons m'ont ainsi vu dans Les Maîtres chanteurs de Nuremberg. Mon approche du personnage devait être convaincante car l'expérience s'est ensuite maintes fois renouvelée. J'ai essayé de rendre Beckmesser très humain et, s'il devient amusant, cela est dû aux circonstances car je n'en fais pas un clown. C'est un personnage tragi-comique dans lequel chacun peut se retrouver au hasard d'une situation de la vie. Après-tout, qui ne s'est jamais trouvé embarrassé en prenant la parole en public, ou ne s'est vu soudainement transpirer à outrance sous le coup d'une émotion ? Beckmesser ne se situe pas à des lieues de ce que nous sommes et j'essaye en tout cas de le rapprocher en ce qu'il nous ressemble.
Je procède également ainsi lorsque je chante Alberich*, qui n'est pas seulement un nain maléfique qui grogne à longueur de temps après tout le monde. Je m'attache à le rendre moins démoniaque qu'il n'y paraît. Après tout, Wotan l'est peut-être bien plus par ses actions… De telle sorte que le moins que je puisse faire pour Alberich est de le rendre ambivalent. Je procède de même pour n'importe quel mauvais garçon car j'ai besoin d'aimer les personnages que je chante.
* Voir vidéo en fin d'article : Johannes Martin Kränzle chante le rôle d'Alberich dans Le Crépuscule des Dieux au côté de Mikhail Petrenko (Hagen) sous la direction de Daniel Barenboim à la Scala de Milan en 2013.


Johannes Martin Kränzle dans <i>Les Maîtres chanteurs de Nuremberg</i> mis en scène par Otto Schenk pour ses débuts au Met en 2014.  © Ken Howard/Metropolitan Opera

En décembre 2014, vous avez chanté Beckmesser dans la retransmission en direct du Met des "Maîtres chanteurs…". Pensez-vous que ce mode de diffusion rende l'opéra plus accessible ?

Je ne suis pas certain car je me demande si la communauté de spectateurs habituée à regarder l'opéra dans les salles de cinéma n'est pas à peu près la même qui fréquente les maisons d'opéra. Pour autant, l'opéra au cinéma est une démarche que je trouve positive.
Hier, ma mère et mon frère étaient présents à l'Opéra Bastille, et ils ont été très surpris par la composition du public parisien. Ce n'était pas une répétition générale mais bien la Première de Wozzeck, et ils ont observé que de nombreux spectateurs étaient âgés de moins de 50 ans. Généralement, les spectateurs qui fréquentent les salles d'opéra sont plus âgés…

La voix du chanteur évolue en permanence. À 55 ans, comment la percevez-vous et comment voyez-vous le futur ?

Je voudrais préserver ce qui fait la qualité de ma voix quand bien même j'interprète des rôles assez lourds. C'est la raison pour laquelle je chante toujours Mozart, mais aussi l'opérette. Par ailleurs, je ne suis pas tenté par des œuvres plus dramatiques. J'ai trouvé mon Beckmesser mais jamais je ne penserais à chanter un jour Hans Sachs. De la même façon, Alberich me convient et je n'ai aucune prétention à chanter Wotan. Je ne voudrais pas non plus traîner des pieds lorsque je parviendrai à ma 60e représentation des Maîtres chanteurs ! Mais la succession de productions très différentes évite tout ennui.

Travaillez-vous avec un coach ?

Absolument, mais j'ai récemment perdu mon coach qui est décédé prématurément à l'âge de 49 ans. Je n'ai donc plus de coach mais je n'envisage pas de m'en passer. Pour le moment, je travaille davantage avec des pianistes.

 

Johannes Martin Kränzle (Beckmesser) dans <i>Les Maîtres chanteurs de Nuremberg</i> au MET en 2014.  © Ken Howard/Metropolitan Opera

2015 était pour vous une année noire marquée par une grave maladie de la moelle osseuse qui a nécessité une greffe. Cela a-t-il modifié votre voix ?

Johannes Martin Kränzle dans le rôle de the Black Fiddler dans l'opéra de Delius <i> A village Romeo and Juliet </i> à l'Opéra de Francfort.  D.R.Dieu merci, non. Si j'avais constaté des faiblesses dans ma voix, j'aurais arrêté de chanter pour m'investir dans l'administration d'un théâtre. C'est de toute façon une voie qui m'intéresserait le jour où je ne chanterai plus. Par exemple, je trouve passionnant de s'occuper des distributions et de rassembler des artistes autour d'un projet commun…
Lorsque j'étais malade, en revanche, je n'avais quasiment plus de voix. Pendant ma chimiothérapie, je ne pouvais même pas tenir une conversation d'une heure. En juin dernier j'étais encore dans un état critique… Puis, à l'occasion de cours de chant que je donnais à des étudiants, j'ai pris conscience que ma voix revenait petit à petit. Progressivement, j'ai compris quels rôles je pouvais reprendre, et je me suis ainsi retrouvé aux répétitions de Cosi fan tutte, sans doute l'œuvre idéale pour monter à nouveau sur scène car elle ne contient pas de passages éprouvants pour la voix. J'ai ensuite compris que ma voix avait retrouvé toutes ses qualités d'alors. Peut-être le traitement que je prends toujours a-t-il une légère incidence sur mes extrêmes graves qui ne sont peut-être pas aussi solides qu'auparavant mais cela n'impacte pas mon répertoire de baryton. Tout au plus me faudra-t-il voir comment se comportent les graves dans des œuvres religieuses que j'ai pu chanter par le passé… Cette étape difficile m'a appris un certain nombre de choses. En particulier, elle m'a apporté un calme qui ne me quitte pas, tant dans ma vie quotidienne que lorsque je chante sur scène. Jeune chanteur, on se force un peu pour donner le meilleur de soi. Aujourd'hui, peut-être parce que mes capacités corporelles ne sont pas tout à fait celles qui étaient les miennes avant ma maladie, j'ai acquis une plus grande clairvoyance dans l'utilisation de mes propres ressources. Il s'agit bien d'un changement, mais un changement positif car je me sens plus apte à trouver la juste énergie à investir. Par ailleurs, je mesure ma chance car, de tous les malades que j'ai côtoyés à Francfort et atteints du même mal que moi, je suis le seul à avoir repris une activité normale, qui plus est sur scène.

L'enseignement occupe-t-il une place importante dans votre vie ?

À l'âge de 28 ans, j'ai remporté un concours à Rio de Janeiro, à la suite duquel une tournée de concerts était organisée à travers le Brésil. Dans une ville du nord-est, les organisateurs ne m'avaient pas fait venir pour m'entendre en concert mais souhaitaient que j'enseigne aux jeunes chanteurs. Je me sentais bien jeune pour cela et je ne parlais pas un mot de portugais. Mais ils tenaient tellement à leur idée qu'ils ont tout organisé, et trouvé un pianiste ainsi qu'un traducteur. Je n'ai donc pas pu faire autrement qu'enseigner et je me suis très vite rendu compte que j'aimais apporter de nouvelles idées aux chanteurs. Le stage a duré deux semaines et, depuis, je reviens chaque année donner des cours dans cette ville. Ma démarche est bénévole car cette partie du Brésil est particulièrement pauvre.
J'ai donc commencé à enseigner assez jeune et je continue, en particulier à l'Université de Cologne. Pour autant je ne me vois pas enseigner à plein-temps. J'aime en revanche le principe des masterclasses. Je donne même en ce moment quelques cours à des jeunes chanteurs à l'Opéra national de Paris.

Quels conseils donnez-vous aux jeunes chanteurs qui commencent leur carrière ?

Deux choses me paraissent essentielles. Tout d'abord : prenez votre temps et ne chantez pas trop tôt le grand répertoire. Mon premier professeur de chant avait pour habitude de me dire : "Chante aussi légèrement que possible aussi longtemps que tu le pourras". Si on a la possibilité de demeurer avec Mozart, il est possible de s'en éloigner pour s'aventurer dans d'autres répertoires, mais il faut y revenir. Les directeurs d'opéras n'ont aucun état d'âme à proposer un rôle dramatique à un jeune interprète, puis ce sera un autre rôle du même calibre, et encore un autre rôle lourd… La seule réponse sage qui s'impose est "non". Il est très important qu'un jeune chanteur sache refuser un rôle qu'il n'est pas encore prêt à chanter.
La seconde chose importante à dire est : chantez avec autant de finesse que vous le pouvez. C’est-à-dire jouez sur les harmoniques et ajustez votre voix à la salle où vous chantez sans chercher à ouvrir trop car c'est le plus sûr moyen d'aller vers une usure prématurée des cordes vocales et un vibrato incontrôlable.

Vous composez également. En 2014, vous êtes revenu à la composition après 15 années de silence…

C'est ma compagne d'alors qui m'a motivé à reprendre la plume en me proposant un très bon texte. À cette époque, je commençais aussi à ressentir les effets de la maladie et, de fait, je disposais de plus de temps. Je souhaitais m'exprimer musicalement et la composition m'a accompagné pendant cette période difficile. J'ai en particulier composé dix Liebeslieder pour mezzo-soprano ou baryton et orchestre à cordes sur des textes de Bertold Brecht. Ce ne sont pas des pièces sombres mais plutôt intime et un peu mélancoliques.

 

Johannes Martin Kränzle est Danilo au côté d'Annette Dasch (Hanna) dans <i>La Veuve joyeuse</i> à Genève.  © Grand Théâtre de Genève

Vous vous exprimez aussi en récital. Trouvez-vous un lien entre le lied et la mélodie, d'un côté, et vos rôles d'opéra, de l'autre ?

Certainement, mais le récital est une forme que je trouve plus exigeante que l'opéra, même s'il s'agit d'un rôle important, car il faut pouvoir produire un grand nombre de couleurs vocales extrêmement changeantes. En récital, j'essaye d'installer une ambiance qui ne soit pas trop guindée et préfère ne pas trop sacraliser ce moment. J'aime aussi présenter ce que je vais chanter.
Il y a trois ans, j'ai beaucoup chanté le Voyage d'hiver de Schubert, mais je propose maintenant un programme assez original construit autour de la musique d'Europe centrale chrétienne et juive. Ce programme propose de la musique de Mahler, ainsi que les Monologues de Jedermann de Frank Martin, et les Mélodies hébraïques de Ravel. La juxtaposition de ces œuvres aboutit à un ensemble que je trouve très intéressant. D'ailleurs, je dois enregistrer ce programme en octobre prochain pour le label Oehms.

Vos prochains mois seront dédiés à Wagner. Tout d'abord à Baden-Baden, puis à Bayreuth et Covent Garden. Comment vous préparez-vous à ce marathon ?

J'espère bien avoir ménagé suffisamment de pauses entre ces engagements ! Par exemple, je serai à peu près libre en septembre. Quant à ma présence au Royal Opera House, elle est déjà annoncée, mais ce sera dans un an. Entre ces étapes wagnériennes, il y aura Falstaff de Verdi. Mais, juste après Wozzeck, je dois me préparer à reprendre le rôle d'Alberich à Baden-Baden. Ce sera mon premier Or du Rhin après ma maladie et je vais être très vigilant car ce rôle est très dur dans la mesure où il est nécessaire de chanter fort et longtemps. Il est impossible de se donner à moitié à un tel personnage. Mais je suis parfaitement positif car je ne sens aucune fatigue vocale suite à ce Wozzeck


Propos recueillis par Philippe Banel
Le 27 avril 2017

 

 

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