Blu-ray Jaquette de : Claudio Abbado : Mahler - Symphonie No. 1 - Prokofiev : Concerto pour piano No. 3

Distribution

Interprètes
  • Yuja Wang
    Piano
Orchestre
Lucerne Festival Orchestra
Chef d'orchestre
Claudio Abbado
Réalisation
Michael Beyer
Origine
Concert Hall of the KKL Luzern
Année
2009

Informations techniques

Durée
93'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Zone ALL
Éditeur
EuroArts
Distributeur
Harmonia Mundi
Date de sortie
25/10/2010

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Codec/Standard vidéo
MPEG-2
Résolution vidéo
1080i

Audio

Version(s) sonore(s)
5.1 DTS HD Master Audio
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Aucun

Claudio Abbado : Mahler - Symphonie No. 1 - Prokofiev : Concerto pour piano No. 3 Blu-ray

Note générale : 8/10

Gustav Mahler  - Sergei Prokofiev

Concert


Depuis 2003, le Festival de Lucerne s’ouvre par un concert symphonique dirigé par Claudio Abbado à la tête d’un ensemble de musiciens issus des phalanges les plus prestigieuses de l’agora musicale, solistes ou professeurs accomplis et jeunes talents réunis. Avec la Symphonie No. 1 de Mahler et le Concerto pour piano No. 3 de Prokofiev, le cru 2009 n’y faisait pas exception…

À noter : Le master vidéo de ce Blu-ray montre une qualité tellement supérieure à celle du DVD du même programme déjà testé dans nos pages que nous avons décidé de publier une nouvelle critique consacrée au support Haute Définition. Un auteur différent signe ce nouveau texte. Aussi, vous pourrez vous reporter avec intérêt à la critique du DVD afin de confronter les points de vue sur ce concert.

 

 

Yuja Wang et Claudio Abbado au Concert Hall of the KKL Luzern en août 2009.  Photo © EuroArts

 

En cet été 2009, le thème choisi pour le Festival de Lucerne était la nature. Un thème qui sied bien à Gustav Mahler, dont la Première symphonie s’ouvre par un mouvement naturaliste : "Fleurs, fruits et épines", d’après une description du compositeur postérieure à la création de l'œuvre. Nul besoin de revenir sur les affinités évidentes du chef avec la musique du compositeur viennois, dont il donne une nouvelle lecture toujours aussi vivifiante, loin des clichés monumentaux et prétentieux qu’on nous sert ici et là. L’intériorité la plus poignante se mêle avec lui à la jubilation la plus extatique, avec un plaisir évident de jouer et une communication limpide entre le chef et les musiciens. Les grands ensembles demeurent robustes sans que jamais le trait ne soit appuyé, offrant une lisibilité optimale du discours musical dans sa richesse et son foisonnement. Des tableaux naturalistes du 1er mouvement au tragique "Frère Jacques" en mineur du troisième, c’est une poésie sans prétention aucune mais, au contraire, profondément habitée qui se déroule devant nous dans cette version exemplaire de la "Titan".

Yuja Wang joue le <i>Concerto pour piano no. 3</i> de Prokofiev.  Photo © EuroArtsDans le 1er mouvement de cette symphonie, la nature est associée à un autre thème fort, celui de la jeunesse ("le printemps sans fin") et c’est justement à une soliste de 22 ans, la Chinoise Yuja Wang, que Claudio Abbado a décidé de faire appel pour le Concerto pour piano No. 3 de Prokofiev qui introduisait brillamment ce concert. C’est en l’entendant dans la Sonate de Liszt que le chef a été séduit par la pianiste, la comparant à Martha Argerich. Ce concert lucernois était leur deuxième rencontre. Le résultat est d’ailleurs des plus probants, notamment dans les mouvements extrêmes et le début du deuxième où la percussivité du piano, parfaitement maîtrisée, se double d’un sens aigu du dialogue entre soliste et orchestre. La jeune étoile montante n’oublie pas que dans "concerto" il y a "concerter", et à la virtuosité sans faille se mêle une écoute, un échange qui ravissent autant les sens que l’intelligence.
Côté orchestre, les bois sont vraiment à la fête, non seulement parce que Prokofiev les a dotés de beaux instants, mais parce ces musiciens d’exception bénéficient d’un équilibre idoine et quasiment miraculeux au sein de l’orchestre. Un vrai bonheur !

 

Claudio Abbado dirige le Lucerne Festival Orchestra les 11 et 15 août 2009.  Photo © EuroArts

 

Néanmoins, la magie est moins présente lors des moments plus à découvert du mouvement lent où l’expressivité de la soliste reste plus superficielle et la jeunesse touche à ses limites.
Mais que cela ne gâche pas notre plaisir devant cette version plus qu’honorable, augurant d’une artiste de tout premier plan, à l’image de l’ensemble de ce programme.



Lire le test du DVD

Jérémie Noyer

Suppléments du Blu-ray

En HD : Quatre bandes-annonces de Blu-ray de l'éditeur. (Stéréo DD ou PCM)

Bande-annonce du Blu-ray

Critique Images et Son du Blu-ray

Images

Le master images du DVD était tout bonnement mauvais et présentait des saccades à la pelle qui rendaient le visionnage redoutable. L'éditeur a manifestement revu sa copie et réalisé un nouvel encodage pour ce Blu-ray qui constitue une réelle surprise sur le plan de la qualité.


La compression soignée est associée ici à une colorimétrie peut-être un peu terne à l'exception du rouge très dynamique de la robe portée par Yuja Wang. Mais l'équilibre est trouvé entre les costumes sombres des instrumentistes et les teintes chair des carnations. La définition se montre fine et pointue. Aidée par la lumière, elle met idéalement en valeur les bois et cuivres de l'orchestre et même les détails des partitions. Les contrastes sont satisfaisants et participent à une composition agréable. On retiendra, entre autres, de superbes plans généraux de l'orchestre sur fond lumineux bleu-mauve.

Son

Le spectre se montre assez étroit en stéréo, et la clarté moyenne. Le piano est trop contenu et certaines nuances nous échappent. Malgré tout, une certaine vivacité est au rendez-vous.
La piste multicanale HD est à privilégier sans hésiter. Elle apporte en effet de la délicatesse dans les nuances du piano qui trouve une présence remarquable, mais surtout délivre avec panache le foisonnement des tutti orchestraux dans lesquels les bois sont parfaitement définis, apportant à la fois leurs couleurs, mais participant également du contrepoint général avec un équilibre à saluer. Le caisson de basses est en outre très sollicité et le mixage surround participe à nous plonger dans les masses sonores avec jubilation.

Note technique : 9/10

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