Blu-ray Jaquette de : Les Vêpres siciliennes

Distribution

Interprètes
  • Alejandro Marco-Buhrmester
    Guy de Montfort
  • Jeremy White
    Le Sire de Béthune
  • Christophe Fel
    Le Comte de Vaudremont
  • Burkhard Fritz
    Henri
  • Balint Szabo
    Jean Procida
  • Barbara Haveman
    Duchesse Hélène
  • Livia Ághová
    Ninetta
  • Fabrice Farina
    Daniéli
  • Hubert Francis
    Thibault
  • Roger Smeets
    Robert
  • Rudi de Vries
    Mainfroid
  • Barbara Spitz
    Barbara Nota (Ballet)
  • Adam Ster
    Henti Nota (Ballet)
  • Richard Gittins
    Frédéric d'Autriche (Ballet)
  • Katharina Wunderlich
    Hélène d'Autriche (Ballet)
  • Samon Presland
    The Young Montfort (Ballet)
  • Chorus of the Netherlands Opera
Mise en scène
Christof Loy
Chorégraphie
Thomas Wilhelm
Orchestre
Netherlands Philharmonic Orchestra
Chef d'orchestre
Paolo Carignani
Réalisation
Lisjel Vermeiren
Origine
Het Muziektheater, Amsterdam
Année
2010

Informations techniques

Durée
184'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Région ALL
Éditeur
Opus Arte
Distributeur
DistrArt Musique
Date de sortie
12/10/2011

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Codec/Standard vidéo
AVC
Résolution vidéo
1080i

Audio

Version(s) sonore(s)
5.0 DTS HD Master Audio
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Espagnol
•  Français

Les Vêpres siciliennes Blu-ray

Note générale : 6/10

Giuseppe Verdi

Opéra


Les Vêpres siciliennes ne font pas partie des œuvres régulièrement montées sur les grandes scènes internationales. Nous accueillons donc avec curiosité cette version du Nederlandse Opera enregistrée au Het Muziektheater d'Amsterdam en 2010. Barbara Haveman, Livia Ághová et Burkhard Fritz sont en tête d'une distribution mise en scène par Christof Loy et dirigée par Paolo Carignani. Les DVD et Blu-ray de cette captation sont édités par Opus Arte.

Scène des <i>Vêpres siciliennes</i> mises en scène par Christof Loy.  Photo © Monika Ritterhaus

 

Les Vêpres siciliennes ont du mal à trouver leur place dans le corpus verdien : écrit en français pour Paris, cet opéra suit chronologiquement la fameuse trilogie à succès - Rigoletto, Le Trouvère et La Traviata - dont il pâtit, et précède Simon Boccanegra. Verdi renouvellera cette expérience française avec Don Carlo, mais beaucoup plus tardivement. Avec Les Vêpres, il s'efforçait de trouver sa place dans le monde du "grand opéra" français qui servait de modèle pour le monde entier au milieu du XIXe siècle. Pour cette raison, le français et le ballet formaient un passage obligé, peu évidents pour le compositeur.

Le metteur en scène Christof Loy.Adapter aujourd'hui un grand opéra historique multiplie les problèmes qui se posent au metteur en scène. Dans cette version d'Amsterdam, Christof Loy évacue les armures et accessoires de l'an 1282, date à laquelle est censée se dérouler l'action. L'actualisation est une quasi nécessité dans ce cas précis, ce que n'a pas manqué de faire Christof Loy. Mais elle touche uniquement les costumes car de décor, il n'y a point, hormis pour accompagner le ballet de l'Acte III et une partie de l'Acte V. L'austérité atteint son paroxysme lorsque les artistes chantent devant un rideau rouge lors de certaines scènes. Quelques projections vidéo sur le mur illustrent les interludes orchestraux.

Bien souvent dans pareil cas, les interprètes ont du mal à trouver leur place et à s'investir dans leur rôle, et c'est ce qui se produit ici, atténué cependant par la présence des chœurs dont l'importance est énorme et qui remplissent l'espace scénique. Le chorégraphe Thomas Wilhelm a su les animer avec adresse, les considérant comme un personnage à part entière, ce qu'ils représentent effectivement.

 

Le ballet des <i>Vêpres siciliennes</i>, chorégraphie de Thomas Wilhelm. Photo © Monika Ritterhaus

 

On portera une attention toute particulière à l'insertion du fameux ballet intitulé Les Quatre Saisons. Si la musique ne brille pas par son originalité, force est de reconnaître que sa traduction contemporaine se montre audacieuse et assez réussie. Le chorégraphe Thomas Jonigk a pensé ce passage obligé comme une histoire dans l'histoire, permutant la chronologie en racontant la jeunesse d'Henri, ami d'enfance de Frédéric et Hélène d'Autriche, de sa mère et du jeune Montfort. Les danses apportent un humour et une légèreté bienvenus, malheureusement non dénués de caricatures grossières : le Français avec son béret et sa baguette de pain sous le bras, l'Italienne et ses seins tombants, son fichu et ses plats de pâtes ! Le spectacle est donné aux Pays-Bas, ne l'oublions pas…

Mise en scène et chorégraphie épuisent ainsi bien vite leurs faibles cartouches. Seules quelques idées dynamisent quelque peu un morne déroulement : l'humiliation des Siciliennes, l'installation du couple Henri/Hélène où celle-ci apparaît enceinte tandis que son mari pousse un landau.

Alejandro Marco-Buhrmester et Burkhard Fritz.De plus, regrettons-le, la distribution vocale ne parvient pas à remonter le niveau.
Le rigide Guy de Montfort d'Alejandro Marco-Buhrmester peine visiblement et maîtrise mal un vibrato constant. Le tyran sanguinaire et sadique impressionne uniquement parce qu'on nous persuade, mais jamais le chanteur, bien trop sage, ne parviendra à émouvoir. Burkhard Fritz campe un Henri pas plus crédible à la voix étriquée, blanche et vite saturée. Certes, le politique prend sempiternellement le pas sur l'affectif dans Les Vêpres siciliennes, mais le duo d'amour entre Henri et Hélène laisse bien trop indifférent.

Barbara Haveman.  Photo © Monika Ritterhaus

 

Là encore, aucune passion, aucun feu ne transparaît. La posture de Barbara Haveman n'incite effectivement pas à se jeter à ses pieds : la voix, froide à l'Acte I, prendra pourtant son essor à partir de l'Acte II dans un duo assez réussi avec Henri et son air à l'Acte IV sera franchement bien mené, avant un final qui fera entendre de beaux forte aigus. La puissance est là mais pas la fougue patriotique - son appel au soulèvement au tout début de l'opéra n'incite pas à se révolter contre l'occupant - et encore moins le désir amoureux, sauf aux derniers moments où enfin la chanteuse devient actrice. Jean Procida, l'agitateur, ne s'impose pas mieux, ni scéniquement, ni vocalement.
En revanche, on signalera l'effort porté sur une bonne prononciation globale du français, certes non dénuée de certains accents, mais compréhensible y compris dans les chœurs, ce qui est assez exceptionnel.

Paolo Carignani dirige le Netherlands Philharmonic Orchestra comme il peut avec une partition difficile à rendre vivante, empêtrée dans les académismes obligés et son livret de Scribe, véritable tâcheron de l'écriture opératique au kilomètre.

On se montrera en définitive globalement déçu devant ces Vêpres siciliennes pourtant bien rares : des voix en retrait d'où rien ne sort réellement, un jeu scénique des solistes quasi inexistant, et une partition qui est loin de résonner à l'image des chefs-d’œuvre du maître italien. Jamais nous n'aurons ici le frémissement émotionnel attendu lorsqu'on se rend à l'opéra…


Le chef d'orchestre Paolo Carignani.








Lire le test du DVD des Vêpres siciliennes

 

Nicolas Mesnier-Nature

Suppléments du Blu-ray

En HD et en hollandais stéréo PCM, avec des sous-titres français, anglais, allemands et espagnols :
- Une dynamique introduction aux Vêpres siciliennes nous invite aux répétitions des chœurs tant au niveau musical que chorégraphique et à celles du ballet, pour lequel est justifié le choix artistique en contre-pied de son rôle dans le grand opéra français. (23')
- Photos de la distribution.

Bande-annonce du Blu-ray

Critique Images et Son du Blu-ray

Images

Ce master Haute Définition est de toute beauté. De saisissants contrastes dynamisés par des fonds de scène assez denses s'allient à une colorimétrie d'une grande justesse. La précision constamment performante est idéale pour nous faire participer aux détails de cette production pour le moins particulière. Les contours sont finement ciselés et la luminosité parfaitement gérée. Un sans-faute !

Son

Le mixage stéréo trouve un parfait équilibre entre l'orchestre, les chœurs très présents et les voix des solistes. La lisibilité se montre fort bonne et la dynamique importante.
Mais en comparaison, le mixage 5.0 (et non 5.1, comme indiqué la jaquette) emporte tout sur son passage. L'orchestre atteint une dimension qui en impose sans sacrifier les voix qui gagnent une magnifique projection et des harmoniques bien mieux mises en évidence. L'absence de caisson de graves est compensée par une distribution probante des basses sur la stéréo, tandis que la scène arrière participe à une sensation de volume à la fois important et naturel.

Note technique : 10/10

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Mots-clés

Christof Loy
Giuseppe Verdi
Les Vêpres Siciliennes

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