DVD Jaquette de : Les Noces de Figaro (Opéra de Sydney  - 2010)

Distribution

Interprètes
  • Teddy Tahu Rhodes
    Figaro
  • Taryn Feibig
    Susanna
  • Warwick Fyfe
    Dr Bartolo
  • Jacqueline Dark
    Marcellina
  • Sian Pendry
    Cherubino
  • Peter Coleman-Wright
    Count Almaviva
  • Kanen Breen
    Don Basilio
  • Rachelle Durkin
    Countess Almaviva
  • Clifford Plumpton
    Antonio
  • Claire Lyon
    Barbarina
Mise en scène
Neil Armfield
Orchestre
Australian Opera and Ballet Orchestra
Chef d'orchestre
Patrick Summers
Réalisation
Cameron Kirkpatrick
Origine
Sydney Opera House
Année
2010

Informations techniques

Durée
183'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Zone ALL
Éditeur
Opera Australia
Distributeur
Codæx France
Date de sortie
20/04/2011

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Format vidéo
16/9 compatible 4/3
Codec/Standard vidéo
NTSC

Audio

Version(s) sonore(s)
5.1 DTS Plein débit
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Espagnol
•  Français
•  Italien

Les Noces de Figaro (Opéra de Sydney - 2010) DVD

The Marriage of Figaro (Sydney Opera House)

Note générale : 9/10

Wolfgang Amadeus Mozart

Opéra


Avec Les Noces de Figaro de Mozart, le label Opera Australia faisait récemment son entrée dans les bacs des disquaires classiques avec pas moins de trois supports : Blu-ray, DVD et CD. À l'affiche, un casting homogène au sein duquel s'illustrent le baryton Teddy Tahu Rhodes et la soprano Rachelle Durkin, souvent invités du Metropolitan Opera, comme le chef Patrick Summers, ici à la tête de l'Australian Opera and Ballet Orchestra.

Taryn Feibig (Susanna) et Teddy Tahu Rhodes (Figaro) dans <i>Les Noces de Figaro</i> de Mozart sur la scène de l'Opéra de Sydney.

 

Pour que Les Noces de Figaro fonctionnent, il faut que l'esprit du théâtre où cet opéra puise son inspiration ressorte dans la mise en scène, que les chanteurs y investissent leurs talents d'acteurs et que les musiciens aillent au-delà d'une belle lecture de texte, davantage fidèle à la verve mozartienne qu'au respect stricto sensu de la partition. Ces trois conditions, cette production de l'Opera House de Sydney mise en scène par Nail Armfield les remplit avec un enthousiasme qui ne fléchit nullement durant les trois heures de cette représentation enregistrée le 29 juillet 2010.

Jacqueline Dark (Marcellina) et Warwick Fyfe (Dr Bartolo).Du théâtre, il y en a dans le chant, dans les décors et dans la chorégraphie.
Le spectateur appréciera dans un premier temps le bon équilibre que l'on a su trouver de manière à ne pas transformer cet opera buffa en opéra grotesque. Mozart descend de son piédestal afin que les chanteurs se réapproprient avec intelligence des airs très connus en modifiant occasionnellement très légèrement leur ligne vocale : quelques appogiatures ou une ou deux notes embellissant la ligne de chant, mais rien qui ne dérange dans l'absolu pour cette nouvelle liberté bien amenée.
Par les décors, ces Noces demeurent dans la couleur du XVIIIe siècle. Tous les superbes costumes sont ancrés dans l'époque et seuls certains éléments du mobilier actualisent les scènes. Un fauteuil en cuir rouge, un aspirateur, un fer à repasser et d'autres menus détails s'immiscent ainsi aisément dans une ambiance Siècle des Lumières sans surcharge ornementale.
Le jeu des chanteurs parvient lui aussi à dynamiser avec précision les situations invraisemblables du livret. Une certaine liberté de mouvements légèrement provocateurs dans les scènes de séductions ajoute un piment bienvenu dans ce monde de convenances et de codes sociaux contraignants. Le public réagira d'ailleurs à chacune de ces innovations de manière positive en riant fréquemment.

 

Sian Pendry (Cherubin), Rachelle Durkin (la Comtesse Almaviva) et Taryn Feibig (Susanna) mises en scène par Neil Armfield.

 

La direction très énergique de Patrick Summers va dans la même direction, imprimée à toute la représentation. Les récitatifs du pianoforte sont vivants, l'orchestre sonne avec beaucoup de relief sans jamais aucune austérité. Le Mozart lisse et divin est laissé aux oubliettes de la tradition et la musique accompagne avec entrain des chanteurs qui savent s'approprier leur rôle et jouer pleinement leur personnage.

Teddy Tahu Rhodes chante le rôle de Figaro.Dans un rôle où il est facile de surjouer, on saura apprécier un Figaro qui évite les gros effets. Le baryton néo-zélandais Teddy Tahu Rhodes arrive facilement à dominer toute l'équipe par sa voix extrêmement puissante et sonnante.
Sa compagne Suzanne, la soprano Taryn Feibig, n'a qu'un défaut : une prononciation de l'italien qui pourrait être améliorée, mais son aisance vocale supplée sans mal à ce léger inconvénient.
Warwick Fyfe est métamorphosé pour sa composition en Bartolo à la perruque extravagante, mais sa brève place au sein de la partition ne permet pas d'apprécier pleinement ses qualités. Le couple qu'il forme avec la Marcellina de Jacqueline Dark est réaliste dans l'invraisemblable : ils n'en font pas trop dans la haine et la magouille. La voix de la mezzo-soprano australienne fait malheureusement preuve d'une certaine mollesse mais on pourra trouver qu'elle convient bien à "une femme de cet âge", comme le dit malicieusement Susanna lors de leur rencontre.

 

Kanen Breen (Don Basilio).Peter Coleman-Wright (Le Comte Almaviva).

 














Le comte Almaviva du baryton Peter Coleman-Wright est parfaitement crédible en éternel dindon de la farce qui cherche avec noblesse à ne pas perdre son rang. La voix est superbe, modulable selon les situations, variant selon qu’il s’agit d’exprimer la jalousie, la séduction, la provocation, l'agression ou l'abnégation. Ses confrontations permanentes avec Cherubino sont truculentes à souhait. Dommage que la voix de Sian Pendry dans ce rôle de travesti soit à ce point neutre et moyennement crédible dans ses montées de sève hormonales.
Dernier grand rôle féminin, la comtesse Almaviva de Rachelle Durkin émeut modérément dans un rapide "Porgi amor", mais on ne saurait lui en tenir réellement rigueur car elle s'inscrit dans la ligne directrice de "désentimentalisation" moderniste voulue et assumée par le chef. Son jeu de scène naturel convient à un personnage  attifé d'une folle perruque blonde accroché aux tranquillisants.
Kanen Breen campe un Basilio très excentrique, ce que ne montre pas l'austérité de son costume. On pourra néanmoins être surpris des passages en voix de fausset dans son unique air de l'Acte IV, innovation toute personnelle qui fait pourtant son effet dans le public. Quant à la Barberine de Claire Lyon, dotée d'une voix très claire et lisse, sa cavatine passe sans émouvoir, à l'instar de la comtesse.
Don Curzio en juge valétudinaire et Antonio en jardinier fâcheux sont peut-être les seuls personnages complètement bouffes de cette production.

 

Rachelle Durkin chante le rôle de la Comtesse Almaviva dans <i>Les Noces de Figaro</i> de Mozart à l'Opéra de Sydney.

 

On s'amusera donc suffisamment dans ces Noces fort cohérentes dans lesquelles aucune réelle fausse note ne vient ternir un comique pertinent pour visionner l'ensemble de l'opéra sans fléchir ni s'ennuyer. Les personnages quittent leur aspect figé pour devenir simplement humains, les chanteurs ne cherchent pas à se voler la vedette et évitent soigneusement les effets de scène trop théâtraux nuisibles à la crédibilité de l'ensemble.
Le public n'hésitera pas à applaudir avec enthousiasme à chaque fin d'Acte, et ce même sans attendre la dernière note…

À noter : Le disque 1 propose les Actes I et II ; le second disque, les Actes III et IV.



Lire le test du Blu-ray Les Noces de Figaro

Nicolas Mesnier-Nature

Suppléments du DVD

Sur les deux diques : Photos de la distribution.

Bande-annonce du DVD

Critique Images et Son du DVD

Images

Le master d'origine Haute Définition apporte à ce DVD un bon niveau de détails sur les plans rapprochés et moyens. Les couleurs se montrent équilibrées et souvent très raffinées, tandis que des contrastes satisfaisants donnent vie à un ensemble aux contours bien dessinés. Quelques petites saccades très occasionnelles se font remarquer.

Son

La piste stéréo convainc d'emblée par le dynamisme avec lequel s'exprime l'Ouverture de l'opéra. La lisibilité de l'orchestre est très correcte et le niveau de graves très satisfaisant. En revanche, si les timbres des chanteurs se positionnent judicieusement à l'avant, les timbres sont quelque peu aplatis et l'on discerne difficilement leurs harmoniques propres.
Le mixage 5.1 apporte une réelle profondeur à l'orchestre et une lisibilité flagrante des pupitres en même temps que les graves deviennent ronds et nerveux grâce à l'utilisation du caisson de basses. Le signal surround prolonge le plaisir auditif par une immersion de bon aloi, tandis que les voix des chanteurs gagnent en indépendance sur la présence de l'orchestre sans pour autant jaillir de la scène avant comme parfois. Si la répartition multicanale parvient à proposer un équilibre satisfaisant entre fosse et orchestre, certaines voix restent malgré tout un peu trop "dans le masque" et ne se détachent pas suffisamment.

Note technique : 8/10

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