DVD Jaquette de : Dialogues des Carmélites

Distribution

Interprètes
  • Wofgang Schöne
    Marquis de la Force
  • Alexia Voulgaridou
    Blanche
  • Nikolai Schukoff
    Le Chevalier
  • Kathryn Harries
    Madame de Croissy
  • Anne Schwanewilms
    Madame Lidoine
  • Gabriele Schnaut
    Mère Marie de l'Incarnation
  • Jana Büchner
    Sœur Constance de Saint-Denis
  • Olive Fredricks
    Mère Jeanne de l'Enfant-Jésus
  • Susanne Bohl
    Sœur Mathilde
  • Benjamin Hulett
    L'aumônier du Carmel
  • Moritz Gogg
    Officier
  • Frieder Stricker
    Premier commissaire
  • Wilhelm Schwinghammer
    Deuxième commissaire
  • Jan Buchwald
    Le geôlier
  • Peter Veit
    Thierry
  • Rainer Böddeker
    Monsieur Javelinot
  • Chor der Staatsoper Hamburg
Mise en scène
Nikolaus Lehnhoff
Orchestre
Philharmoniker Hamburg
Chef d'orchestre
Simone Young
Réalisation
Andreas Morell
Origine
Staatsoper Hamburg
Année
2008

Informations techniques

Durée
167'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Zone ALL
Éditeur
Arthaus Musik
Distributeur
Intégral Distribution
Date de sortie
14/06/2010

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Format vidéo
16/9 compatible 4/3
Codec/Standard vidéo
NTSC

Audio

Version(s) sonore(s)
5.1 DD
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Espagnol
•  Français
•  Italien
•  Japonais

Dialogues des Carmélites DVD

Note générale : 8/10

Francis Poulenc

Opéra


Inspiré d’une nouvelle allemande, le premier opéra de Poulenc revient sur les terres germaniques, à Hambourg, dans une mise en scène qui met en avant l’intemporalité de son sujet.

 

Alexia Voulgaridou dans le rôle de Blanche.

 

 

D’aucuns considèrent que, paradoxalement, plus un sujet est particulier, plus il touche à l’universel.
C’est sans doute ce qu’on peut dire de cet épisode tragique de la Révolution Française qui a vu 16 religieuses de Compiègne résister à la Terreur en se réunissant malgré la fermeture de leur couvent avant de se voir alors condamnées à la guillotine le 17 juillet 1794.
Wolfgang Schöne (Le Marquis de la Force).Il inspirera l’auteure allemande Gertrud von le Fort qui y verra non seulement un drame historique, mais bien un message intemporel : "Pour moi, l’Histoire n’était qu’un prétexte pour aborder un problème d’actualité. J’ai écrit ce livre alors que j’étais marquée par l’état d’esprit des dernières années*, à une époque où en Allemagne et dans d’autres parties du monde, nous avons soudain pris conscience que la terre commençait à trembler sous nos pieds".
Or, si Gertrud von le Fort voyait dans cette histoire une expression de la force et de l’universalité des valeurs humaines et religieuses face à la barbarie, Bernanos y vit dans le même temps, dans le personnage de Blanche, un écho à ses propres angoisses vis-à-vis de la mort.
Ici, le décès des Carmélites prend sens et devient martyre au service d’une cause qui les dépasse.
Actuelle, cette œuvre le fut aussi pour Francis Poulenc pour qui le Dialogue des Carmélites, composé en 1957 marque le sommet d’une période de retour à la foi amorcée en 1935.
* L’effondrement de la République de Weimar et la montée du nazisme.

C’est bien cette actualité du sujet, sous toutes ses facettes, qu’a voulu montrer ici le metteur en scène Nikolaus Lehnhoff à travers une scénographie quasiment dénuée de toute référence historique ou géographique.
Anne Schwanewilms (Madame Lidoine).Le temps et l’espace n’existent plus dans ce dispositif épuré fait de claires-voies symbolisant tout autant un enfermement carcéral qu’un appel à la lumière.
De fait, cette distance du réel nous conduit finalement à nous tourner vers notre propre réalité.
La fidélité et l’engagement de ces religieuses jusqu’au sacrifice au nom de valeurs sacrées ne peuvent que parler, au-delà du contexte historique originel du drame, à notre monde post-moderne précisément en crise de valeurs, au-delà même de l’aspect religieux.
Dans le même temps, ce dénuement fait du Staatsoper de Hambourg un merveilleux écrin à la musique, lui laissant toute sa place tant du point de vue émotionnel que dramatique.

 

Kathryn Harries (Madame de Croissy).

 

Le sujet étant universel, il a su parler aux artistes de ce plateau de choix dans lequel on ne peut qu’admirer en premier lieu la performance d’Alexia Voulgaridou dans le rôle de Blanche pour lequel elle a su trouver un équilibre entre son intégration dans l’univers du couvent et les dédales de ses angoisses existentielles à travers une interprétation à la fois dynamique, intense, empreinte de lyrisme, mais techniquement maîtrisée, sans le moindre débordement.
Nous avons également été touchés par la présence de Gabriele Schnaut dans le rôle de Mère Marie de l’Incarnation. Une présence habitée, toute en force contenue, au timbre terriblement charnel malgré sa position.

Gabriele Schnaut (Mère Marie de l'Incarnation) et Kathryn Harries.À la baguette, Simone Young, directrice musicale du Staatsoper de Hambourg et chef principale du Philharmonique de la ville a montré depuis 1996 qu’une musicienne formée dans la lointaine Australie pouvait parfaitement s’intégrer dans le moule difficile de la culture germanique.
Elle prouve, s’il était besoin, qu’elle a également très bien intégré le langage musical français, articulant à merveille le proche et le lointain, le sens très aigu du timbre propre au répertoire français post-berliozien et la dynamique sonore spécifique à un drame de cette ampleur par lequel on la sent totalement inspirée.

 

 

En résumé, une bien belle version qui, non contente de nous émouvoir, nous parle au plus profond.

 


Lire le test du Blu-ray




 

Retrouvez la biographie de Poulenc sur le site de notre partenaire Symphozik.info.

Jean-Claude Lanot

Suppléments du DVD

Aucune.

Bande-annonce du DVD

Critique Images et Son du DVD

Images

La scénographie, minimale, n'occasionne aucune faute de goût dans le rendu des couleurs et on appréciera pleinement la précision des contrastes. Ombres et lumières se côtoient sans jamais se mélanger et les ambiances, des bleus profonds aux noirs et blancs, sont très bien affichés.
De fait, à l’image de Blanche, on commence par se focaliser sur les barreaux de cette prison puis on passe insensiblement vers la lumière dont seul l’échafaud vient nous priver.
À l'exception des plans généraux, peu définis, le master d'origine HD donne ici le meilleur.

Son

En 5.1, on est frappé par la rectitude du traitement des voix, pur et presque sans relief tant elles sont précises, tandis que l’orchestre fourmille, bouillonne ou encore rayonne avec beaucoup d’ampleur (Poulenc a d’ailleurs fait appel à un ensemble fourni), de masse et de lyrisme.
Les détails ne sont pour autant jamais négligés.
La piste stéréo conserve quant à elle cette précision, malheureusement sans conserver ni l'ampleur ni le relief caractéristiques de l'autre encodage.

Note technique : 8/10

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Mots-clés

Francis Poulenc
Nikolai Schukoff

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