DVD Jaquette de : Das Rheingold

Distribution

Interprètes
  • Juha Uusitalo
    Wotan
  • Ilya Bannik
    Donner
  • Germán Villar
    Froh
  • John Daszak
    Loge
  • Franz-Josef Kapellmann
    Alberich
  • Gerhard Siegel
    Mime
  • Matti Salminen
    Fasolt
  • Stephen Milling
    Fafner
  • Anna Larsson
    Fricka
  • Sabina von Walther
    Freia
  • Christa Mayer
    Erda
  • Silvia Vázquez
    Woglinde
  • Ann-Katrin Naidu
    Wellgunde
  • Hannah Esther Minutillo
    Floßhilde
Mise en scène
Carlus Padrissa
Orchestre
Orquestra de la Comunitat Valenciana
Chef d'orchestre
Zubin Mehta
Réalisation
Tiziano Mancini
Origine
Palau de les Arts Reina Sofía, Valencia
Année
2007

Informations techniques

Durée
167'
Nombre de disques
2
Zone/Région
Zone ALL
Éditeur
C Major
Distributeur
Harmonia Mundi
Date de sortie
25/03/2010

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Format vidéo
16/9 compatible 4/3
Codec/Standard vidéo
NTSC

Audio

Version(s) sonore(s)
5.1 DD
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Espagnol
•  Français

Das Rheingold DVD

L'Or du Rhin

Note générale : 10/10

Richard Wagner

Opéra


Voici un spectacle d’une originalité stupéfiante dans lequel notre attention est constamment captivée non seulement par la puissance de la partition, par des chanteurs plus talentueux les uns que les autres mais aussi par une mise en scène et des décors qui nous transportent véritablement…

 

<i>Das Rheingold</i>   Photo Tato Baeza

 

Valence est certainement aujourd’hui l’endroit le plus inventif d’Europe où l’opéra est roi et où tout concours à son succès.
L’art total se trouve au royaume de l’originalité, de la compétence et de l’excellence, tant par la présence de Lorin Maazel (directeur musical de l’institution) ou encore pour ce Ring, de celle de Zubin Mehta, ici chef invité.
Carlus Padrissa est interviewé pour le making-of de <i>Das Rheingold</i>.Les créateurs de la production, l'équipe de La Fura dels Baus dirigée par Carlus Padrissa, osent et réussissent du jamais vu, alliant le tableau à l’image, à l’audiovisuel ou à la haute technologie, tout en conservant au drame wagnérien son essence originelle.
C’est un tour de force.
ll s’avère plus que réussi et volatilise véritablement les frontières dans lesquelles l’art lyrique - même avec Bob Wilson et Bill Viola - se trouve encore à l’étroit.
C’est une autre lecture sans doute que nous offrent les caméras de cette production filmée, car nous ne sommes pas dans la salle…
Une lecture plus intime, plus proche des artistes et qui tire sa propre vision de ce qui se déroule sur scène et dans la salle.
Comment pourrait-il du reste en être autrement ?
Mais à ce degré de restitution d’un tel spectacle, cette vision recueille toute notre confiance de n'en pas trahir la folle impertinence et la stupéfiante beauté.
Avec ses images de synthèse et ses vues sur l’univers, bien présentes dans Wagner, l’imagination est ici débridée et le résultat spectaculaire.

Photo Tato BaezaDès la première page de cet Or du Rhin, nous sommes transportés dans un monde onirique.
Les filles du Rhin sont réellement des habitantes de l’univers liquide et portent en elles la richesse du monde, cet or tant convoité.
La fraîcheur que donne l’élément liquide qui se répand volontiers sur le plateau apporte à la scène une authenticité pour le moins troublante.

L’univers des dieux qui suit est génialement matérialisé par ces plateformes mobiles qui leur permettent de s’élever dans l’air et de ne pas exister dans le monde des hommes.
Loge, dieu du feu, s’agite constamment et ne cesse d’arpenter le plateau sur un véhicule dernier cri au déplacement rapide.
La descente au monde du Nibelung qu’il effectue avec Wotan afin d’en reconquérir l’or est rendue à proprement parler fantastique, et digne des images inouïes du Brazil de Terrri Gilliam, film hallucinant de 1985.
Les deux géants, mastodontes de fer brutalement articulés, traduisent à merveille leur posture, comme ceux de Chéreau à Bayreuth en 1976.
C’est d’ailleurs le même Matti Salminen à la voix de stentor qui incarne Fasolt.

À leur retour, la progression des dieux vers le Walhalla, est signalée par le fameux marteau de Donner et donne lieu ici à un véritable feu d’artifice visuel et musical.

 

 

Photo Tato Baeza

 

On l’aura compris, pas un instant de répit dans ce prologue du Ring qui n’est pas le plus disert des chapitres de la tétralogie.
Pourtant, ici, on ne perd pas une seconde du drame, et cette lecture est une des plus riches qu’il nous ait été donné de voir et d’entendre.

Décidément le Palau de les Arts de Valencia sait comment réussir pleinement une distribution !
Celle de cet Or du Rhin est particulièrement homogène, et réunit les meilleurs interprètes wagnériens du moment.
Partant, le dialogue entre les différents rôles en sort renforcé et fluidifie de façon fort efficace la narration.
Photo Tato BaezaLes trois filles du Rhin de fort belle homogénéité vocale doublent leurs exploits d’une véritable prouesse scénique, dans leur élément liquide.
L’Alberich de Franz-Joseph Kapellmann est remarquablement noir, d’une voix pleine et puissante, sa diction est un modèle du genre.
Le Wotan de Juah Uusitalo est doté d’un timbre de toute beauté et offre un duo d'anthologie avec la glaciale Fricka (magnifique Anna Larsson).
Freia est toute en fragilité évanescente.
L’Italienne Sabina von Walther en possède parfaitement la tessiture et lutte avec la même énergie contre les géants que contre un orchestre parfois surpuissant à ses côtés.
Mention toute spéciale pour le Froh de Germán Villar - superbement chantant - et comme on s’y attendait, pour l’extraordinaire Fafner de Matti Salminen, inépuisable, intarissable source de musicalité et de mordant dramatique.


Photo Tato BaezaPour ce Ring, Mehta est royal.
Il ne l’a hélas jamais produit au disque, ni dirigé à Bayreuth, mais nous dit pourtant, dans le documentaire proposé en bonus de l'opéra, s’y préparer depuis 1954 !
Son art du ciselé orchestral, de la clarté des différents plans sonores est un pur bonheur.
Rien n’est forcé, ni exacerbé, ni froid ou distant.

Le chef tire le meilleur parti d’un orchestre d’opéra de premier plan, un des meilleurs d’Europe sans doute, et l'on retrouve avec une immense satisfaction le meilleur mahlérien, straussien qu’il est, doublé du chef d’opéra qui, depuis toujours, réalise des triomphes au Met, à la Scala et à Covent Garden.


Au tomber du rideau sur ce prologue, on est déjà impatient de découvrir la première journée de ce Ring : La Walkyrie.
Avec le spectacle introductif auquel on vient d'assister, la promesse est telle qu’on s’attend à un singulier voyage onirique.
Les jalons de sa réussite sur le plan musical et lyrique sont d’ores et déjà posés…





Lire le test de la version Blu-ray de Das Rheingold













Pour lire le test de Die Walkure,
second volet du Ring,
cliquer sur le visuel ci-contre…

Gilles Delatronchette

Suppléments du DVD

En anglais et espagnol, avec sous-titres anglais sur les propos en espagnol :

- Intéressant making-of faisant intervenir le chef d’orchestre, les artistes lyriques, les auteurs de la production ainsi que les autorités du Palau de les Arts. (Stéréo DD, 27')
- Galerie de photos
- Bande-annonce de la Tétralogie.

Bande-annonce du DVD

Critique Images et Son du DVD

Images

La qualité vidéo de ce Ring est homogène au long des quatre opéras qui le compose.
La nature même de ces images est constante et on observe une grande cohérence de traitement malgré des dates de captations éloignées.


La belle précision du master Haute Définition rend de façon très satisfaisante la richesse de ses détails dans la limite du support DVD.
Cette limite est par exemple atteinte lorsque les chanteurs évoluent derrière un écran sur lequel sont projetées des images "en filigranes".
Les créations numériques de Franc Aleu projetées en fond de scène passent en revanche très bien.
De même, les gros plans et plans moyens s'avèrent excellents tandis que les vues générales manquent de précision.
Les contrastes sont profonds et les couleurs particulièrement saturées, réhaussées par un noir très dense.
Les scènes très sombres sont du reste assez nombreuses au fil des opéras. Seule la Haute Définition est à même de préserver la meilleure des lisibilités dans ces conditions extrêmes.
Cette Tétralogie en DVD offre de très belles images.
Mais le support Blu-ray dépasse en qualité tout ce que l'on peut observer ici.

Son

Nous avons pu observer un travail de mixage sonore identique sur les quatre journées de cette Tétralogie. Malgré des captations étalées dans le temps, la signature sonore se révèle constante.

La piste stéréo apporte un son extrêmement clair et un parfait équilibre voix/orchestre dans lequel la lisibilité est constamment préservée malgré la richesse du message.
Mais la dynamique est un peu retenue.
Avec le mixage 5.1, la limpidité est identique mais l'orchestre s'exprime bien mieux.
Il gagne en aération et en amplitude.
Les voix sont assez réverbérées mais toujours très lisibles.
La dynamique gagne en importance et sert bien mieux la musique de Wagner.

Note technique : 8/10

Acheter ce titre

Tutti-magazine.fr est un site gratuit. Vous pouvez lui apporter votre soutien en commandant dans la Boutique Amazon les titres présentés aux mêmes prix et conditions de livraison que sur Amazon.fr

Mots-clés

Das Rheingold
Palau de les Arts Reina Sofia, Valencia
Richard Wagner
Zubin Mehta

Index des mots-clés

Les derniers tests

Envoyer cette page à un(e) ami(e)

Envoyer

Imprimer cette page

Imprimer

Peuvent également vous intéresser

Tutti Ovation
Wozzeck mis en scène par Andreas Homoki - Tutti Ovation
Saul mis en scène par Barrie Kosky à Glyndebourne, Tutti Ovation
Adam's Passion d'Arvo Pärt mis en scène par Robert Wilson - Tutti Ovation
L'Elixir d'amour - Baden-Baden 2012 - Tutti Ovation
Les Maîtres chanteurs de Nuremberg - Salzbourg 2013 - Tutti Ovation

Se connecter

S'identifier

 

Mot de passe oublié ?

 

Vous n'êtes pas encore inscrit ?

Inscrivez-vous

Fermer

logoCe texte est la propriété de Tutti Magazine. Toute reproduction en tout ou partie est interdite quel que soit le support sans autorisation écrite de Tutti Magazine. Article L.122-4 du Code de la propriété intellectuelle.