Nous avons évoqué dans notre critique du Vol. 1 de cette collection la forme ainsi que les axes fondateurs du propos d'Alfred Brendel.
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Volume 5 de la collection
Au fil de ces cinq volumes, il a été beaucoup question de l'approche particulière d'Alfred Brendel en tant que relecture de l'œuvre de Schubert sous un angle plus vif et plus pertinent, notamment à travers des connaissances musicologiques très précises qu'il a su faire passer avec autorité, parfois aussi avec une sorte d'humour malicieux.
Mais si on peut ergoter sur ce fascinant dialogue que le pianiste a engagé entre science musicale et sentiment, les mots n'ont plus cours dans cet ultime volume rassemblant les deux dernières Sonates pour piano, en la majeur et en si bémol majeur, et tout particulièrement en ce qui concerne l'Andante Sostenuto de la D 960, tel un adieu poignant mais serein à la vie en cette ultime année du compositeur. La musicologie est bien là, mais elle se fait bien vite oublier au profit d'un pur moment de musique, un moment d'éternité. Tout est là, il n'y a rien à ajouter…
Jérémie Noyer