DVD Jaquette de : Tannhäuser (Liceu - 2011)

Distribution

Interprètes
  • Günther Groissböck
    Hermann
  • Peter Seiffert
    Tannhäuser
  • Markus Eiche
    Wolfram von Eschenbach
  • Vincente Ombuena
    Walther von der Vogelweide
  • Lauri Vasar
    Biterolf
  • Francisco Vas
    Heinrich der Schreiber
  • Johann Tilli
    Reinmar von Zweter
  • Petra Maria Schnitzer
    Élisabeth, Nichte des Landgrafen
  • Béatrice Uria-Monzon
    Venus
  • Eliana Bayón
    Ein junger Hirt
  • Maria Such
    Edelknabe
  • M. Angels Padro
    Edelknabe
  • Yordanka Leon
    Edelknabe
  • Miglena Savova
    Edelknabe
  • Chorus of the Gran Teatre del Liceu
Mise en scène
Robert Carsen
Chorégraphie
Philippe Giraudeau
Orchestre
Symphony Orchestra of the Gran Teatre del Liceu
Chef d'orchestre
Sebastian Weigle
Réalisation
Xavi Bové
Origine
Liceu
Année
2008

Informations techniques

Durée
202'
Nombre de disques
2
Zone/Région
Zone ALL
Éditeur
C Major
Distributeur
Harmonia Mundi
Date de sortie
20/03/2012

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Format vidéo
16/9 compatible 4/3
Codec/Standard vidéo
NTSC

Audio

Version(s) sonore(s)
5.1 DTS mi-débit
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Catalan
•  Chinois
•  Coréens
•  Espagnol
•  Français

Tannhäuser (Liceu - 2011) DVD

Note générale : 6/10

Richard Wagner

Opéra


Robert Carsen met en scène une nouvelle version de Tannhäuser de Richard Wagner pour le Liceu de Barcelone. L'orchestre maison est dirigé par Sebastian Weigle. Peter Seiffert tient le rôle-titre aux côtés de Béatrice Uria-Monzon en Vénus, de Petra Maria Schnitzer en Élisabeth et du Wolfram von Eschenbach de Markus Eiche. Cette nouvelle adaptation moderne du grand opéra romantique médiéval captée en avril 2008 est disponible en Blu-ray et DVD chez C Major.

 

Peter Seiffert (Tannhäuser) et Markus Eiche (Wolfram von Eschenbach) dans <i>Tannhäuser</i>.  © Antoni Bofill

 

Monter un opéra de Wagner constitue de nos jours un des plus grands défis à tout metteur en scène. En effet, l’œuvre lyrique de Wagner, dont bien sûr Tannhäuser, enserre sa narration entre l'histoire médiévale et le mythe. Le champ des possibilités s'avère donc des plus étroits et, entre armures et costumes trois pièces, entre peaux de bêtes et vestes à la mode, entre châteaux ou grottes et halls de gares ou demeures bourgeoises, le passage de l'"authentique" à une interprétation contemporaine constitue un choix périlleux.
Nous avions envisagé la possibilité d'une "troisième voie" dans notre critique de la production de Tannhäuser signée Kasper Holten à Copenhague en 2009. Il s'agissait alors de repenser complètement la dramaturgie de base de façon à orienter le spectateur vers une véritable réflexion nouvelle sortant complètement des habitudes visuelles. Tout l'art consiste alors à construire du totalement neuf sur de l'ancien.

 

Markus Eiche (Wolfram von Eschenbach) et Peter Seiffert (Tannhäuser) mis en scène par Robert Carsen.  © Antoni Bofill

 

Petra Maria Schnitzer (Élisabeth) face à Markus Eiche (Wolfram von Eschenbach), et Peter Seiffert (Tannhäuser) au lointain.  © Antoni BofillDans cette production du Liceu filmée en 2009, malgré quelques belles réussites plastiques, simples mais efficaces, l'adaptation moderne de Tannhäuser ne remplit pas toutes ses promesses. Ici, la transposition développe une réflexion sur la condition de l'artiste soumis socialement au poids des commanditaires et, personnellement, à l'influence des femmes. Pour Robert Carsen, Tannhäuser est un artiste peintre dont l'art peine à être reconnu dans un premier temps, mais qui finira finalement accroché au mur d'un musée. On ne verra jamais la face peinte des toiles. Toujours tournées vers le fond de scène, elles seront d'ailleurs l'objet d'effets visuels assez réussis : les croisillons de bois du cadre de la toile feront penser par moments aux boucliers des croisés couverts de sang. Mus par les pèlerins, ils deviendront à l'Acte III des châssis sans toile. Il s'agit là d'un des rares effets visuels de tout l'opéra. En effet, le metteur en scène ne s'embarrasse pas d'un décor envahissant et le réduit à l'essentiel pour les Actes I et III. L'Acte II affiche une recherche un peu plus poussée et se déroule durant un vernissage dans une galerie d'art ou un musée aux parois réfléchissantes comme du verre. Le matériel du peintre reste ainsi une thématique récurrente. Il est d'ailleurs amusant de constater qu'un simple matelas posé au sol et recouvert d'un drap blanc synthétise à lui seul toute l'action scénique initiale. Mais, ce qui peut paraître dès les premières secondes comme une audace dont le Liceu est coutumier, deviendra beaucoup plus statique et conformiste au fur et à mesure que l'on avancera dans l'opéra.

 

Béatrice Uria-Monzon (Venus), Peter Seiffert (Tannhäuser) et Markus Eiche (Wolfram von Eschenbach).  © Antoni Bofill

 

Petra Maria Schnitzer (Élisabeth) face à Markus Eiche (Wolfram).  © Antoni BofillLa confrontation entre le Tannhäuser de Peter Seiffert et la Vénus de Béatrice Uria-Monzon accroche particulièrement l'intérêt : Tannhäuser, en proie au vertige créateur face à une Vénus diaboliquement tentatrice. Notre Carmen nationale troque donc ici ses habits de bohémienne contre un habit de chair et un drap blanc. Sans en faire trop, la voix est toujours stable et bien sonnante, très chaude et timbrée. Le ténor se montre tout en puissance, davantage qu'en nuances, et les longues tenues sur les notes puissantes ont une tendance nette au vibrato. Élisabeth est présentée comme un personnage de solide blonde qui s'identifiera complètement à Vénus dans l'Acte III en reprenant la pose et l'apparence, soit une entorse au livret original à la toute fin de l'œuvre. Mais Petra Maria Schnitzer est sans doute la plus belle et la plus stable voix à même de chanter Élisabeth. Les trois airs successifs d'Élisabeth, de Wolfram et de Tannhäuser à la fin de l'Acte III permettront par ailleurs d'apprécier à tour de rôle la performance vocale de chacun.
Markus Eiche (Wolfram) tout comme d'ailleurs Günther Groissböck (Hermann) ont des timbres aux couleurs similaires, assez massifs et compacts en voix de tête. Sans se montrer désagréable, leur émission manque toutefois d'ouverture. Sur le plan scénique, il ne se dégage pas de ces personnages une émotion particulière puisque tous deux limitent sans doute volontairement toute extravagance gestuelle et expressive. Cela semble du reste un point commun à l'ensemble de la distribution, hormis une Vénus expressive en Diable !

Ce qui semble un peu contrit sur le plateau se retrouve par ailleurs dans la fosse et jamais, sur toute la durée de ce Tannhäuser, l'Orchestre du Liceu ne décollera réellement sous une direction enfiévrée. La très grande Ouverture - Bacchanale du premier quart d'heure est accompagnée d'une agitation un peu vaine sur le plateau alors que la musique peine à s'animer. Un manque général de passion plombe en définitive cette production espagnole dont autant la mise en scène que la direction musicale auront du mal à maintenir un intérêt soutenu durant plus de trois heures.

À noter : L'Acte I est proposé sur le DVD 1 (70'49) ; les Actes II et III sur le DVD 2 (131').


Lire le test du Blu-ray Tannhäuser mis en scène par Robert Carsen au Liceu


Retrouvez la biographie de Richard Wagner sur le site de notre partenaire Symphozik.info

Nicolas Mesnier-Nature

Suppléments du DVD

Sur le DVD 1 : 5 bandes annonces. (Stéréo DD).

Bande-annonce du DVD

Critique Images et Son du DVD

Images

Le master Haute Définition dévoile de nombreuses qualités sur le support DVD, à commencer par une redoutable précision sur les plans rapprochés et moyens. De forts contrastes, boostés par des noirs d'encre, apportent un relief très appréciable qui se marie à des contours tracés avec finesse. Les couleurs affichent un remarquable naturel. C'est uniquement sur les plans généraux, moins précis, et les zones très sombres du plateau, au rendu moins flatteur, que le blu-ray de ce programme montrera sa supériorité. On remarquera néanmoins quelques fugaces micro-saccades dans les déplacements rapides.

Son

Le mixage stéréo propose une large image de l'orchestre, assez transparente, aux aigus assez valorisés mais aux basses peu définies. Les voix solistes s'inscrivent à l'avant avec une parfaite projection et les chœurs font preuve d'une excellente présence. La dynamique est en outre assez satisfaisante. Tout juste pourra-t-on trouver que la fosse est un peu trop lointaine par rapport aux voix.
Avec la piste 5.1, les voix des chanteurs gagnent encore davantage de présence et la clarté de la diction est parfaite. L'orchestre s'étoffe en largeur et en profondeur, dévoilant de fort bons pupitres, et en particulier des cuivres aux superbes timbres. La présence de la scène avant devient palpable et les basses se répandent avec plus de rondeur grâce à l'adressage au caisson de graves. La scène arrière, particulièrement sollicitée, plonge le spectateur dans une ambiance musicale précise et aérée.

Note technique : 9/10

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Mots-clés

Béatrice Uria-Monzon
Günther Groissböck
Liceu
Peter Seiffert
Petra Maria Schnitzer
Richard Wagner
Robert Carsen
Sebastian Weigle
Tannhäuser

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