Blu-ray Jaquette de : Les Chaussons rouges

Distribution

Interprètes
  • Moira Shearer
    Victoria Page
  • Marius Goring
    Julian Craster
  • Anton Walbrook
    Boris Lermontov
  • Léonide Massine
    Ljubov
  • Ludmilla Tchérina
    Boronskaja
  • Robert Helpmann
    Ivan Boleslawsky
  • Marie Rambert
    Madame Rambert
Chorégraphie
Robert Helpmann
Orchestre
The Royal Philharmonic Orchestra
Chef d'orchestre
Sir Thomas Beecham
Réalisation
Michael Powell, Emeric Pressburger
Origine
Grande-Bretagne
Année
1948

Informations techniques

Durée
135'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Région B
Éditeur
Carlotta
Distributeur
SPHE
Date de sortie
09/11/2011

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.33
Codec/Standard vidéo
AVC
Résolution vidéo
1080p

Audio

Version(s) sonore(s)
VF mono 1.0 PCM
VO mono 1.0 PCM
Sous-titres
•  Français

Les Chaussons rouges Blu-ray

The Red Shoes

Note générale : 10/10

Brian Easdale

Film  - Ballet


Les Chaussons rouges rejoignent le club très prisé des films qui trouvent une nouvelle jeunesse après qu'un éditeur se soit donné les moyens de les élever aux standards exigeants de la Haute Définition. Carlotta nous permet ainsi de revoir ce monument de Michael Powell et Emeric Pressburger dédié à la danse sous les meilleurs auspices avec un superbe Blu-ray. La réédition DVD n'est pas en reste puisqu'elle s'appuie sur le même master vidéo.

Plan des <i>Chaussons rouges</i> de Michael Powell et Emeric Pressburger.  © ITV Global Entertainment. D.R.

 

Léonide Massine (Ljubov) et Moira Shearer (Victoria Page) dans <i>Les Chaussons rouges</i>.  © ITV Global Entertainment. D.R.L'ère du numérique a du bon : les amateurs de vieilles cires comme ceux de vieilles bobines sont aux anges ! Pour peu que les laboratoires spécialisés fassent un réel travail de restauration sous l'égide d'éditeurs concernés, le résultat obtenu dépasse le plus souvent toutes les espérances. Ce fut déjà le cas avec des films comme Metropolis de Fritz Lang, Psychose ou La Mort aux trousses d'Alfred Hitchcock. À chaque visionnage, la redécouverte ne cesse de fasciner, et le regard posé sur la pellicule peut être assimilé à celui du spectateur de l'époque qui découvrit ces chefs-d’œuvre dans leur état originel.
Les Chaussons rouges viennent ainsi de rejoindre le panthéon des élus, privilège accordé aux œuvres d'art qui marquèrent leur époque et s’inscrivirent durablement dans l'Histoire du cinéma mondial.

Le film, réalisé juste après la guerre et sorti en 1948, cumule l'avantage de rassembler un public éclectique pour lequel la musique, la danse et la peinture se trouvent réunies en une totale symbiose. S'appuyant sur le conte éponyme d'Andersen, cinéaste, scénariste et chorégraphe ont travaillé conjointement pour en extraire certains éléments et en ont modifié la fin pour en tirer un conte moderne. La musique originale, composée par Brian Easdale, qui écrivit l'année précédente la musique de l'autre génial film de Michael Powell et Emeric Pressburger, Le Narcisse noir, est dirigée par Thomas Beecham, et accompagne notamment la fameuse scène de ballet. Durant près de quinze minutes, véritable œuvre dans l’œuvre, elle est l'objet de toutes les attentions.

 

Moira Shearer en 1948 dans <i>Les Chaussons rouges</i>.  © ITV Global Entertainment. D.R.

 

Powell a en effet réussi non sans mal à réunir pour la première fois de vrais danseurs pour réaliser son film : Léonide Massine (1896-1979) est issu des Ballets russes de Diaghilev, Robert Helpmann (1909-1986) a créé les chorégraphies des Chaussons rouges, Ludmilla Tcherina (1924-2004), artiste polyvalente, et Moira Shearer (1926-2006) qui lui dut sa célébrité internationale. On retrouvera ces mêmes danseurs dans Les Contes d'Hoffmann du même réalisateur en 1951.

Anton Walbrook (Boris Lermontov).  © ITV Global Entertainment. D.R.Hormis un énorme gain au niveau de la bande sonore et de la précision de l'image - ce qui est illustré dans les bonus par une judicieuse comparaison avant/après -, c'est surtout l'éclat des couleurs qui ressort en tout premier lieu. D'une extrême intensité, on éprouve exactement la même sensation de redécouverte éblouissante que lors du dévoilement d'un vitrail ou d'une fresque débarrassés des outrages du temps. La restauration numérique, qui a pourtant ses détracteurs, loin de défigurer, assure ici une pérennité artistique pour les nouvelles générations de spectateurs qui auraient tendance à négliger, voire à ignorer, les merveilles d'autrefois sous prétexte de leur ancienneté.
Les amateurs de danse pourront apprécier la technique des artistes de ces années d'après-guerre, mais aussi leur pouvoir expressif et la façon dont les caméras de l'époque cadraient la danse. En outre, les classes de danse montrées dans le film donneront une idée de la pédagogie d'alors. On pourra de même dénombrer les citations des ballets classiques tels Coppélia ou Le Lac des Cygnes. De plus, l’histoire de la jeune ballerine Victoria Page qui doit choisir entre son art et son amour pour le jeune compositeur Julian Craster, choix imposé par le directeur de troupe tyrannique Boris Lermontov, témoigne avec le recul de l'ambiance et du mode de fonctionnement qui pouvaient exister dans les tournées organisées par les Ballets Russes de Diaghilev.

Fort d'une thématique universelle – une vie consacrée à l'art jusqu'à la mort, la création artistique et la folie qui peut l'accompagner, l'absolu qu'exige la pratique d'un art -, Les Chaussons rouges véhiculent de nos jours une impression d'authenticité indémodable et ce malgré, une incompatibilité éprouvante entre le cinéma et la danse. Danser devant une caméra plusieurs fois de suite dans des conditions de studio inadaptées pour un danseur restera une épreuve et un mauvais souvenir pour Moira Shearer.

 

Scène des <i>Chaussons rouges</i> de Michael Powell et Emeric Pressburger.  © ITV Global Entertainment. D.R.

 

Cette œuvre, fruit de la collaboration entre différentes familles artistiques a su faire oublier la triste réalité d'après-guerre. Elle gagne aujourd'hui une seconde vie grâce aux technologies de pointe. La découverte ou la redécouverte s'impose.



Lire le test du DVD Les Chaussons rouges

Nicolas Mesnier-Nature

Suppléments du Blu-ray

En Haute Définition et en anglais sous-titré en français, sauf indication contraire :


- La restauration du film et focus sur la technique utilisée présentée par le réalisateur Martin Scorsese. (1.0 DD, 4')
- Très intéressant et vivant retour sur le film aux multiples intervenants (1.0 DD, 24')
- Analyse du ballet par le danseur Étoile Nicolas Le Riche et Mathias Auclair, conservateur en chef de la Bibliothèque-musée de l'Opéra de Paris., (français 2.0 DD, 32')
- Rencontre avec Thelma Schoonmaker Powell, veuve du réalisateur et monteuse de Martin Scorsese. (2.0 DD, 7')
- Diaporama musical de photos de production en noir & blanc. (1.0 DD, 7')
- Bande-annonce non restaurée. (1.0 DD)

Bande-annonce du Blu-ray

Critique Images et Son du Blu-ray

Images

Le film retrouve, grâce à une éclatante restauration, le moyen de diffuser ses subtiles couleurs d'origine sans toutefois perdre le "cachet" esthétique représentatif des films de Powell et Pressburger. La précision est admirable, les contrastes probants et les contours d'une finesse sans excès afin de préserver la patine unique du film.

Son

La piste anglaise se distingue par une excellente clarté sur les dialogues et les ambiances. Les passages musicaux, et en particulier le célèbre ballet intégré au film, sont plutôt bien restitués malgré quelques petites saturations très limitées dans les aigus.
La piste française ne présente pas les mêmes qualités et le spectre sonore se montre bien plus étriqué. La musique perd son indispensable respiration mais les dialogues demeurent très compréhensibles.
Le souffle est en outre globalement quasiment absent.

Note technique : 9/10

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