DVD Jaquette de : La Cenerentola (Teatro Petruzzelli, Bari)

Distribution

Interprètes
  • Josè Maria Lo Monaco
    Angelina
  • Maxim Mironov
    Don Ramiro
  • Roberto de Candia
    Dandini
  • Nicola Ulivieri
    Alidoro
  • Paolo Bordogna
    Don Magnifico
  • Eleonora Cilli
    Clorinda
  • Alessandra Volpe
    Tisbe
  • Coro della Fondazione Petruzzelli
Mise en scène
Daniele Abbado
Chorégraphie
Alessandra Sini
Orchestre
Orchestra della Fondazione Petruzzelli
Chef d'orchestre
Evelino Pidò
Réalisation
Adriano Figari
Origine
Teatro Petruzzelli, Bari
Année
2010

Informations techniques

Durée
162'
Nombre de disques
2
Zone/Région
Zone ALL
Éditeur
Dynamic
Distributeur
Codæx France
Date de sortie
01/06/2011

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Format vidéo
16/9 compatible 4/3
Codec/Standard vidéo
NTSC

Audio

Version(s) sonore(s)
5.1 DD
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Espagnol
•  Français
•  Italien

La Cenerentola (Teatro Petruzzelli, Bari) DVD

Cendrillon

Note générale : 8/10

Gioachino Rossini

Opéra


Pour La Cenerentola, son dernier opéra bouffe, Rossini a créé une partition étourdissante de virtuosités verbales et orchestrales. Et si la représentation d'un de ses opéras s'avère de nos jours, pour de multiples raisons, assez délicate, cette production italienne de Daniele Abbado filmée au Teatro Petruzzelli de Bari s'affirme comme une solide réalisation. Nous devons ce beau DVD à Dynamic.

 

Décor de <i>La Cenerentola</i> de Rossini au Teatro Petruzzelli de Bari en avril 2010.  Photo © Mirco Magliocca

 

Avant tout, un opéra de Rossini impose des chanteurs irréprochables. Dans La Cenerentola, les voix du registre grave dominent : trois basses ou barytons, deux mezzos, et seulement une soprano et un ténor. Dans cette distribution du Teatro Petruzzelli de Bari, tout est parfait, ou presque.
Le Don Magifico de Paolo Brodogna, le Dandini de Roberto de Candia et l'Alidoro de Nicola Ulivieri partagent la qualité de timbre qui sied à leurs personnages : Alidoro en philosophe précepteur magnanime, plein de noblesse, de compassion et d'incantation ; Dandini en valet travesti très en verve et à l'aise dans ses situations de comique équivoque ; et un Don Magnifico parfaitement crédible dans son incarnation de tous les travers humains. Ce dernier rôle est difficile à interpréter en raison de ses multiples changements de registres liés aux tournures diverses que prend l'action : l'interprète doit tour à tour se montrer menaçant, obséquieux, naïf et furieux.
Ces traits de caractère sont partagés par ses deux filles, Clorinda et Tisbe, respectivement interprétées par la soprano Eleonora Cilli et Alessandra Volpe, mezzo. Leurs timbres vocaux se marient fort bien : une chance car les deux sœurs forment constamment un duo ! Leurs figures d'arrivistes vulgaires et sans scrupule trouvent un excellent support dans les costumes hauts en couleur dessinés par Giada Palloni.

 

Alessandra Volpe (Tisbe), Roberto De Candia (Dandini) et Eleonora Cilli (Clorinda) dans <i>La Cenerentola</i>. © Mirco Magliocca

 

En revanche, le Don Ramiro du russe Maxim Mironov ne satisfait pas complètement. Jeune ténor à la voix un peu verte, il possède un registre grave bien présent et un médium assez coloré, mais les notes hautes ont tendance à devenir métalliques et plafonnent en voix de tête assez rapidement. Face à l'Angelina de Josè Maria lo Monaco, il est clair que la balance ne penche pas en sa faveur, tant le timbre rare de la mezzo aux nettes tendances de contralto mérite tous les éloges.
Rossini a composé le rôle pour une mezzo colorature de l'époque, nécessitant une tessiture élargie de plus de deux octaves, à la fois aux sombres graves et médium, mais également dotée d'une agilité soutenue. Autrement dit, le rôle parfait pour notre chanteuse. La voix de Josè Maria lo Monaco est chaude, lisse, puissante dans les extrêmes et absolument dénuée de vibrato.
Tout ce petit monde s'en donne à coeur joie dans les redoutables airs et ensembles sculptés par Rossini. La virtuosité vocale est à son comble dans les airs à roulades, et les ensembles montés en crescendi sont irrésistibles (quintette de l'Acte I, sextuor de l'Acte II). Le débit syllabique extravagant n'entraîne aucun défaut et reste parfaitement intelligible.

 

Alessandra Volpe (Tisbe), Josè Maria Lo Monaco (Angelina) et Eleonora Cilli (Clorinda) dans <i>La Cenerentola</i> de Rossini.  Photo © Mirco Magliocca

 

Josè Maria Lo Monaco (Angelina) et Paolo Bordogna (Don Magnifico).  Photo © Mirco MaglioccaSur le plan scénique, Daniele Abbado, fils de Claudio Abbado, joue la sobriété avec opportunité. On ne court pas partout dans cette Cenerentola, et une retenue à l'humour parfois subtil – les costumes de certains choristes – crée une animation dénuée d'agitation. Daniele Abbado nous réserve quelques surprises amusantes que nous ne dévoilerons pas ici de crainte d'en briser l'effet. Son écriture pour la scène demeure constamment lisible.
C'est également le cas des décors : le volume du plateau est bien occupé au sein d'un espace délimité par des murs anthracite faisant ressortir des éléments de décors très bien mis en valeur par une lumière intense et soignée qui souligne le caractère des scènes : crudité colorée pour les passages animés, sobriété pour les scènes calmes. La partie supérieure du plateau est occupée par un système d'escaliers coulissants entrant et sortant par les côtés ou par le haut, évitant ainsi des baissers de rideau intempestifs. Le mobilier utilisé projette cette Cendrillon dans les années 1960/70 avec un buffet de cuisine en formica, une cafetière italienne et des couleurs flashy.

Evelino Pido dirige l'Orchestra della Fondazione Petruzzelli de manière attentive, sans partition, avec l'énergie et la précision indispensables à ce type d'ouvrage.

 

<i>La Cenerentola</i> de Rossini mise en scène par Daniele Abbado.  Photo © Mirco Magliocca

 

Sous ses airs de musique légère ou facile, cette œuvre est souvent galvaudée et confiée à des interprètes qui se fourvoient totalement en en exagérant les effets. Dans cette production, le comique est bien en place, sans gros effets. Nous nous situons ici très loin du désastre scénique d'un récent Turc en Italie, et cette Cenerentola mérite au final de sincères éloges pour la qualité de sa distribution, le savoir-faire des musiciens, l'habileté de la mise en scène, mais aussi le soin apporté par Adriano Figari à la réalisation vidéo.

À noter : La Cenerentola est présenté sur 2 DVD.

 

 

Retrouvez la biographie de Rossini sur le site de notre partenaire Symphozik.info.

 

 

Nicolas Mesnier-Nature

Suppléments du DVD

Aucun.

Bande-annonce du DVD

Critique Images et Son du DVD

Images

La captation Haute Définition d'origine se retrouve ici par la qualité excellente des plans moyens et rapprochés. Les couleurs variées expriment de belles nuances, aussi bien dans les teintes sobres que les couleurs flashy, et les contrastes probants s'allient à une finesse des contours très appréciable. On regrettera d'autant ces micro-saccades qui accompagnent de nombreux mouvement des chanteurs ou des caméras.

Son

La piste stéréo, assez mate sur l'orchestre, trouve un parfait équilibre entre musicalité des timbres et dynamisme global. Assez nourrie en graves, elle accueille les voix avec une grande clarté mais les place un peu trop en retrait.
Avec le mixage 5.1, la largeur de la perspective avant est amplifiée en même temps que la puissance de l'ensemble est décuplée. Adressées au caisson de grave, les basses deviennent bien plus nettes et mordantes. Les voix gagnent une présence comparable à la projection naturelle dans une salle d'opéra, et l'équilibre formé avec l'orchestre se montre quasi-parfait. On regrettera uniquement le choix d'un encodage Dolby Digital qui compresse un peu trop l'ensemble malgré la puissance.

Note technique : 8/10

Acheter ce titre

Tutti-magazine.fr est un site gratuit. Vous pouvez lui apporter votre soutien en commandant dans la Boutique Amazon les titres présentés aux mêmes prix et conditions de livraison que sur Amazon.fr

Les derniers tests

Envoyer cette page à un(e) ami(e)

Envoyer

Imprimer cette page

Imprimer

Peuvent également vous intéresser

Tutti Ovation
Wozzeck mis en scène par Andreas Homoki - Tutti Ovation
Saul mis en scène par Barrie Kosky à Glyndebourne, Tutti Ovation
Adam's Passion d'Arvo Pärt mis en scène par Robert Wilson - Tutti Ovation
L'Elixir d'amour - Baden-Baden 2012 - Tutti Ovation
Les Maîtres chanteurs de Nuremberg - Salzbourg 2013 - Tutti Ovation

Se connecter

S'identifier

 

Mot de passe oublié ?

 

Vous n'êtes pas encore inscrit ?

Inscrivez-vous

Fermer

logoCe texte est la propriété de Tutti Magazine. Toute reproduction en tout ou partie est interdite quel que soit le support sans autorisation écrite de Tutti Magazine. Article L.122-4 du Code de la propriété intellectuelle.