Blu-ray Jaquette de : La Finta Giardiniera (Harnoncourt 2006)

Distribution

Interprètes
  • Eva Mei La Marchesa
    Violante Onesti
  • Rudolf Schasching
    Don Anchise, Podestà di Lagonero
  • Christoph Strehl
    Il Conto Belfiore
  • Isabel Rey
    Arminda
  • Liliana Nikiteanu
    Ramiro
  • Julia Kleiter
    Serpetta
  • Gabriel Bermúdez
    Roberto
Mise en scène
Tobias Moretti
Orchestre
"La Scintilla" der Oper Zürich Orchester
Chef d'orchestre
Nikolaus Harnoncourt
Réalisation
Felix Breisach
Origine
Zürich Oper
Année
2006

Informations techniques

Durée
187'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Région ALL
Éditeur
TDK
Distributeur
Intégral Distribution
Date de sortie
16/05/2009

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Codec/Standard vidéo
AVC
Résolution vidéo
1080i

Audio

Version(s) sonore(s)
7.1 DTS HD Master Audio
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Espagnol
•  Français
•  Italien

La Finta Giardiniera (Harnoncourt 2006) Blu-ray

La Fausse jardinière

Note générale : 9/10

Wolfgang Amadeus Mozart

Opéra


Composée par un Mozart de 18 ans, La Finta Giardiniera n'est pas pour autant une œuvre de jeunesse. Quatorze ans après son premier enregistrement de cette page, Nikolaus Harnoncourt renoue ici avec ce véritable "Dramma Giocoso" enregistré à l'Opéra de Zürich.

 

Ne confondons pas : nous parlons bien de la version mozartienne de La Finta Giardiniera ! Un an avant que la cour de Munich ne commande au divin Amadeus sa version de cet opera buffa, le compositeur italien Pasquale Anfossi - avec qui Mozart allait collaborer dans le futur - avait déjà commis un opéra sur ce livret, à Rome, non sans un certain succès. Au jeune Salzbourgeois, alors, de faire ses preuves…

D'aucuns trouveront sans peine les maladresses d'un jeune compositeur s'essayant à un art exigeant demandant une véritable maîtrise de la grande forme (narration décousue, déséquilibre entre les actes, thèmes musicaux pas toujours très inspirés, etc.), mais les germes du génie sont bien là, ne serait-ce que dans l'urgence et le sens du drame qui sourd de cette musique pas si anodine qu'on pourrait le croire.

Nikolaus Harnoncourt dirige l'orchestre "La Scintilla".D'où, précisément, le choix judicieux de Nikolaus Harnoncourt pour prendre les commandes de cette production. Le chef autrichien, précurseur du mouvement baroque, ne s'est jamais contenté de ressusciter des pratiques historiques. Son ambition est ailleurs. Il veut faire en sorte que l'œuvre "parle" et il lui donne les moyens de se faire entendre. Cela passe notamment par l'orchestre. Certes, La Scintilla n'est pas le Concentus Musicus (l'ensemble qu'il a fondé en 1953) et n'a pas son sens acerbe du texte. Mais Harnoncourt est un habitué de Zürich et il a su malgré tout imprimer sa marque, soulignant chaque accident de la partition, accentuant chaque contraste, sans brutalité pour autant.

Eva Mei interprète le rôle de Violante Onesti.Pour l'accompagner dans cette aventure, le chef bénéficie d'un plateau ad hoc, nettement dominé par Eva Mei dans le rôle de la Marquise Violante Onesti. Tout en pudeur, elle apporte à son rôle son timbre lumineux et cristallin, avec une aisance et un naturel tout classiques. Elle incarne ainsi à merveille cette aristocrate que son amant, Belfiore, a tenté d'assassiner par jalousie et qui, pour le retrouver, se fait passer pour une jardinière au service du Podestat… Dont la nièce va épouser Belfiore, croyant Violante morte.


Rudolf Schasching dans le rôle de Don Anchise.


Face à elle, Rudolph Schasching campe un Podestat gourmand, dont les talents de comédien font aisément oublier les quelques approximations de ses aigus.
Mention spéciale, également pour la Serpetta de Julia Kleiter, au timbre délicieusement piquant et malicieux, à l'image de son rôle de soubrette clairvoyante.




Seule ombre au tableau, la mise en scène. Il est vrai que, lorsque Nikolaus Harnoncourt dirige, il faut faire le poids sur le plan scénique tant son interprétation est éloquente et se dispenserait presque du sens de la vue. Or, ici, les mouvements sont basiques et convenus. Le seul trait d'originalité s'avère en fait un contresens.


La quasi-totalité de la distribution de <i>La Finta Giardiniera</i>.Comme le précise lui-même le metteur en scène Tobias Moretti dans le livret : "dans La Finta, la hiérarchie sert de support à l'action des personnages". Pourquoi, dans ces conditions, transposer l'action au début du XXe siècle ? Cette fameuse hiérarchie, pour existante, tend à se gommer, et cela se voit notamment à travers les costumes, pour lesquels les différences sociales sont moins nettes qu'au XVIIIe siècle. Certes, la comédie des faux-semblants est un trait commun à chaque époque de la modernité, mais pour autant, ce choix scénographique fait cruellement perdre de son acuité à ce qui fait l'essence-même de ce genre d'opéra.


On se consolera donc - très facilement - avec l'implication sans faille de tous ces musiciens qui nous offrent, au-delà de ces quelques réserves, une version tout à fait séduisante d'un opéra moins connu qui mérite absolument le détour.



Également disponible en DVD.

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Jérémie Noyer

Suppléments du Blu-ray

Aucun.

Bande-annonce du Blu-ray

Critique Images et Son du Blu-ray

Images

Ce master Haute Définition lumineux et remarquablement détaillé permet aux couleurs et textures des costumes de se détacher nettement devant la façade blanchâtre de la maison bourgeoise qui sert de décor de fond de scène. Elle permet en outre une belle lisibilité des acteurs en plan large, comme une nette vision de certaines partitions de musiciens lorsque la caméra s'invite dans la fosse. Quant au parti pris de reproduire une impression de lumière du jour, il passe plutôt bien grâce aux teintes naturelles.
L'opéra de Zürich, lui-même, révèle également ses nombreux et riches détails tandis que Serpetta quitte la scène pour gagner le balcon.
La conversion du 50 au 60 Hz pour une exploitation mondiale du Blu-ray est globalement correcte bien que certains mouvements laissent poindre une perte de précision.

Son

On hésitera réellement entre une Stéréo PCM assez sèche, finalement assez artificielle, mais qui a le mérite de reproduire les voix avec une grande précision, et un DTS HD Master Audio multicanal qui brille à restituer l'ambiance sonore de l'opéra de Zürich mais qui, en contrepartie, peut légèrement diluer les détails. Il arrive aussi que les pianissimi vocaux se perdent dans l'orchestre, tandis que dominent les cordes et les cors.
Les instrumentistes sont en revanche très bien servis par le mixage 7.1 qui apporte une excellente respiration à l'ensemble.

 

Note technique : 8/10

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