DVD Jaquette de : Atys

Distribution

Interprètes
  • Bernard Richter
    Atys
  • Stéphanie d'Oustrac
    Cybèle
  • Emmanuelle de Negri
    Sangaride
  • Nicolas Rivenq
    Célénus
  • Marc Mauillon
    Idas
  • Sophie Daneman
    Doris
  • Joël Azzaretti
    Mélisse
  • Paul Agnew
    Dieu du Sommeil
  • Cyril Auvity
    Morphée
  • Bernard Deletré
    Le Temps, le fleuve Sangar
  • Les Arts Florissants
  • Compagnie Fêtes galantes
Mise en scène
Jean-Marie Villégier
Chorégraphie
Béatrice Massin
Orchestre
Les Arts Florissants
Chef d'orchestre
William Christie
Réalisation
François Roussillon
Origine
Opéra Comique
Année
2011

Informations techniques

Durée
196'
Nombre de disques
2
Zone/Région
Zone ALL
Éditeur
FRA Musica
Distributeur
Harmonia Mundi
Date de sortie
27/10/2011

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Format vidéo
16/9 compatible 4/3
Codec/Standard vidéo
NTSC

Audio

Version(s) sonore(s)
5.1 DTS mi-débit
Stéréo DD
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Espagnol
•  Français
•  Italien

Atys DVD

Tutti ovation

Note générale : 10/10

Jean-Baptiste Lully

Opéra


William Christie et Jean-Marie Villégier se retrouvent pour ressusciter une… Résurrection. En effet Atys de Lully est de retour sur scène et la magie est intacte. Stéphanie d’Oustrac, Bernard Richter et Nicolas Rivenq rayonnent sur le plateau de l'Opéra Comique sous l'objectif sensible du réalisateur François Roussillon. Blu-ray et DVD témoignent chez Fra Musica de cette réussite majeure.

<i>Atys</i> de Lully mis en scène par Jean-Marie Villégier.  © Photo Pierre Grosbois

 

Emmanuelle de Negri (Sangaride) et Bernard Richter (Atys) dans <i>Atys</i> de Lully mis en scène par Jean-Marie Villégier.  © Photo Pierre GrosboisUn concert est une expérience fugitive : une fois jouée une note s’évanouit dans l’éther et devient un souvenir. Toutefois, il y a des interprétations qui, plus que d’autres, marquent les mémoires et deviennent même historiques.
Il en est ainsi de l’interprétation donnée en 1829 par Mendelssohn de La Passion selon Saint Mathieu de Bach. Si l’on en croit les comptes rendus de l’époque, cette restitution fut non seulement grandiose mais la spiritualité exprimée a conduit à considérer Bach comme le "Père de la Musique". Elle a aussi marqué le point de départ de l’émergence du "Bach-Forschung", avec le succès que nous connaissons maintenant au travers du Neue Bachgesellschaft.
La reprise d’Atys en 1987 s'inscrit dans cette catégorie. Non seulement particulièrement obsédante et élégante, elle a institué de nouvelles normes en ce qui concerne l’interprétation de la musique baroque française. Atys a ainsi rendu possible la "renaissance" du répertoire baroque français tout entier, tant d’un point de vue pratique que musicologique, avec l’ouverture du Centre de Musique Baroque de Versailles qui s’en est suivie.

Il se trouve que l’homme d’affaires et philanthrope Ronald P. Stanton avait assisté à une représentation de cet Atys, et que sa mémoire a conservé une trace extrêmement vive de cet événement. Ce fut ainsi que, évoquant ce souvenir lors d’un dîner, il se prit à regretter qu’il ne lui serait plus jamais donné d’assister à une représentation de cet opéra. Il prit alors la décision de remonter l’œuvre lui-même, de la manière aussi proche que possible de la reprise de 1987, et ce avec l’aide de la Brooklyn Academy of Music, de l’Opera Comique, du Théâtre de Caen, de l’Opéra National de Bordeaux et des Arts Florissants.

 

Stéphanie d'Oustrac (Cybèle) dans <i>Atys</i> de Lully à l'Opéra Comique en mai 2011.  © Photo Pierre Grosbois

 

Nous savons qu’une reprise est toujours un pari, mais qu’en est-il de cette reprise d’une reprise ?
Sous tous les aspects, ce pari en valait la peine car la magie et l’excitation se retrouvent intactes. Les décors de Jean-Marie Villégier évoquent toujours l'époque où courtisans et nobles incarnaient des Dieux sur scène - et peut-être même croyaient l’être ! – particulièrement dans le Prologue. Baroque est l’environnement mais pas tant que l’approche qui fait un usage judicieux, voire parcimonieux, des accessoires.
La chorégraphie reprend la création charmante de la regrettée Francine Lancelot et pourrait se montrer un peu plus musicale, mais le sentiment général qu'inspire cette "tragédie lyrique" est d’assister à une production parfaitement maîtrisée qui a reçu l’onction d’un réel amour du matériau de base. Cela se sent particulièrement dans la musique, bien sûr. Mais il est évident que la technique a fait des progrès depuis 1987. Les Tempi ont changé, la diction du français est plus naturelle, les récitatifs tirent avantage d’un continuo merveilleusement coloré et expressif et les jeunes chanteurs de l’époque - le brillant et solide Nicolas Rivenq, le sublime Bernard Deletré et le suprêmement élégant Paul Agnew - ont mûri et sont maintenant bien adultes. Le Jardin des Voix, issu récemment de l’Académie de William Christie lui-même, sonne comme des professionnels aguerris.

 

Étendu, au premier plan : Paul Agnew interprète le Dieu du Sommeil dans <i>Atys</i> de Lully.  © Photo Pierre Grosbois

 

Bernard Richter et Paul Agnew dans <i>Atys</i>.  © Photo Pierre GrosboisDans le rôle-titre, Bernard Richter mérite tous les éloges pour sa remarquable présence en scène, le profond raffinement de son timbre et le sens du texte qui le protège à chaque détour de l’hédonisme pur, tant la suavité de ses couleurs est enivrante… Y compris pour lui-même ! Quant à la Cybèle de Stéphanie d’Oustrac, elle impressionne par son sens du drame, sa puissance expressive et son utilisation presque brutale du texte et notamment des consonnes comme matière, comme rythme, voire comme percussion, sans pour autant jamais rompre la ligne. Un modèle. Seule Sophie Daneman (Doris) paraît moins enchantée que l’incarnation originale, mais sans que cela soit trop gênant. On ne peut que louer la distribution de William Christie qui a ainsi réussi à réunir un bouquet de voix subtilement assorti et absolument captivant où l’élégance des voix masculines le dispute au pathos tragique des voix féminines, et où l’expérience est revivifiée par une jeunesse conquérante et passionnée.
Filmée avec discrétion mais aussi la parfaite maîtrise de François Roussillon, cette production méritait d’être immortalisée en Blu-ray. Visuellement étourdissante, musicalement éblouissante et habilement mis en scène, nous tenons là un must !

À noter : Au côté des deux disques présentés dans un boîtier Amaray transparent, un luxueux livret fort bien imprimé présente de belles photos du spectacle réalisées par Pierre Grobois.



Lire le test du Blu-ray de Atys

Jean-Claude Lanot

Suppléments du DVD

Sur le disque 2, en français stéréo DD, avec des sous-titres anglais, allemands, espagnols et italiens.
Cinq approches complémentaires et différentes d’Atys traitent ainsi des origines de l'œuvre ainsi que des versions contemporaines de 1987 et 2011. Interviennent de façon assez vivante : Patrice Cauchetier (costumier), William Christie, Jérôme de la Gorce (historien d'art et musicologue), Martine Kahane (directrice du centre national du costume de scène), Béatrice Massin (chorégraphe), Maryvonne de Saint-Pulgent (président du CA de l'Opéra Comique), Agnès terrier (dramaturge de l'Opéra Comique) et le metteur en scène Jean-Marie Villégier. Soit 99' de connaissance et d'expériences délivrées de façon très pédagogique.

 

Critique Images et Son du DVD

Images

La splendeur visuelle véhiculée par le support Blu-ray est ici limitée par les capacités du DVD. Mais il restitue malgré tout de fort beaux détails dans les plans serrés et moyens, une merveilleuse colorimétrie et de bons contrastes. Le spectacle visuel est ici aussi magnifique, mais des yeux exigeants choisiront le Blu-ray sans aucune hésitation.

Son

L'encodage stéréo Dolby Digital est un peu trop compressé et les voix, déjà peu projetées, souffrent d'une sorte de platitude. Pour autant, une bonne clarté est de mise et la séparation gauche/droite se montre très correcte. Le mariage fosse/plateau est en outre réussi.
Avec le mixage multicanal 5.1, l'immersion musicale est au rendez-vous. Les voix sont bien mieux projetées et gagnent en lisibilité, alors que l'orchestre diffuse des timbres bien plus épanouis. Cette belle musicalité, toutefois, ne peut prétendre à ce qu'aurait apporté un encodage DTS plein débit et souffre de la comparaison avec la prodigieuse réalisation DTS HD Master Audio du Blu-ray de cette captation.

Note technique : 9/10

Acheter ce titre

Tutti-magazine.fr est un site gratuit. Vous pouvez lui apporter votre soutien en commandant dans la Boutique Amazon les titres présentés aux mêmes prix et conditions de livraison que sur Amazon.fr

Les derniers tests

Envoyer cette page à un(e) ami(e)

Envoyer

Imprimer cette page

Imprimer

Peuvent également vous intéresser

Tutti Ovation
Wozzeck mis en scène par Andreas Homoki - Tutti Ovation
Saul mis en scène par Barrie Kosky à Glyndebourne, Tutti Ovation
Adam's Passion d'Arvo Pärt mis en scène par Robert Wilson - Tutti Ovation
L'Elixir d'amour - Baden-Baden 2012 - Tutti Ovation
Les Maîtres chanteurs de Nuremberg - Salzbourg 2013 - Tutti Ovation

Se connecter

S'identifier

 

Mot de passe oublié ?

 

Vous n'êtes pas encore inscrit ?

Inscrivez-vous

Fermer

logoCe texte est la propriété de Tutti Magazine. Toute reproduction en tout ou partie est interdite quel que soit le support sans autorisation écrite de Tutti Magazine. Article L.122-4 du Code de la propriété intellectuelle.