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Interview de Pumeza Matshikiza, soprano

Pumeza Matshikiza. © Simon Fowler/DeccaNous rencontrons Pumeza Matshikiza à l'occasion de son second disque paru chez Decca, Arias. De la Royal Academy of Music au Royal Opera House de Londres et au Staatstheater Stuttgart, la jeune soprano nous raconte son parcours, ses débuts à La Scala de Milan, sa tournée avec Rolando Villazon et lève le voile sur quelques projets qui, loin de tout marketing tapageur, signeront à n'en pas douter une véritable progression artistique.

 

Deux ans après "Voice of Hope", votre premier disque chez Decca, que souhaitez-vous exprimer avec votre nouvel album "Arias" ?

Pumeza Matshikiza : Ce second disque propose des airs figurant dans des opéras que, pour la plupart, j'ai eu l'occasion de chanter sur scène. Seuls deux ou trois arias sont extraits d'œuvres que je n'ai pas interprétées. J'ai cependant souhaité les enregistrer dans le cadre du programme du disque, mais pas nécessairement dans la perspective de les chanter sur scène. J'ai enregistré Arias au Danemark en juin 2015 et depuis, j'ai pu constater que ma voix a acquis un tout petit peu plus de densité, ce qui me permet aujourd'hui de me diriger vers quelques œuvres de Verdi.

L'évolution de votre voix en deux ans conditionne-t-elle déjà des changements de répertoire ?

Oui, par exemple, je sens que je dois laisser derrière moi certains rôles comme Susanna dans Les Noces de Figaro ou Nanetta dans Falstaff. Le moment est venu pour moi d'avancer.

Pour "Arias", vous avez travaillé avec Dominic Fyfe, à la fois producteur et mixeur du disque. Comment avez-vous trouvé le bon compromis entre sa sensibilité et la vôtre ?

Un enregistrement comme celui-ci montre combien il est important de travailler avec quelqu'un qui partage la même conception que vous. Dominic, par exemple, se montre plus attentif à la délicatesse et aux couleurs de la voix qu'à un aspect démonstratif, et cela me correspond. Il m'a même aidée à exprimer davantage de couleurs.
Pour moi, enregistrer est un peu plus stressant que chanter en scène dans un opéra. De plus, pour un album comme Arias, il est nécessaire de passer d'un style à l'autre, d'un personnage à l'autre ou de Mozart à Puccini. Or ces transitions demandent parfois du temps. Cela m'est apparu clairement lors de l'enregistrement. Aussi, pour les trois disques que je dois enregistrer pour le label Decca dans le futur, je serai plus attentive à la cohérence des programmes et à ce qu'ils correspondent à une vocalité similaire.

Pumeza Matshikiza interprète Mimi au Staatstheater Stuttgart.  © A.T. Schaefer

Savez-vous déjà ce que vous enregistrerez dans le futur ?

J'envisage d'enregistrer un jour de la musique sacrée, mais rien n'est encore certain. Originaire d'Afrique du Sud, j'ai été élevée au sein d'une famille très croyante et la musique d'inspiration religieuse me parle beaucoup, même si aujourd'hui je ne suis plus pratiquante. Cela constitue toutefois mes racines.

Les héroïnes de Puccini présentent sur votre disque sont des jeunes femmes pauvres confrontées à un destin tragique. Comment leur apportez-vous une densité émotionnelle ?

Je vous parlerai de Mimi car, en chantant ce rôle, je me suis aperçue que la plupart des gens commettaient l'erreur de la présenter quasiment mourante dès son entrée en scène. Pour ma part, lorsque j'ai chanté La Bohème à Stuttgart, j'ai tenté de trouver la légèreté de Mimi sans anticiper son destin tragique afin que la mort intervienne lorsque le moment est venu, et non avant. La première aria est pleine de vie et d'humanité, mais pas chargée dramatiquement. Par ailleurs, c'est pour moi une façon de vivre avec le personnage dans une dimension scénique de présent.
Parvenir à la justesse d'une telle approche demande de prendre le temps de la réflexion et non de se fier à ce qu'on sait déjà d'un rôle et d'une musique que l'on connaît par cœur. De la même façon que je réfléchis aux réponses que je fais à vos questions, je procède ainsi lorsque je chante. Concernant Mimi, je tiens aussi à laisser plus de place à la dimension amoureuse qu'à la souffrance. Je pense que c'est ainsi que les spectateurs peuvent être sensibles à ce rôle. Lorsque la mort survient, ce doit être un effet de surprise pour eux qui se sont attachés à ce personnage.

 

Pumeza Matshikiza chante Micaëla dans <i>Carmen</i> au Staatstheater Stuttgart.  © A.T. Schaefer

Récemment, vous avez chanté votre première Micaëla dans "Carmen" à Stuttgart sous la direction de Marc Soustrot. Quelle impression retirez-vous de chanter en français…

Je ne parle pas français, mais c'est une langue que je voudrais vraiment apprendre. Du reste, j'ai de nombreux amis français ! Je ressens une affinité avec la musique française, et même davantage que lorsque je chante en italien, ce qui est assez amusant. Je trouve dans le chant français un phrasé plus intéressant. Musicalement, le premier temps peut parfaitement tomber sur un mot de moindre importance et il est toujours nécessaire de suivre le sens de la phrase parallèlement au déroulement de la musique. Il peut alors arriver que texte et musique aillent dans une direction opposée de façon absolument splendide sans rien briser de la phrase musicale. Chanter en français est aussi bien plus fluide et même sensuel. Prenez l'aria de Don José dans Carmen, calme et assez long, il ne se départit pas d'un charme assez indéfinissable toujours présent chez les compositeurs français. Lorsque je chante en récital, Fauré est mon compositeur de prédilection. Pour moi, la musique française prime sur les autres.

Le Staatstheater Stuttgart compte pour beaucoup dans votre jeune carrière…

Ma relation avec le Staatstheater Stuttgart remonte à 2011 avec quelques contrats qui se sont prolongés par deux années supplémentaires. Au début de cette collaboration, j'arrivais de Londres, et je dois avouer que j'ai été très choquée par la teneur des productions proposées sur cette scène. La plupart du temps, je ne retrouvais absolument aucun lien avec les livrets des opéras qui m'étaient familiers. Les transpositions étaient si radicales que je me demandais même : "Mais comment est-il possible de chanter ?". Puis, avec beaucoup de temps, je me suis habituée à ces traitements scéniques.
Toutefois, à chaque fois que je commence à travailler une nouvelle production de ce type, je me trouve déphasée. Je viens d'être distribuée dans une production de Carmen et le concept n'a rien à voir avec l'histoire telle que nous la connaissons ! Alors je m'efforce de comprendre les motivations du metteur en scène mais je ne peux m'empêcher de regretter qu'il ait poussé aussi loin la relecture car, tant dans son approche qu'avec ce qu'il me donne à jouer, Micaëla ne peut plus s'appuyer sur les bases qui lui permettent d'exprimer ce qu'elle est intrinsèquement…
Ceci dit, cette dimension théâtrale mise à part, je reconnais que le Staatstheater Stuttgart m'a confié des rôles qui étaient bons pour mon évolution.

 

Pumeza Matshikiza dans <i>Don Giovanni</i> au Staatstheater Stuttgart.  © A.T. Schaefer

Le problème posé par les mises en scène qui phagocytent le travail des chanteurs semble être devenu un problème récurrent…

J'aime être sur scène et explorer de nouvelles situations, mais je crois qu'à Stuttgart, j'ai trop souvent été confrontée à de telles productions et mon chant en a souffert car je ne parvenais pas à m'exprimer totalement. Je m'en suis même confiée aux assistants metteurs en scène car je me sentais réellement entravée lorsqu'il s'agissait d'accomplir certaines choses. Pourtant, il arrive un moment où l'habitude permet de trouver ses marques. Le pire, pour moi, était lorsqu'une production de ce genre allait de pair avec un mauvais chef d'orchestre. Avec cette combinaison des deux facteurs, je rentrais chez moi assez désespérée en pensant que l'aspect musical ne sauvait en rien l'indigence de la production.
Ceci étant, pour Carmen, j'ai eu la chance de travailler avec Marc Soustrot, et je crois pouvoir dire qu'il est le meilleur chef d'orchestre avec lequel j'ai travaillé à Stuttgart. De fait, chanter Carmen avec lui m'a apporté une immense joie quand bien même la mise en scène faisait de ma Micaëla une jeune femme fermée, tendue, ignorante de Don José et des autres personnages. Alors je me prenais à penser : "Il suffit d'imaginer que tu chantes une version de concert de Carmen !". Dans ma loge, dès les premières notes de musique si bien dirigées, je me conditionnais à entrer en scène juste pour la musique… Alors, bien sûr, lorsqu'il m'est arrivé de ne pas être soutenue ainsi par un chef, c'était une tout autre chose.
Si je chante, ce n'est ni pour être riche ni pour être célèbre. La musique m'apporte quelque chose de si vivant, de si beau mais aussi de si logique que j'ai l'impression de faire partie d'un tout qui me dépasse. Mais il m'est nécessaire de disposer de tous les éléments qui me permettent de partager ce que j'ai en moi. Or cela devient de plus en plus difficile, et je ne peux m'empêcher de songer à l'époque lointaine où les chanteurs se retrouvaient sur scène sans avoir besoin de metteurs en scène car le chant était la chose la plus importante. Je me demande aussi si cet axe que nous suivons aujourd'hui n'annonce pas le glas d'une certaine qualité de voix car celles du passé émanaient de chanteurs qui avaient la possibilité de se concentrer intensément sur leur instrument et ne dispersaient pas sur le reste. Je ne dis pas non plus que l'opéra ne devrait pas évoluer mais, parfois, j'espère qu'il se trouvera quelqu'un pour dire : "Arrêtons maintenant car nous avons dévié de notre trajectoire. Essayons de retrouver les valeurs que nous avons oubliées dans le passé". Chanter est une partie de ma vie et ce que je vois parfois me rend triste.

 

Pumeza Matshikiza (à gauche) dans <i>L'Écume des jours</i> d'Edison Denisov au Staatstheater Stuttgart.  © A.T. Schaefer

En tant que jeune chanteuse, vous avez fait partie du Jette Parker Young Artists Programme du Royal Opera House.
Y avez-vous appris les bases du métier de chanteuse d'opéra ?

Pumeza Matshikiza par Simon Fowler.  © Decca

Tout d'abord, en arrivant à Londres, je sortais d'une structure où nous nous retrouvions à six chanteuses pour un même rôle. Nous n'avions ni cours particuliers ni réels moyens de nous développer en scène et pas davantage de conseils précis en matière de chant. Or, au Royal College of Music, je me suis retrouvée à travailler avec des metteurs en scène qui fréquentent le Met ou le Royal Opera. Nous n'étions plus que deux à travailler un rôle, et j'ai vécu cette différence comme une véritable ouverture. Soudain, j'avais le temps de me préparer et de réfléchir à ce que je souhaitais proposer… Ensuite, lorsque j'ai intégré le programme du Royal Opera House, cela a constitué une évolution majeure dans mon jeune parcours. Je ne ressentais aucune pression et je chantais les petits rôles qu'on me confiait. Parfois même, j'étais doublure pour des rôles importants. Pendant deux années j'ai ainsi pu partager la scène avec des chanteurs de premier ordre, à la fois expérimentés et en pleine possession de leur technique vocale. De la même façon, cela m'a permis de travailler avec les chefs d'orchestre et metteurs en scène talentueux qui étaient invités, et cela a été véritablement magique. Je n'oublierai jamais cette expérience car elle m'a montré quel niveau de qualité l'opéra était susceptible d'atteindre, et cela constitue encore aujourd'hui pour moi une vraie source d'inspiration. Pour une chanteuse en début de carrière, une telle expérience est inoubliable. J'étais alors comme une éponge et j'absorbais tout ce que je voyais et entendais…
Ceci étant, après le choc des productions qui m'attendaient ensuite à Stuttgart, lorsque j'ai récemment assisté à Tannhäuser à Londres, je me suis dit : "Mon Dieu, ils se tiennent tous debout pour chanter et rien ne se passe !". J'aurais aimé voir des chanteurs faire vivre leur personnage sur scène au travers de relations avec les autres. Cela me fait dire que, dans un certain sens, je pense être devenue moins conservatrice en termes de mises en scène. À vrai dire, ce qui importe surtout est de trouver un juste milieu.

Vous chantez également la musique baroque…

J'aime la musique baroque mais je ne m'y suis pas consacrée autant que cela car j'étais appelée sur d'autres projets. J'ai chanté le rôle de Didon, que j'aime beaucoup, ainsi qu'une des sorcières, également dans Didon et Énée. C'est la raison pour laquelle j'ai souhaité enregistrer la Lamentation de Didon pour mon dernier disque. Sans doute mon approche est-elle d'ailleurs plus opératique que strictement baroque…

Mozart semble être proche de votre sensibilité…

Mozart était mon premier amour et je lui ai rendu hommage en enregistrant l'aria de Susanna. Ceci dit, si de nombreuses personnes disent que chanter Mozart est bon pour la voix, tel n'est pas le cas pour toutes les voix. Certaines seront plus en affinité avec d'autres répertoires. Lorsque j'étais jeune, le premier opéra que j'ai entendu à la radio était Les Noces de Figaro. Plus tard, au Royal College of Music, j'ai chanté la Comtese ainsi que Fiordiligi et, plus tard, Susanna. C'est une musique qui n'est pas facile à chanter car elle demande de la rigueur et une grande finesse. Lorsque la voix du chanteur est taillée pour cela, le résultat peut être merveilleux. Quant à ma voix, je pense qu'elle peut mieux s'exprimer aujourd'hui chez d'autres compositeurs.

 

Pumeza Matshikiza (à gauche) interprète Ève dans <i>CO2</i> de Giorgio Battistelli mis en scène par Robert Carsen.  © Teatro alla Scala

Parlant de musique contemporaine, vous avez chanté le rôle d'Ève dans CO2 à La Scala…

C'était effectivement pour mes débuts à La Scala et j'ai été très sensible à l'Histoire omniprésente dans ce théâtre. J'aime parfois me consacrer à la musique contemporaine afin de me confronter à un challenge personnel et voir ce que je peux donner. J'ai aussi la sensation, lorsque je chante de la musique moderne, que je la créée, en particulier lorsque j'ai l'occasion de travailler avec le compositeur, car cela ouvre la possibilité à de petits changements et ajouts… CO2 est un opéra de Giorgio Battistelli et il m'a permis de rencontrer le metteur en scène Robert Carsen que j'ai trouvé formidable. Je le considère comme un génie. Ce qui est très drôle est de le voir créer tout un univers intelligent et sophistiqué sans transpirer le moins du monde. Je pense que, bien sûr, il doit préparer ses mises en scène, mais il donne l'impression que, pour lui, ce n'est rien… À La Scala on m'a remis la partition et le rôle d'Ève tenait en quelques pages à chanter. Puis, le compositeur s'est adressé à moi en disant : "Oh ! Je crois que votre voix souhaite chanter davantage ! Je vais donc vous écrire une cadence…". C'était une bonne idée, mais il ne restait que deux semaines avant la création, et il me fallait pouvoir chanter cette cadence avec de nombreuses nuances. Or, pour interpréter une composition contemporaine comme celle-ci, il ne suffit pas d'ouvrir la bouche et de chanter. Cela demande du travail et du temps pour réaliser une véritable approche de l'écriture et pour que ce que vous allez exprimer ressemble véritablement à de la musique. De telle sorte que, chaque jour, je me mettais à étudier cette cadence ! Mais, au bout du compte, j'ai participé à une très belle expérience. De plus, le spectacle a été bien reçu par le public de La Scala…

 

Le pianiste James Baillieu.  © Kaupo Kikkas

Vous vous consacrez également aux récitals…

J'ai fait mes débuts au Concertgebouw d'Amsterdam avec Schumann en janvier dernier. Outre Schumann, je chante la plupart du temps en récital Fauré, Obradors, Reynaldo Hahn et ce genre de musique.
Je suis souvent accompagnée par James Baillieu, que j'ai rencontré en Afrique du Sud. James voulait devenir pianiste concertiste mais la pratique et la vie solitaire qui allait de pair avec cette carrière ne lui convenaient pas. Je suis la première chanteuse qu'il a accompagnée au moment où sa trajectoire a bifurqué vers le récital. Il joue de façon très sensible, ce que j'apprécie beaucoup. Lorsque je travaille avec un pianiste, je trouve très important que chacun apporte ses idées afin que les deux sensibilités s'assemblent en une entité unique. James connaît ma respiration aussi bien que mes intentions, et il se montre aussi attentif à ce que je propose que je peux être moi-même attentive à la façon dont il joue. Nous formons un duo mais je ne le considère pas comme un pianiste qui se limite à m'accompagner.
Il faut du temps pour parvenir à une pareille alchimie, or aujourd'hui, tout le monde est très occupé. Sans parler de James avec lequel j'ai une relation privilégiée, je regrette qu'on ne puisse plus avoir suffisamment de temps pour réellement se connaître musicalement et pour laisser à la confiance le temps de s'installer. Souvent, la préparation se limite au strict nécessaire avant de se présenter au public, puis on passe à autre chose, puis encore autre chose… Parfois, j'ai le sentiment de ne pas parvenir à un accomplissement total.

Au mois d'août, vous retrouverez Rolando Villazon au Schloss Salem en Allemagne. Il semble tenir un rôle spécifique auprès de vous…

Après la sortie de mon premier disque Voice of Hope, c'est avec lui que j'ai fait ma première tournée. Rolando est un homme très généreux à la fois sur scène et hors de scène. Me retrouver à ses côtés avait pour moi quelque chose d'incroyable. Son énergie est exceptionnelle et il ne fait jamais deux fois la même chose. J'aime cela car c'est le meilleur moyen pour qu'un concert reste vivant. Rolando vous oblige à rester attentif à ce qu'il propose afin de réagir à votre tour. Cette tournée est un excellent souvenir, en particulier les étapes de Paris, Moscou et Hambourg. Rolando est vraiment un excellent collègue.

 

Pumeza Matshikiza et Rolando Villazon au Théâtre des Champs-Élysées en octobre 2014.  © Catherine

En novembre, on vous retrouvera dans Porgy ad Bess à La Scala aux côtés de Kristin Lewis et Morris Robinson. Comment vous préparez-vous au rôle de Serena ?

Initialement, Nikolaus Harnoncourt devait diriger cette production mais le sort en a décidé autrement, et c'est Allan Gilbert qui sera à la tête de l'orchestre. La mise en scène sera signée par Philipp Harnoncourt, le fils de Nikolaus… Pour le moment je n'ai que survolé la partition afin de repérer ce qui m'attendait, le nombre de mesures à mémoriser et mes relations avec les personnages. Je vais me lancer dans l'étude de tous les rôles car l'opéra de Gershwin est écrit comme une sorte de dialogue dans lequel on interagit constamment avec les autres personnages. Indépendamment de la superbe aria "My Man's gone now" que chante Serena, et du duo, le dialogue est omniprésent… Pour le moment je n'ai chanté que "Summertime" et le duo avec Porgy "Bess, you is my Woman now". Cette production sera donc une importante première pour moi. Pour autant, je ne suis pas certaine que le rôle de Serena soit de ceux que je reprendrai de nombreuses fois. Je vais essayer et, ensuite, je serai à l'écoute de mes sensations pour le futur…

 

Pumeza Matshikiza photographiée par Simon Fowler.  © Decca

Que pouvez-vous annoncer pour la prochaine saison ?

Je participerai à de nombreux concerts et récitals. J'ai reçu quelques contrats mais ils ne sont pas encore signés. Je ne peux donc pas m'avancer. En revanche, je peux vous dire que j'apprends en ce moment le rôle de Liu dans Turandot. De même, on me propose Elvira que j'avais travaillée en tant que doublure il y a de nombreuses années au Royal Opera House, ainsi que Rusalka et Tatiana. Mais je dois d'abord réfléchir sérieusement afin de décider s'il est vraiment sain pour ma voix de chanter ces rôles actuellement. Je travaille avec des professeurs de chant et avec des répétiteurs qui m'aident dans mes décisions, mais il est aussi très important que je considère la façon dont je me sens en abordant ces rôles. L'instinct est quelque chose qui ne trompe pas…


Propos recueillis par Philippe Banel
Le 18 mai 2016

Pour en savoir plus sur Pumeza Matshikiza :
http://pumezamatshikiza.com/

 

 

Pour commander le premier disque de Pumeza Matshikiza paru chez Decca - <i>Voice of Hope</i>, cliquer ICIPour commander le second album de Pumeza Matshikiza paru chez Decca - <i>Arias</i>, cliquer ICI

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Pumeza Matshikiza
Robert Carsen
Rolando Villazon
Scala de Milan
Staatstheater Stuttgart
The Royal Opera House

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