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Interview de Jeremy Wilkinson, responsable des ventes chez Opus Arte

Jeremy Wilkinson, Responsable des ventes chez Opus Arte.  D.R.Jeremy Wilkinson est le responsable des ventes d'Opus Arte. Nous le rencontrons à Londres au Royal Opera House où Opus Arte s'est installé depuis son rachat. Nous revenons avec lui sur le passé de ce label prestigieux dont le catalogue Blu-ray et DVD est reconnu comme l'un des plus beaux au monde. Jeremy Wilkinson nous parle également du marché de la vidéo, de l'évolution de la consommation et, bien sûr, des titres à paraître sous le label Opus Arte…

 

 

Tutti-magazine : Commençons par revenir brièvement sur l'histoire du label Opus Arte…

Jeremy Wilkinson : Opus Arte a été créé en 1999 par Hans Petri. Cette entreprise a évolué pendant de nombreuses années en tant que label indépendant et, en 2007, le Royal Opera House a décidé de l'acquérir. Opus Arte appartient aujourd'hui intégralement au Royal Opera House. Son catalogue est constitué de captations de spectacles du Royal Opera House, du Royal Ballet et de différentes maisons d'opéra de par le monde. Ce rachat répond à la volonté du Royal Opera House de posséder sa propre structure de diffusion de contenus. Cette acquisition est intervenue au moment où nous avons changé de mode de fonctionnement quant aux captations de nos spectacles à Covent Garden. Durant les quarante ou cinquante dernières années, la plupart des enregistrements réalisés chez nous étaient coproduits par les chaînes de télévision. La BBC est ainsi un partenaire de très longue date, associé à de nombreux projets de captation. Depuis environ 2007, la plupart des productions ont été filmées ici par Royal Opera House Production et elles nous appartiennent. Nous coproduisons bien sûr toujours des captations avec la BBC, mais nous sommes désormais propriétaires de nos captations. Aujourd'hui, la ligne éditoriale d'Opus Arte est pour ainsi dire similaire à ce qu'elle a toujours été et propose des productions de Covent Garden, de Glyndebourne, de La Scala, du Capitole de Toulouse et de Bayreuth, pour ce qui est de l'essentiel. Nous avons par ailleurs des partenariats privilégiés avec certains opéras. C'est le cas avec Bayreuth depuis quelques années, et de Glyndebourne, de telle sorte que ces productions, si elles doivent être éditées en DVD et Blu-ray, le sont majoritairement par Opus Arte. Du reste, nous envisageons déjà d'éditer d'autres productions de ce théâtre, mais il est trop tôt pour en parler avec précision. Avec d'autres maisons d'opéras, nous achetons les droits vidéo en fonction des spectacles. Avec le temps, nous finissons par détenir plusieurs titres d'une même maison. C'est le cas du Nederlandse Opera avec lequel nous avons construit une relation particulièrement suivie en matière d'édition.

 

Tout d'abord diffusé en direct dans les cinémas, le <i>Don Giovanni</i> de Kasper Holten est attendu à la rentrée en Blu-ray et DVD chez Opus Arte.

Vous avez récemment sorti un Rienzi mis en scène par Jorge Lavelli enregistré au Capitole de Toulouse. Vous intéressez-vous maintenant à ce théâtre ?

Nous nous intéressons à ce théâtre, comme à d'autres, en fonction des productions et nous voyons si elles peuvent trouver place au sein de notre catalogue. Il se trouve que nous possédons parfois plusieurs productions d'une même œuvre. Aussi, lorsqu'il s'agit d'acquérir un titre, nous regardons de très près en quoi il apporte quelque chose de particulier ou de différent par rapport à ce que nous détenons déjà. Le label Opus Arte est assez ancien et certaines productions ont vieilli. De même, plusieurs masters vidéo ne sont ni 16/9 ni Haute Définition. Dans ce cas, nous pouvons envisager d'acquérir une nouvelle version d'une œuvre spécifique.

Les productions du Royal Opera House sont-elles prioritaires en matière d'édition vidéo ?

Absolument, nous sommes totalement intégrés au Royal Opera House et sommes de fait partie prenante sur tout ce qui est filmé dans cette salle. De façon générale, tout commence par la diffusion en direct dans les salles de cinéma, puis nous sortons ensuite, ou pas, ce programme en DVD et Blu-ray sur la base de cette captation. Il peut nous arriver aussi d'éditer un programme qui n'a pas été diffusé dans un premier temps dans les cinémas.

Une sortie vidéo dépend-elle du succès d'une diffusion live dans les salles de cinéma ?

En principe non, la décision d'éditer ou non en vidéo est prise au moment de choisir de filmer une production. Lorsque nous envisageons une prochaine saison, nous examinons le potentiel en termes d'audience d'une diffusion dans les cinémas ainsi que celui d'une sortie en DVD et Blu-ray. Toutefois, si une diffusion dans les cinémas marche particulièrement bien et que nous n'avions pas anticipé un tel succès, cela peut nous amener à reconsidérer l'opportunité d'une sortie vidéo. Mais nous planifions généralement tout cela à l'avance.

Avez-vous observé un effet sur les ventes de DVD et Blu-ray lorsque le spectacle a été tout d'abord diffusé dans les cinémas ?

Diffusée dans les cinémas début 2014, la production de <i>Giselle</i> du Royal Ballet sortira à la rentrée en Blu-ray et DVD chez Opus Arte.

Généralement, lorsqu'une diffusion en salles remporte un franc succès, cela se ressent sur nos ventes. Ceci étant, nos disques sortent au moins 6 mois après les représentations sur la scène du Royal Opera House. La chose à laquelle nous veillons alors est le moment le plus opportun pour la commercialisation. Par exemple, nous avons diffusé en direct le ballet Giselle avec Natalia Osipova dans les cinémas en janvier. Cette extraordinaire performance a remporté un énorme succès, ce qui nous rend particulièrement impatients de sortir cette captation en vidéo. Ce sera pour le dernier trimestre 2014, et une sortie majeure pour Opus Arte. D'où l'attention extrême que nous portons à choisir le bon moment pour cette commercialisation…
Il arrive aussi que la date de sortie soit choisie en conséquence directe du temps de postproduction nécessaire à la préparation du master servant au pressage des DVD et des Blu-ray. L'importance de la postproduction et des diverses implications artistiques peut allonger considérablement le délai entre la présentation dans les cinémas et la sortie vidéo. Quoi qu'il en soit, le choix de la fenêtre de commercialisation est absolument capital pour la vie d'un produit.

Si une production vous paraît décevante, avez-vous la possibilité de renoncer à la sortie vidéo ?

Oui, mais je crois que le cas ne s'est jamais présenté. En tout cas pas depuis que je travaille ici. Il peut en revanche se produire que, ayant pris une option sur une distribution particulière un ou deux ans avant qu'une production soit réellement montée, les choses changent en raison de l'indisponibilité de certains artistes ou la blessure d'un danseur soliste. Dans ce cas, la diffusion dans les cinémas est maintenue car tout est prévu longtemps à l'avance, mais Opus Arte ne sortira pas nécessairement ce programme ensuite. Ce cas de figure est indépendant de notre volonté. Il faut reconnaître que, généralement, nous suivons ce qui a été planifié.

Ces nouveaux titres Opus Arte sont attendus prochainement en Bu-ray et DVD chez Opus Arte.

Comment est structuré Opus Arte ?

Opus Arte est maintenant une petite structure. Avant son rachat par le Royal Opera House, Opus Arte intégrait les services permettant de tout produire en interne. Le personnel était donc assez important. Depuis que le label a été intégré au Royal Opera House, nous confions à un prestataire extérieur le mastering et la conception graphique tout comme la plupart des labels indépendants… Trois personnes constituent le personnel d'Opus Arte proprement dit : Ben Pateman, qui est producteur exécutif, moi-même et un collègue qui est chargé de la logistique et de l'organisation. En interne, certaines personnes du marketing s'occupent de Royal Opera House Enterprises, ce qui inclut à la fois les activités d'Opus Arte, mais aussi la diffusion dans les salles de cinéma et toutes les actions commerciales. Au niveau de la production proprement dite, Royal Opera House Production nous livre le master que nous utiliserons pour le Blu-ray et le DVD.

Quelle place occupe Opus Arte au sein du marché de la vidéo classique ?

Nous sommes souvent perçus comme le premier label d'opéras et de ballets sur le plan qualitatif, et je crois que cela reflète la place occupée par Opus Arte sur le marché. Cette position qu'on nous reconnaît est indiscutablement due au fait que nous éditons les productions du Royal Opera House, de Glyndebourne et de différentes maisons d'opéras parmi les plus importantes.

Quel regard portez-vous sur le marché vidéo actuel ?

Nous vivons une période de changement en raison du choix possible entre deux formats : le DVD et le Blu-ray. Or, sur ce point, la situation est totalement différente selon le marché que l'on considère. Les ventes de Blu-ray progressent et deviennent de plus en plus importantes. Dans la plupart des pays importants, elles représentent plus de 50 %. Sur certains marchés, le support Blu-ray est même devenu de loin le format dominant. C'est le cas aux USA ainsi qu'en Extrême-Orient. Sur d'autres territoires, le Blu-ray représente beaucoup moins de ventes et le DVD reste le support dominant. En ce qui me concerne, je crois qu'il est nécessaire de continuer à proposer à la fois DVD et Blu-ray, même si produire deux formats représente un coût non négligeable pour un éditeur. Le marché est ainsi pour le moment et nous devons répondre à la demande des différents consommateurs.
Nous continuons donc à proposer les deux formats, sauf en ce qui concerne les coffrets thématiques comme l'Édition Mozart ou l'Édition Verdi, qui sortent uniquement en DVD. Le marché démontre que ce genre de coffrets à prix attractif se vend en DVD. Il est en outre très difficile de composer un coffret Blu-ray et de le proposer à un prix "budget".

Pourquoi n'avez-vous pas sorti l'opéra de Korngold La Ville Morte mis en scène par Kasper Holten en Blu-ray mais seulement en DVD ?

Tout simplement parce que cette production de La Ville morte n'a pas été filmée en Haute Définition. Je sais que cela peut sembler curieux pour un spectacle aussi récent. Mais le fait est là et c'est la raison pour laquelle nous avons dû nous contenter du DVD de ce programme. Mais il s'agit d'une exception car les sources que nous utilisons pour nos nouvelles sorties sont exclusivement d'origine Haute Définition.

 

Nouveautés Opus Arte à la boutique du Royal Opera House, Covent Garden.

Votre boutique de Covent Garden et la boutique du Palais Garnier à Paris sont parmi les plus fréquentées. Mais les magasins de vente de disques classiques tendent à disparaître. De quelle façon les titres Opus Arte sont-ils vendus ?

Là encore, les modes de vente diffèrent beaucoup selon les pays. Par exemple, en France le marché reste très physique et nos disques sont vendus par des magasins, même si l'importance d'Amazon en France est indiscutable. Dans d'autres pays, le plus gros des ventes est réalisé en ligne. En Grande-Bretagne, je dirais que c'est moitié-moitié. Amazon est extrêmement puissant chez nous, mais la vente continue à se faire dans les boutiques indépendantes spécialisées dans la musique classique, même si nous avons assisté à la faillite de HMV l'année dernière, et à la disparition d'autres enseignes au fil des années. Aux États-Unis, les ventes sont vraiment dominées par Amazon et par d'autres acteurs de la vente par correspondance. Cependant, dans certains pays comme l'Australie, la vente en ligne n'a pas autant d'importance et les boutiques continuent à réaliser les chiffres les plus importants.
En termes de dématérialisation, nous observons une progression par le biais de la distribution de nos contenus par les services spécialisés de vidéo à la demande. Nous sommes également attentifs aux possibilités de téléchargement, d'autant qu'il devient plus facile pour le consommateur d'avoir accès à des programmes par ce biais. Parallèlement, la qualité des contenus téléchargeables tend à augmenter. Maintenant, les gens peuvent accéder aux programmes par leur Smart TV. Je pense que tous ces nouveaux modes de consommation vont s'imposer progressivement mais, à l'heure actuelle, notre marché reste un marché de produits physiques.

Observez-vous des différences entre vos titres de ballets et d'opéras ?

Il y a un grand appétit concernant nos titres de ballet. Le répertoire est certes plus restreint que le répertoire d'opéras mais il se vend particulièrement bien. Il ne faut cependant pas oublier que, pour la danse, nous ne buttons pas contre la barrière de la langue. Nous venons de sortir un Don Quichotte par le Royal Ballet avec Carlos Acosta en Blu-ray et DVD, et nous considérons cette nouveauté comme un titre majeur.

 

<i>Notre-Dame de Paris</i> de Roland Petit à la Scala de Milan.  D.R.

Par le passé, vous avez édité des spectacles du Ballet de l'Opéra de Paris. Mais il semblerait que ce ne soit plus le cas depuis un certain temps…

C'est une question de répertoire. Si nous avons édité certains titres à un moment, cela était justifié à la fois au regard du répertoire du Royal Ballet mais aussi par rapport à la construction de notre catalogue. Nous avons des relations avec un certain nombre de compagnies d'opéras et de ballets et, avec certaines, ces relations sont particulièrement proches. C'est le cas de Glyndebourne. Pour les autres théâtres, nous ne travaillons pas sur l'intégralité d'un répertoire mais en fonction des spectacles qui nous intéressent.Mariusz Kwiecien dans <i>Don Giovanni</i> sur la scène du Royal Opera House de Londres.  © Bill Cooper

Pour Eugène Onéguine, Kasper Holten a enregistré un commentaire audio. Envisagez-
vous de proposer d'autres suppléments de ce genre sur les futurs titres Opus Arte ?

Ce commentaire audio était une première pour nous, et ce supplément a été apprécié. Kasper a d'ailleurs été très étonnant car il a enregistré son commentaire en une seule session ! C'était fascinant à voir… Nous proposons également un commentaire du chorégraphe Christopher Wheeldon sur Cendrillon par le Ballet National de Hollande. Je pense continuer dans cette voie, en particulier pour les productions du Royal Opera House, mais tout est fonction de la disponibilité des artistes ou des créateurs qui sont des gens très occupés. Je pense que nous allons essayer d'enregistrer à nouveau un commentaire avec Kasper Holten pour son Don Giovanni qui devrait sortir en Blu-ray et DVD en septembre dans le monde entier. Ce titre devrait être magnifique car nous avons pu vérifier que les nombreuses vidéos utilisées sur scène dans cette production passaient tout à fait bien sur les écrans de cinéma lors de la diffusion en direct.

Cela concerne davantage les amateurs de théâtre que les amateurs d'opéras, mais nous ne comprenons pas pourquoi vos pièces de Shakespeare enregistrées au Théâtre du Globe ne sont pas sous-titrées en français ?

C'est une chose qui va évoluer, d'autant que nous sommes particulièrement heureux d'avoir récemment signé avec la Royal Shakespeare Company. Il s'agit d'un projet de 6 ans lié à son Directeur artistique Gregory Doran. Greg projette de présenter la totalité de la production shakespearienne et de l'enregistrer. Cette intégrale va débuter avec Richard II avec David Tennant, un acteur très célèbre en Grande-Bretagne et aux États-Unis, et nous proposerons des sous-titres français. De la même façon, les titres du Théâtre du Globe que nous sortirons en DVD seront désormais sous-titrés en français. Les premières pièces concernées seront Le Songe d'une nuit d'été, La Tempête et Macbeth.

Comment voyez-vous l'évolution du label Opus Arte ?

L'image d'Opus Arte est associée depuis longtemps à ses DVD et à ses Blu-ray. Mais nous avons parallèlement sorti un certain nombre de CD  sous notre label et nous pensons en proposer davantage. Nous avons débuté dans ce créneau l'année dernière par des concerts de la série des Rosenblatt Recitals. Nous avons déjà sorti six titres et en prévoyons d'ores et déjà trois autres : un récital du très populaire baryton Leo Nucci, un autre du ténor catalan Roger Padullés et un récital très prometteur de la jeune soprano américaine Angel Blue. Nous sortons aussi un disque Buxtehude qui marque le début d'une association avec le chœur du Magdalen College d'Oxford. C'est en tout cas un début stimulant pour ce nouvel axe dans lequel nous souhaitons progresser.

 

Ildar Abdrazakov (Philippe II) et Svetlana Kasyan (Élisabeth de Valois) dans <i>Don Carlo</i> à Turin.  © Teatro Regio Torino

 

Natalia Osipova et Carlos Acosta dans <i>Giselle</i>.  D.R.

Quels titres pensez-vous sortir dans les mois qui viennent ?

Voici ce que je peux vous annoncer, tout en sachant que les dates de sorties peuvent légèrement varier d'un pays à l'autre…
Après nos nouveautés que sont Turandot avec Lise Lindstrom dans la mise en scène d'Andrei Serban et ce gros titre que représente le ballet Don Quichotte chorégraphié par Carlos Acosta, il y aura en mai un Don Pasquale filmé à Glyndebourne en 2013 avec Danielle de Niese et Alessandro Corbelli et, côté théâtre, Richard II par la Royal Shakespeare Company. En juin, nous sortirons le ballet de Roland petit Notre-Dame de Paris filmé à La Scala avec Natalia Osipova et Roberto Bolle. Courant juillet, nous publierons une captation d’Ariane à Naxos réalisée en 2013 à Glyndebourne avec Thomas Allen et Soile Isokoski, un Vaisseau fantôme de Bayreuth enregistré en 2013 avec Franz-Josef Selig et Ricarda Merbeth sous la direction de Christian Thielemann, la production d'Hippolyte et Aricie de Glyndebourne mise en scène par Jonathan Kent avec Ed Lyon, Christiane Karg, Sarah Connoly et Stéphane Degout, pour finir avec La Tempête de Shakespeare par le Théâtre du Globe.

 

La rentrée sera sans doute très importante avec deux titres forts : le Don Giovanni mis en scène par Kasper Holten avec Mariusz Kwiecien et Alex Esposito, et Giselle avec Natalia Osipova et Carlos Acosta en solistes. Suivront sans doute également cette année : Macbeth et Le Songe d'une nuit d'été par le Théâtre du Globe, la production très colorée de L'Italienne à Alger de David Livermore filmée lors du Festival de Pesaro 2013 avec Alex Esposito et une distribution étonnante de dynamisme, Lac de Jean-Christophe Maillot par le Ballet de Monte Carlo, et la production de Don Carlo de Turin signée Hugo de Ana avec Ramón Vargas et Ildar Abdrazakov… Comme vous pouvez le constater, Opus Arte ajoute à son catalogue des titres particulièrement porteurs sur lesquels nous investissons tout notre savoir-faire.

 

 


Propos recueillis par Philippe Banel
Le 3 avril 2014

 

 

À noter : les Blu-ray, DVD et CD Opus Arte sont distribués en France
par DistrArt Musique
:
www.clicmusique.com


Pour en savoir plus sur le label Opus Arte (site anglais) :
http://www.roh.org.uk/about/opus-arte

 

Mots-clés

Jeremy Wilkinson
Opus Arte
Royal Opera House, London

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