Interviews

So Royal !

Interview d'Isabelle Fauchet, responsable du cinéma au Royal Opera House

Les diffusions d'opéras et de ballets dans les salles de cinéma ne cessent de drainer de plus en plus de spectateurs tandis que l'offre croît en parallèle. Si le Royal Opera House de Londres a débuté son activité "cinéma" en 2007, la visibilité de ses programmes en France était jusqu'alors assez limitée, surtout à Paris et en Région Parisienne. Mais, avec un nombre de salles de plus en plus important, la saison 2012-2013 - So Royal ! - riche en spectacles live va sans aucun doute faire parler d'elle. Isabelle Fauchet, responsable du cinéma au Royal Opera House, nous parle d'un mode de diffusion avec lequel la "sphère classique" doit désormais composer.

Isabelle Fauchet, responsable du cinéma au Royal Opera House.  D.R. 

 

 

 

 


Tutti-magazine : Pouvez-vous nous présenter la branche cinéma du Royal Opera House ?

Isabelle Fauchet : La structure cinéma du Royal Opera House est composée de trois personnes : Je m'occupe de tout ce qui est contractuel, de la vente et de l'extension du réseau ; mon collègue Ed Kamga gère les opérations, la logistique et les livraisons ; et nous venons de recruter une assistante qui nous prête main-forte sur l'ensemble de notre travail et gère la liaison avec les autres départements de l'institution.

C'est avec le label Opus Arte que vous avez commencé à proposer des programmes dans les salles de cinéma…

Opus Arte a été racheté en 2007 par le Royal Opera House et en constitue maintenant la filiale d'édition de DVD, Blu-ray et disques. Cette société familiale créée en 1999 était initialement basée dans le Sussex, et l’équipe a maintenant été intégrée à Covent Garden. C'est effectivement avec Opus Arte, en 2007, que le Royal Opera House s'est lancé dans la distribution en salles, soit un an seulement après le Metropolitan Opera. Pendant environ trois ans, nous avons distribué un certain nombre de productions parmi lesquelles celles de Glyndebourne et de la Scala. Mais, depuis environ un an, la diffusion en salles n'est plus intégrée à Opus Arte et nous l'avons relancée sous le label Royal Opera House, en même temps que nous nous concentrons désormais exclusivement sur nos propres productions.


Pourquoi ce recentrage sur vos spectacles ?

Nous avons réalisé que le nouveau marché des contenus alternatifs n'était pas encore prêt à recevoir des spectacles trop originaux ou trop exigeants. Nous avons aussi appris qu'il était important de nous situer au niveau de l'évident en ce qui concerne les œuvres proposées, à savoir des opéras jouissant d'une certaine popularité comme Carmen, Tosca, La Traviata ou Le Barbier de Séville. Qui plus est, ces productions devaient pouvoir être rattachées à une marque réputée, en l'occurrence le Royal Opera House.

Comment les projets éditoriaux d'Opus Arte sont-ils initiés ?

À l'Opéra de Londres, lorsque nous réfléchissons aux productions que nous allons enregistrer, nous mettons en place tout un processus d'analyses commerciales et artistiques. Cela est accompagné d'une certaine effervescence car de nombreuses parties peuvent pousser ou retenir un projet. Mais nous aboutissons toujours à une forme de consensus. Il est très important d'avoir une vision claire du marché de la vidéo, de tenir compte de ce qui a déjà été édité, avec quels artistes, etc. Tout cela pour viser la rentabilité des titres commercialisés.

 

Grande salle du Royal Opera House de Londres.  © Alberto Arzoz

Opus Arte pourrait-il ne plus s'intéresser aux spectacles non captés au Royal Opera House ?

Pas du tout, nous travaillons avec toutes les maisons d'opéra, de Glyndebourne à la Scala. La marque Opus Arte est très connue du marché de niche occupé par la vidéo classique, et de nombreux théâtres lyriques préfèrent travailler avec notre label. En outre, nous essayons de préserver un certain équilibre entre les opéras, les ballets et d'autres productions qui constituent notre offre.

L’éventualité de l’exploitation des captations dans les salles de cinéma est-elle envisagée au même moment que l'édition vidéo ?

Absolument, et nous nous livrons de la même façon à une évaluation commerciale pour les diffusions en salles, ainsi qu'à une analyse des dates de représentations sur scène et de notre capacité à les enregistrer. Nous devons aussi prendre en compte dans cette réflexion les contrats passés avec la BBC, laquelle peut, par exemple, enregistrer et coproduire un live pour la télévision, qui ne sera pas nécessairement diffusé dans les cinémas. Nous travaillons actuellement sur la saison 2013-2014 afin de déterminer ce que nous éditerons en DVD et Blu-ray, et ce que nous diffuserons dans les salles de cinéma.

Êtes-vous tenus de respecter une chronologie des médias, comme nous le sommes en France pour le cinéma ?

La télévision anglaise peut diffuser un programme 3 mois après son exploitation en salles. Au bout de 6 mois, Blu-ray et DVD peuvent être commercialisés, et encore 3 mois après, le programme est disponible en vidéo à la demande (VOD).

 

Existe-t-il une interaction entre la saison du Royal Opera House et celle des diffusions en salles ?

Zenaida Yanowsky dans <i>Le Lac des cygnes</i>.  D.R.Cela n'était pas envisageable lorsque nous avons lancé l'activité cinéma et il a tout d’abord fallu prouver qu'une demande existait bien pour l'opéra en salles, même si le succès du Metropolitan était considéré comme une référence. Mais, effectivement, aujourd'hui, notre activité influence de plus en plus les productions que l’Opéra présente sur scène, en particulier grâce à la saison 2011-2012 qui nous a permis de démontrer le succès de l'entreprise. Avec le ballet Roméo et Juliette, nous avons fait quelque 20.000 entrées sur l'Angleterre. Environ 2 mois plus tard, avec le ballet La Fille mal gardée que nous considérions comme moins porteur, nous nous attendions à faire 10.000 entrées et il en a fait également 20.000 ! Cela signifie clairement que la croissance des audiences est continue, ce qui nous donne forcément un certain poids. Il faut dire aussi que le ballet se vend très bien dans de nombreux pays, peut-être à l'exception de la France, sans doute en raison de la force du Ballet de l'Opéra de Paris.

Adaptez-vous votre proposition en fonction des pays…

Tout à fait. Selon les productions, nous pouvons être présents dans 30 à 35 pays. Par exemple, au Canada et au Japon, nous proposons une saison entièrement composée de ballets.

Avez-vous une connaissance du spectateur d'opéras et ballets en salles ?

Il est également différent dans tous les pays. Nous avons fait une étude de marché l'année dernière en Angleterre afin de mieux connaître notre audience. Elle nous apprend qu'il y a une plus grande proportion de femmes sur l'ensemble de notre offre opéras et ballets, et la moyenne d'âge se situe en gros au-dessus de 50 ans. En revanche, dans les pays d'Asie, nous nous adressons aussi aux étudiants. Quant au Japon, les audiences cinéma sont sensiblement les mêmes qu'en Angleterre, ce qui nous porte à espérer en une croissance parallèle. D'une façon générale, l'opéra attire des spectateurs plus âgés que le ballet. Nous n'avons pas encore de visibilité sur les horaires des séances car nous ne faisons pas encore de matinées, mais c'est une tranche à laquelle nous réfléchissons actuellement.

Royal Opera House.  © Rob MooreProposez-vous vos spectacles uniquement sous forme de saison ?

Les cinémas choisissent à 80 % la saison complète. Nous avons du reste pu constater que, dans le domaine du contenu alternatif, un seul produit à vendre nécessite une campagne marketing très importante avec seulement une ou deux séances pour rentabiliser un investissement qui, en définitive, s'avère commercialement peu viable. Lorsque nous proposons une saison, nous la lançons d'une façon beaucoup plus importante. En Angleterre, nous faisons également des campagnes locales très pointues. J'espère que nous pourrons bientôt procéder ainsi en France car le marché français représente pour nous le deuxième au monde.

Certains spectacles de vos saisons sont des directs, d'autres sont des enregistrements. Panachez-vous systématiquement les sources ?

L'objectif de notre nouvelle saison était de proposer le plus possible de directs et seuls deux spectacles seront diffusés en différé de 3 ou 4 jours par rapport au moment de la captation. Notre ambition est de ne proposer que du live sur la saison complète et j'ai bon espoir d'y parvenir à l'horizon de la saison 2013-2014. Ceci dit, un tiers de notre réseau international de salles n'est pas équipé en réception satellite. C'est la raison pour laquelle nous proposons toujours parallèlement une saison composée uniquement de différés, qui sont ni plus ni moins que les directs de la saison précédente que nous encodons afin de les livrer en valise numérique. Les différés peuvent, bien sûr, être aussi transmis par satellite aux salles équipées, ce qui s'avère très utile en fonction des différences de fuseaux horaires des pays avec lesquels nous travaillons. De plus, nous avons remarqué qu'au Brésil, les différés marchent mieux que les directs ! Une explication possible est que, lorsque nous proposons un spectacle en différé, le spectateur peut le plus souvent choisir entre plusieurs séances, ce qui apporte une certaine flexibilité. En fait, je suis persuadée que tout dépend des pays.

 

La production de <i>La Bohème</i> mise en scène par John Copley sera diffusée en direct avec Rolando Villazón le 15 janvier 2013.

<i>La Bohème</i>, en direct le 15 janvier 2013.Quel type de communication privilégiez-vous ?

Nous nous sommes aperçus que le marketing dans les foyers de cinémas fonctionnait particulièrement bien.

En France, les captations d'opéras ou de ballets ne sauraient exister sans le financement de chaînes de télévision. Qu'en est-il pour le ROH ?

Ce n'est pas notre cas. Nous avons actuellement les moyens d'enregistrer l'ensemble des produits sans aucune aide et sans investir à perte.

Peut-on rapprocher la stratégie du Royal Opera House de celle du Metropolitan Opera en matière de diffusion dans les cinémas ?

La stratégie du Met était très particulière car elle répondait à un déficit d'audience dans la salle d'opéra. La diffusion dans les salles de cinéma a permis un regain de fréquentation de la salle new-yorkaise. À Londres, nous n'étions pas du tout confrontés à ce problème mais nous voulions nous développer à l'aide d'un média différent susceptible de diffuser nos spectacles vers d'autres audiences. Les stratégies sont donc très différentes, et les investissements ne sont absolument pas comparables. Le Met a investi des millions de dollars dans cet axe, alors que notre démarche a été bien plus progressive. Au final, je dirais que le résultat est aujourd'hui à peu près équivalent.

Anna Caterina Antonacci dans <i>Carmen</i>, premier spectacle de la saison 2012/2013 <i>So Royal !<i> dans les cinémas français.  D.R.En France, les directeurs de salles ont du mal à accueillir la multiplicité de l'offre Live qui s'ajoute à la diffusion des films et passe pour être moins rémunératrice en raison de la durée des représentations qui mobilise les salles. Quel est votre avis sur ce problème ?

Cette problématique est effectivement assez souvent posée en Angleterre aussi. En ce qui concerne le Royal Opera House, nous avons décidé d'éviter les week-ends afin de ne pas nous positionner face aux films, en particulier lors du premier week-end suivant la sortie qui est si important pour la vie d'un film en salles. Nos directs sont toujours proposés en début de semaine. Il peut toutefois y avoir des exceptions, comme Les Troyens de Berlioz. Cet opéra dure 5h30 et si on le commence à 19h, les spectateurs peuvent rencontrer des problèmes pour rentrer chez eux après la séance. Nous l'avons donc programmé en différé, et c'est le choix des salles de cinéma, un dimanche après-midi. Ceci étant, nous avons maintenant la possibilité d'analyser finement les résultats de chaque salle anglaise et il ressort que la fréquentation observée un lundi soir ou un mercredi après-midi peut être aussi importante qu'un samedi soir !

Le direct est un aspect important en France, en est-il de même en Angleterre ?

La demande s'exprime aussi de cette manière en Angleterre, et même elle devient de plus en plus importante car nos live sont diffusés dans environ 240 salles.

Les programmes du Royal Opera House n'ont pas encore été diffusés dans les salles parisiennes alors qu'ils l'ont été dans certains cinémas indépendants de province…

Nous sommes très conscients de cette faiblesse sur Paris et la Région Parisienne et nous travaillons justement à y proposer notre offre avec l'appui de diffusion de brochures, de communication à la presse et du site akuentic.com. C'est du reste une de nos priorités. Pour la saison 2012-2013 une dizaine de cinémas parisiens vont diffuser nos programmes.

 

Danseuses du Royal Ballet dans <i>Le Lac des cygnes</i> diffusé en direct dans les cinémas le 23 octobre 2012.

Simon Keenlyside chantera <i>Eugene Oneguine</i> en direct du ROH le 20 février 2013.Faire connaître le contenu de vos saisons semble effectivement primordial…

Une association européenne a été nouvellement créée dans le but de nous y aider : il s'agit de l'Event Cinema Association, qui va tenter d'apporter son aide à tous les producteurs de contenus alternatifs et à ceux qui gravitent autour. L'association va ainsi créer des bandes-annonces qui seront projetées avant les films afin d'éveiller l'attention des spectateurs sur la présence des contenus alternatifs dans les salles.

Carmen et Madame Butterfly ont été diffusés dans les salles en 3D. Pensez-vous continuer à investir en ce sens ?

Nous nous intéressons à la 3D et considérons actuellement la faisabilité d’un premier direct en 3D. Quoi qu'il en soit ce type de diffusion est toujours doublé en parallèle d'une version 2D. Plus largement, nous restons très attentifs à toute nouvelle technologie pouvant s'appliquer à la diffusion de nos contenus.

En Angleterre, les captations font-elles l'objet de contrats spécifiques avec les artistes ?

Nous entretenons d'excellents rapports avec les artistes et tout ce qui a trait à une captation est abordé dès que nous décidons de la programmer. Je peux par exemple vous dire que Nabucco ne sera pas diffusé en live car Plácido Domingo chantera ce rôle pour la première fois et il souhaite garantir la qualité de l'enregistrement. Il faut cependant reconnaître que les diffusions live ont occasionné pas mal de pression sur les artistes car, soudain, ce ne sont plus 2.000 personnes qui constituent l'audience, mais 35 à 40.000 spectateurs ! C'est naturellement aussi un formidable coup de projecteur sur une carrière.

Les chanteurs et danseurs de ROH acceptent-ils facilement d'être filmés sur scène mais aussi dans les loges ?

Nous ne rencontrons aucun problème de ce côté-là. Je sais qu'il n'en est pas de même partout, mais je pense que c'est notre manière d'approcher les problèmes de droits et notre relation avec les artistes qui, en retour, nous permet cette liberté de travail.

<i>Eugene Oneguine</i>, en direct le 20 février 2013.

Programmes, DVD, goodies… Pensez-vous que la vente de produits liés aux spectacles live puisse se développer dans les salles qui accueillent vos diffusions ?

Pour ce genre de service, la logistique est très importante et l'investissement tout aussi conséquent. Pensez que nos programmes sont diffusés dans quelque 900 salles sur le plan mondial, alors comment les livrer et où installer nos stands ? Tout passe en fait par la qualité de nos rapports avec les salles de cinéma car c'est la salle qui permettra la vente de notre merchandising sur place. Nous possédons quelques boutiques mobiles qui pourraient éventuellement être utilisées dans un petit nombre de salles choisies pour le nombre suffisant de spectateurs qu’elles accueillent. Avec 700 spectateurs, c'est du reste Madrid qui détient la plus grande concentration pour une salle. Dans ce cas précis, la présence d'un stand pourrait être justifiée.

Le ROH, l'Opéra de Paris, Le Met, le Bolchoï, le Netherlands Dans Theater… l'offre de diffusions classiques en salles devient très riche. Pensez-vous qu'il sera possible d'organiser la concurrence ?

Robin Ticciati dirigera <i>Eugene Oneguine</i> le 20 février 2013.  D.R.ll arrive, c'est vrai, qu'un ballet ou un opéra se retrouve en concurrence avec le même spectacle mais dans une autre production diffusée dans un autre réseau de salles. C'est une situation que nous nous efforçons d'éviter en entretenant des relations avec les autres maisons d'opéra, excepté le Met. Mais nous sommes aussi attentifs aux compagnies d'opéras et de ballet plus petites que celles du Royal Opera House. Très récemment, le Casse-Noisette du Royal Ballet était diffusé en salles au même moment qu'un autre Casse-Noisette était présenté sur scène, dans un théâtre voisin du cinéma… Nous essayons toujours d'être flexibles et respectueux, si possible, quand nos produits viennent concurrencer directement les spectacles sur scène. Malheureusement, pour ce Casse-Noisette, la decision a été prise de ne pas annuler la projection car des billets avaient déjà été vendus. Un autre élément à retenir est que, contrairement à la France, toutes les salles de cinéma anglaises travaillent ensemble. Je vous l'accorde, cela est assez rare…

Une démarche axée sur la pédagogie accompagne-t-elle vos diffusions en salles ?

Le Royal Opera House compte un département "éducation" et c'est l'une de ses priorités. Par exemple, certaines représentations en matinée sont réservées aux enfants. Dans ce cadre, le théâtre peut accueillir 2.200 enfants qui assisteront à une représentation de Tosca avec les chanteurs de la production. Nous réfléchissons actuellement à faire de même dans les salles de cinéma en programmant des live pour le jeune public. Cette démarche serait bien sûr accompagnée d'un support pédagogique que nous pourrions distribuer aux enfants le moment voulu.

La visibilité en magasins des DVD et Blu-ray classiques est de plus en plus limitée. Peut-on imaginer qu’Opus Arte puisse utiliser les diffusions en salles pour promouvoir ses sorties physiques ?

<i>La Donna del lago</i> en direct du ROH, le 23 mais 2013, avec Joyce DiDonato et Juan Diego Florez.  D.R.

Nous utilisons effectivement ce média en diffusant une bande-annonce de quelques minutes lors de nos live. C'est en tout cas une façon d'accompagner les sorties DVD d'Opus Arte et de pousser le support Blu-ray.

Avez-vous pu observer une augmentation des ventes des disques Opus Arte grâce aux diffusions en salles ?

Il n'est pas si certain que nous nous adressions exactement aux mêmes audiences ? Nous savons en revanche que, même si des personnes ont acheté le DVD ou le Blu-ray d'une production, ils viendront quand même au cinéma pour voir ce spectacle en raison de la dimension supplémentaire apportée par la salle : la taille de l'image, le son multicanal et, sans doute encore plus important, cette sensation de partager quelque chose avec une communauté internationale de spectateurs. Les réactions spontanées diffusées par le biais de Twitter en sont une preuve flagrante.

Demain, vous rencontrerez la presse pour le lancement de la saison du Royal Opera House en France. Quel message voulez-vous faire passer ?

Une chose me paraît essentielle, c'est la croissance que nous avons connue ces trois dernières années. Cette croissance est exponentielle aussi bien par rapport au nombre de salles que rapportée au nombre de personnes dans les salles. Notre premier live était Cosi fan tutte, en septembre 2009. Nous diffusions alors dans 200 cinémas et avons accueilli 6.000 spectateurs dans une douzaine de pays. Des débuts très modestes… Aujourd'hui le Royal Opera House est présent dans 900 salles réparties dans 40 pays. L'année dernière, nous avons vendu plus de 300.000 billets au niveau mondial et en Angleterre, grâce aux campagnes marketing, nous avons doublé le nombre de spectateurs en salles du début à la fin de la saison. Tout ceci est vraiment très encourageant. Les audiences existent. Nous avons installé le réseau, il nous faut maintenant faire de la communication…

 



Propos recueillis par Philippe Banel
Le 30 septembre 2012

 

Mots-clés

Isabelle Fauchet
Royal Ballet
Royal Opera House, London

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So Royal ! Saison du ROH 2012-13

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