DVD Jaquette de : Mariss Jansons - Emmanuel Pahud : Concert européen 2001

Distribution

Interprètes
  • Emmanuel Pahud
    Flûte
Orchestre
Berliner Philharmoniker
Chef d'orchestre
Mariss Jansons
Réalisation
Bob Coles
Origine
Istanbul
Année
2001

Informations techniques

Durée
102'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Zone ALL
Éditeur
EuroArts
Distributeur
Harmonia Mundi
Date de sortie
15/02/2011

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Format vidéo
16/9 compatible 4/3
Codec/Standard vidéo
NTSC

Audio

Version(s) sonore(s)
5.1 DD
5.1 DTS mi-débit
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Aucun

Mariss Jansons - Emmanuel Pahud : Concert européen 2001 DVD

Mariss Jansons - Emmanuel Pahud : Europa-Konzert 2001

Note générale : 7/10

Joseph Haydn  - Wolfgang Amadeus Mozart  - Hector Berlioz

Concert


L'origine de ce concert est double : fêter comme chaque premier mai depuis 1991, l'anniversaire de la fondation de l'Orchestre Philharmonique de Berlin, et rendre hommage à l'héritage culturel des pays de "l'ancien monde". En 2001, ce concert européen était organisé entre les murs de la basilique Sainte-Irène à Istanbul. Le chef letton Mariss Jansons, invité régulier de l'orchestre, dirigeait un programme éclectique de grands classiques de Haydn, Mozart et Berlioz.

 

L'Europa-Konzert 2001 se déroule dans la basilique Sainte-Irène d'Istanbul.

 

Mariss Jansons.Remarquons tout d'abord que Mariss Jansons a eu la très bonne idée de réduire les effectifs de son orchestre au niveau des cordes pour la Symphonie no. 94 de Haydn, dite "La Surprise". Celles-ci entourent le chef, et les vents sont regroupés face à lui, un peu surélevés. Le premier mouvement conserve un dynamisme exempt de lourdeurs, le tempo choisi est juste, tout en respect du Vivace assai demandé. Le fameux Andante à variations qui donna son surnom à l'œuvre, s'inscrit bien dans un caractère populaire, avec un soupçon de malice assez difficile à faire ressortir. Le Menuet fonctionne bien, avec ses trois temps plutôt insistants qui lui donnent une allure de danse paysanne.

Quant au Finale, véritable festival de doubles croches, il se montre particulièrement bien enlevé. L'esprit de l'œuvre est respecté, son caractère est juste, et tout se déroule de manière agréable mais paradoxalement sans véritable… surprise !

 

Emmanuel Pahud interprète le Concerto pour flûte et orchestre no. 2 en ré majeur de Mozart.

 

Avec le Concerto no. 2 pour flûte de Mozart, on tient certainement le meilleur moment de ce concert. Le flûtiste français Emmanuel Pahud y développe une sonorité chaude, trouve des attaques tout en douceur et recherche une infinie variété de nuances à l'intérieur d'un même phrasé. Cette absence de dureté combinée au chant absolu, cette intelligence et ce naturel dénué de mièvreries forcent le respect. Mariss Jansons tempère avec justesse la puissance de son orchestre, toujours en effectif réduit, de manière à ne jamais étouffer son soliste. L'entente et l'échange entre les deux partenaires ne méritent que des éloges.

 

Le Berliner Philharmoniker sous la baguette de Mariss Jansons.

 

La partie du programme la plus importante est gardée pour la fin, dans un souci d'équilibre auditif. La Symphonie fantastique de Berlioz permet alors d'entendre l'orchestre au complet. Quelques remarques s'imposent d'emblée…
Il semble tout d'abord que l'exiguïté du chœur de la basilique soit responsable de l'étrange disposition des deux harpes, face à face, sur le devant de la scène, c'est-à-dire derrière le chef. Ensuite, lors de la Scène aux champs, le chef choisit l'originalité en plaçant face au chœur, dans les hauteurs des tribunes, le hautbois qui répond en écho au cor anglais. Cette spatialisation de la musique respecte de fait les effets acoustiques recherchés par Berlioz. Enfin, concernant les instruments, le Songe d'une nuit de Sabbat fait entendre de vraies cloches, ce qui donne une dimension et une réalité sonore en parfaite accointance avec le cadre magnifique du concert.
Mais, en dépit de ces choix intéressants, force est de constater que Mariss Jansons n'élève pas l'expression musicale de cette symphonie vers les nimbes attendus. L'ensemble manque curieusement de relief, de contrastes. Le Bal reste traditionnel, tandis que la Marche au supplice n'a que peu l'allure d'un calvaire. Rien n'y est effrayant, pas plus qu'on ne se trouve dans l'attente d'une mort imminente. Le choral de cuivres du Sabbat scandant le thème du Dies Irae aurait fait un effet saisissant dans ce lieu chargé d'histoire, mais il retombe à plat. L'arrivée des bois manque cruellement de truculence, de rebond et d'ironie sardonique. Les fabuleux éclats de la partition, son exubérance, ses outrances instrumentales ou ses dissonances apparaissent comme gommées par des timbres trop polis et ronds. De "Fantastique", la symphonie devient ordinaire.

La mise en images de ce concert qui aurait pu être exceptionnel utilise des mouvements de caméras souples et sait montrer avec opportunisme l'architecture ancienne de la basilique. L'éclairage dans les tons de bleu/jaune sur les reliefs irréguliers des vieilles pierres transmet une partie de l'atmosphère spécifique qui règne lors des concerts donnés dans les bâtiments religieux.

Mariss Jansons.Malgré tout, cela ne réussit pas à nous distraire d'un programme à la qualité inégale, presque scindée en deux, eu égard à la relative déception engendrée par la Symphonie Fantastique. On était en droit d'en attendre davantage, surtout venant de l'Orchestre Philharmonique de Berlin. Mais la verdeur et l'esprit français ne se trouvent pas forcément là où on les attend.


Vous pourrez retrouver Mariss Jansons à la tête du même orchestre lors d'un concert de 2002 à la Waldbühne de Berlin (lire le test).

Nicolas Mesnier-Nature

Suppléments du DVD

En allemand stéréo DD, avec des sous-titres français, anglais, allemands (sur quelques propos en anglais), espagnols et italiens.

- Tourné comme un documentaire touristico-culturel, Un portrait d'Istanbul met l'accent sur les spécificités musicales et artistiques de la ville, comme la musique des janissaires ou les centres culturels. (19')
- Un making-of présente surtout la mise en place et l'organisation technique du concert en vue d'être filmé et de brèves interventions de Mariss Jansons insistant sur l'importance des lieux et la remise en cause permanente dans le but de garder l'inspiration nécessaire à une bonne prestation. (8')
- Quatre bandes-annonces de concert. (Stéréo DD)

Critique Images et Son du DVD

Images

Quelques plans trop sombres en raison du lieu de captation ne sauraient disqualifier un master vidéo correct par ailleurs. Les couleurs sont relativement naturelles et la précision affichée se montre honnête bien qu'insuffisante dans les plans larges sur l'orchestre. Les contrastes s'avèrent convaincants et signent au final un ensemble qui se laisse voir sans déplaisir.

Son

Claire et aérée, la piste stéréo séduit par son dynamisme et sa réverbération de bon aloi. Elle présente avant tout une image plutôt globale et cohérente.
Le mixage 5.1 dispatche ces mêmes sonorités d'une façon un peu plus large mais tend à diluer la dynamique de la scène avant en accentuant la réverbération. Globalement plus puissant, le DTS semble avoir été encodé à un niveau plus élevé que le Dolby Digital. Le caisson de basses est savamment mixé et apporte rondeur aux graves à ces deux pistes.
Les sonorités de la flûte traversière se marient fort bien à celles de l'orchestre tout en préservant au soliste son statut, aussi bien en stéréo qu'en multicanal. L'écho convient parfaitement à l'instrument.

Acheter ce titre

Tutti-magazine.fr est un site gratuit. Vous pouvez lui apporter votre soutien en commandant dans la Boutique Amazon les titres présentés aux mêmes prix et conditions de livraison que sur Amazon.fr

Mots-clés

Berliner Philharmoniker
Emmanuel Pahud
Hector Berlioz
Joseph Haydn
Mariss Jansons

Index des mots-clés

Les derniers tests

Envoyer cette page à un(e) ami(e)

Envoyer

Imprimer cette page

Imprimer

Peuvent également vous intéresser

Tutti Ovation
Wozzeck mis en scène par Andreas Homoki - Tutti Ovation
Saul mis en scène par Barrie Kosky à Glyndebourne, Tutti Ovation
Adam's Passion d'Arvo Pärt mis en scène par Robert Wilson - Tutti Ovation
L'Elixir d'amour - Baden-Baden 2012 - Tutti Ovation
Les Maîtres chanteurs de Nuremberg - Salzbourg 2013 - Tutti Ovation

Se connecter

S'identifier

 

Mot de passe oublié ?

 

Vous n'êtes pas encore inscrit ?

Inscrivez-vous

Fermer

logoCe texte est la propriété de Tutti Magazine. Toute reproduction en tout ou partie est interdite quel que soit le support sans autorisation écrite de Tutti Magazine. Article L.122-4 du Code de la propriété intellectuelle.