Blu-ray Jaquette de : The Fairy Queen

Distribution

Interprètes
  • Joseph Millson
    Oberon
  • Sally Dexter
    Titania
  • Jotham Annan
    Puck
  • Jack Chissik
    Snout
  • Paul McCleary
    Quince
  • Brian Pettifer
    Snug
  • Roger Sloman
    Starveling
  • Taliesin Knight
    Changeling Boy
  • Terrence Hardiman
    Egeus
  • William Gaunt
    Theseus
  • Susannah Wise
    Hermia
  • Helen Bradbury
    Helena
  • Oliver Le Suer
    Demetrius
  • Oliver Kieran Jones
    Lysander
  • Claire Debono
    First Fairy, Spring
  • Anna Devin
    Second Fairy
  • Desmond Barrit
    Puck, Drunken Poet
  • Carolyn Sampson
    Night
  • Ed Lyon
    Secrecy, Adam
  • Andrew Foster-Williams
    Sleep, Coridon, Winter, Hymen
  • Robert Burt
    Flute, Mopsa
  • Sean Clayton
    Summer
  • Adrian Ward
    Autumn
  • Lukas Kargl
    Phœbus
  • Lucy Crowe
    Juno
  • Helen-Jane Howells
    Eve
  • Miriam Allan
    Soloist (chorus)
  • Rachel Redmond
    Soloist (chorus)
  • John Mackenzie
    Soloist (chorus)
  • The Glyndebourne Chorus
Mise en scène
Jonathan Kent
Chorégraphie
Kim Brandstrup
Orchestre
Orchestra of the Age of Enlightenment
Chef d'orchestre
William Christie
Réalisation
François Roussillon
Origine
Glyndebourne, Grande-Bretagne
Année
2009

Informations techniques

Durée
211'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Région ALL
Éditeur
Opus Arte
Distributeur
DistrArt Musique
Date de sortie
03/06/2010

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Codec/Standard vidéo
AVC
Résolution vidéo
1080i

Audio

Version(s) sonore(s)
5.0 DTS HD Master Audio
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Espagnol
•  Français

The Fairy Queen Blu-ray

Tutti ovation

Note générale : 10/10

Henry Purcell

Opéra


Une lecture à la fois historique et contemporaine du chef-d'œuvre de Purcell unissant le meilleur de la littérature et de la musique anglaise, enregistrée en 2009 dans le plus anglais des théâtres, à Glyndebourne.

 

Captation à Glyndebourne les 17 et 19 juillet 2009.  © Opus Arte

 

Si vous cherchez à savoir ce qu'est exactement The Fairy Queen, vous obtiendrez certainement autant de réponses que d'interlocuteurs… Sous l'appellation de "semi-opéra" peuvent se cacher bien des choses. De sorte que chaque version en est bien une re-création et, espérons-le aussi, une ré-création ! En effet, qui dit "semi-opéra" dit en même temps, à demi-mot, "semi-pièce de théâtre". Tout est alors question de savoir quantifier ce "semi". Est-il synonyme de la moitié, du tiers ? Les chiffres ne riment certes à rien et on en vient dès lors aux notions de liberté - un comble sous l'Ancien Régime - et de bon goût à l'endroit de ceux qui se penchent sur l'œuvre.

Une liberté dont a su user William Christie lui-même puisqu'il l'expérimentait déjà dans sa version aixoise de 1989, atteignant un équilibre qui méritait encore de s'affiner.
Finalement, loin des débats abscons sur ce qu'est ou n'est pas The Fairy Queen, cette production "so british" de Glyndebourne démontre par l'exemple que "The proof of the pudding is in the eating"*. Et de ce pudding, non seulement nous en mangeons, mais nous en redemandons. Visiblement, cette Fairy Queen indéfinissable, sinon proprement baroque, est bien avant tout, dans le cas présent, la réussite de la rencontre de deux hommes - le chef et le metteur en scène - aussi cultivés qu'imaginatifs.
* "La preuve du pudding, c'est qu'on le mange".

© Opus Arte.Cultivés parce qu'on ne monte pas un spectacle comme celui-ci sans avoir une culture extensive de l'art baroque en général, de l'écriture purcellienne en particulier, de la danse, de l'orchestration, du langage parlé et musical, de Shakespeare, de la scénographie baroque basée sur les changements à vue, etc. Tout cela se retrouve ici, mêlé à tout autant de références anachroniques aussi surprenantes que pertinentes, de Benny Hill à The Full Monty en passant par Desperate Housewives (Adam & Eve). Une culture qui est en même temps imagination fertile quant aux effets musicaux (Christie use et abuse de la théâtralité naturelle de la musique de façon opportune et jouissive) et aux effets visuels (scénographie des masques, ballets magnifiques de poésie et de couleur, le sommeil symbolisé par un pavot géant…). Tous ces éléments se croisent et se décroisent avec une grâce infinie, comme dans une chorégraphie à l'image des chassés-croisés amoureux qui émaillent l'improbable histoire.

Ainsi le texte de Shakespeare, sublimement interprété par la Titania habitée de Sally Dexter, vient-il s'entrechoquer avec un ballet de balayeurs et autres vitriers qui viennent tout autant montrer une pièce de théâtre dans le théâtre (concept Élisabethain de " Play within the play"*) que nous signifier que la vie même est un théâtre. C'est ainsi, également, que la musique de Purcell vient se superposer au texte Shakespearien dans une déclamation où le temps est suspendu et qui le dispute au langage cinématographique (musique sur dialogue) ou à celui de la comédie musicale. C'est ainsi, enfin, que les numéros dansés participent de la féerie ambiante et s'articulent naturellement avec les numéros plus classiquement opératiques, dans une chorégraphie à la fois moderne et élégante.
* “ La pièce dans la pièce (de théâtre)".

 

© Opus Arte.

 

De ballet, il en est un, moins visible, mais tout aussi intense : celui des chanteurs en coulisses, devant assurer plusieurs rôles, et donc plusieurs costumes et plusieurs personnalités à la fois, avec une même qualité, Claire Debono et Andrew Forster Williams en tête.
On sent bien qu'un esprit d'équipe règne ici, un véritable esprit de troupe et même si ces têtes d'affiches dominent le casting par leur technique, leur présence et la clarté scintillante de leur voix, les autres rôles ont comme atout d'être de vrais acteurs en même temps que de vrais chanteurs. Ils s'en donnent à cœur joie. À ce titre, la scène du "bonheur est dans le pré" est proprement irrésistible. Et le public de se mêler à la troupe en fin de spectacle pour entonner le chœur conclusif avec l'ensemble des artistes.
Quant à l'Orchestra of the Age of Enlightenment, il n'est que couleurs et… lumières, avec une mention spéciale pour la viole de gambe, qui résonne de façon troublante en harmonie avec le lieu.

© Opus Arte.L'on se prend à se demander pourquoi ce langage, si authentiquement britannique dans son élaboration et son absurdité, nous parle tant à nous autres Français. C'est sans doute que, pour baroque, il stigmatise nos sociétés contemporaines où le dédale est roi, où le labyrinthe s'impose de plus en plus, où les références et les valeurs s'entrechoquent. En revanche, la différence entre le baroque de Purcell et le nôtre, est que ses contemporains possédaient le fil d'Ariane qui leur permettait de se repérer, pour mieux rire de se perdre, alors que notre temps n'a pas toujours conscience de son errance. Gageons simplement qu'à l'image de la torche de l'Hymen qui conclut cette pièce-opéra, l'amour demeurera le meilleur des guides vers un futur incertain…

On retiendra ainsi de cette production son respect de la "grammaire" baroque conjuguée avec vie, et son équilibre trouvé entre opéra et théâtre. Mais également le fait que William Christie et Jonathan Kent nous livrent en même temps le contraire d’une lecture historique : une version d’aujourd’hui qui parle tout autant au cœur qu’à l’esprit et rend Purcell on ne peut plus actuel.

 

 

Lire le test du DVD

 

 

 

 

 

 

 

 

Retrouvez la biographie de Henry Purcell sur le site de notre partenaire Symphozik.info.

Jérémie Noyer

Suppléments du Blu-ray

En HD et en anglais stéréo PCM, avec sous-titres français, allemands et espagnols :

- Deux interviews : du metteur en scène Jonathan Kent (10') et du directeur musical William Christie (9').
Si la première se borne en fait à décrire et résumer la scénographie dans les superbes jardins de Glyndebourne sans apporter grand-chose, on se réjouira de la seconde dans laquelle le chef donne, comme il a souvent l'art de le faire, une véritable leçon de musique baroque ou comment donner vie à une partition sans instrumentation ni dynamique. Avec son amour de la musique mais aussi du texte, il nous emporte avec passion - et non sans un certain flegme - dans les méandres émotionnels de cette histoire complexe et fait parler comme rarement de simples notes griffonnées sur la partition. Exemplaire !

À noter : On regrettera une fois de plus le manque de synopsis illustré auquel Opus Arte nous avait pourtant habitués durant plusieurs années.

 

Bande-annonce du Blu-ray

Critique Images et Son du Blu-ray

Images

Dès le lever du rideau, l'enchantement pictural débute par un splendide rendu des éclairages sophistiqués de Mark Henderson. La précision troublante des détails des costumes et des décors font de ce master HD un remarquable allié du travail de mise en images de François Roussillon.
Ombres, lumières et reflets dialoguent avec un vrai bonheur qui est souvent renouvelé par des ambiances changeantes aux couleurs toujours calibrées avec justesse.
Le DVD de ce programme bénéficie d'un haut niveau de qualité, mais ce Blu-ray la surpasse par la définition apportée aux plans d'ensembles et à toutes les textures, essentielles dans cette production. La Haute Définition permet en outre un confort de vision accru sur les nombreuses scènes très sombres et apporte, parallèlement, une forme de relief aux artistes éclairés.

Son

La piste stéréo propose une ouverture extrêmement plaisante. La séparation est parfaite et les sonorités à la fois précises et détaillées, tant sur les instruments que les voix parlées et chantées.
Avec le mixage 5.0, le relief s'invite et plonge le spectateur dans l'acoustique délicatement réverbérée de la Glyndebourne Opera House. Les voix gagnent une projection légèrement plus accentuée, mais surtout bien plus réaliste.
L'utilisation du canal de basses, non retenu par le mixeur, aurait cependant participé à une structure plus vigoureuse. De fait, elle s'épanouit ici essentiellement dans le médium et l'aigu.

Note technique : 9/10

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