Blu-ray Jaquette de : Ercole Amante

Distribution

Interprètes
  • Luca Pisaroni
    Ercole (Hercules)
  • Veronica Cangemi
    Iole, Daughter of Eutyro
  • Anna Bonitatibus
    Giunone (Juno)
  • Jeremy Ovenden
    Hyllo (Hyllus), Son of Ercole
  • Anna Maria Panzarella
    Deianira, Wife of Ercole
  • Marlin Miller
    Licco (Lichas), Servant of Deianira
  • Umberto Chiummo
    Nettuno (Neptune)/Tevere (Tiber)/Spirit of Eutyro
  • Wilke te Brummelstroete
    Bellezza (Herbe)/Venere (Venus)
  • Johannette Zomer
    Cinzia (Cynthia)/Moon/Pasithea/Spirit of Clerica
  • Mark Tucker
    Mercurio (Mercury)/Spirit of Laomedonte
  • Tim Mead
    Paggio/Spirit of Bussiride
  • Melanie Greve
    A Grace
  • Ineke Berends
    A Grace
  • Ivo posti
    A Grace
  • Inez Hafkamp
    Aura 1
  • Aneleen Bijnen
    Aura 2
  • John van Halteren
    Stream
  • Tomoko Makuuchi
    A Planet
  • Maartje de Lint
    A Planet
  • Stephen Carter
    A Planet
  • Chorus of De Nederlandse Opera
Mise en scène
David Alden
Chorégraphie
Jonathan Lunn
Orchestre
Concerto Köln
Chef d'orchestre
Ivor Bolton
Réalisation
Misjel Vermeiren
Origine
Het Musiektheater Amsterdam
Année
2009

Informations techniques

Durée
198'
Nombre de disques
2
Éditeur
Opus Arte
Distributeur
DistrArt Musique
Date de sortie
28/01/2010

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Codec/Standard vidéo
AVC
Résolution vidéo
1080i

Audio

Version(s) sonore(s)
5.0 DTS HD Master Audio
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Espagnol
•  Français
•  Italien
•  Néerlandais

Ercole Amante Blu-ray

Note générale : 8/10

Francesco Cavalli  - Jean-Baptiste Lully

Opéra


Voici une version bigarrée de l’opéra de Cavalli, tout aussi tournée vers ses origines que vers notre actualité, revisitée non sans humour.

Lucas Pisaroni dans le rôle d'Hercule costumé par Constance Hoffman.Œuvre de commande pour le mariage de Louis XIV avec l'infante d'Espagne, l'Ercole Amante est une pièce qui brille à réunir les goûts dans la mesure où l'opéra italien - et plus précisément vénitien - s'y retrouve associé à des mouvements de ballet signés Lully.
C'est aussi l'œuvre de tous les extrêmes. Celui du sujet, avec son lot d'événements surnaturels et d'apparitions divines, mais surtout celui de l'ambition scénique puisque Mazarin commanda pour l'occasion à l'architecte Vigarani une nouvelle salle des machines pour le théâtre des Tuileries, qui allait devenir le deuxième théâtre d'Europe par sa capacité de 8.000 places.

Janvier 2009 : le Concerto Köln reprend l'œuvre à son compte pour l'Opéra des Pays-Bas dans une approche réunissant cette fois les Anciens et les Modernes.

D'un côté, on retrouve en effet tout l'apanage historique "baroqueux" maintenant bien connu des mélomanes : la grammaire idoine portée par des interprètes totalement dévoués à la cause de l'œuvre. L'orchestre est opulent et à son continuo habituel s'ajoute une phalange complète de continuistes extérieurs, histoire de colorer au maximum les innombrables récitatifs de Cavalli.

Les chanteurs sont également au diapason, avec une distribution nettement dominée par un Luca Pisaroni impérial dans le rôle-titre, quelque part plus français qu'italien par sa tessiture, plus baryton que basse.

Ajoutons une Anna Maria Panzarella désarmante de beauté et d'implication dans son rôle de Déjanire et un Marlin Miller irrésistible, presque meilleur comédien que chanteur !

 

Au centre : Anna Maria Panzarella (Deianira) et Lucas Pisaroni (Ercole).  © Opus Arte

 

Du côté des Modernes, il y a de nouveau cet Hercule qui tient plus du Musclor que du héros grec, se voulant un Louis XIV devenant héros de pacotille dans une relecture ironique de la personnification des héros d’opéra versaillais.
Ironie, critique du pouvoir, de la propagande, du tape à l'œil, Hercule devient ainsi une figurine de plastique propre à amuser les enfants des années quatre-vingt.
Les couleurs, nettement "flashy", font passer dorures et moulures grand siècle du côté du jaune Stabilo devant lequel des danseurs du même acabit dessinent des pas à mi-chemin entre danse baroque et hip-hop.
Les références contemporaines s'enchaînent, les époques se télescopent, un peu comme dans un imaginarium d'aujourd'hui où il n'y a qu'à se saisir d'une télécommande pour zapper d'un univers à l'autre, où les lieux et les époques se fondent dans un magma indéfinissable où tout se vaut.

De fait, cette production signée David Alden interpelle, questionne, interroge, non sans une pertinence certaine, mais dérange dans le même temps par l'indigestion qu'elle occasionne.
Ces références que nous évoquions fusent de tous les côtés et si certains passages comme les tableaux aquatiques magiques, comme suspendus, parviennent à réellement émerveiller, on se perd vite dans ce dédale de clichés tous azimuts, comme un concentré de complexité trop vite ingéré.
Était-ce là le but visé ?
Peut-être, dans la mesure où ce vertige nous prend physiquement pour mieux nous pousser à penser.
Mais on aurait pu imaginer critique plus "digeste" !

Enfin, ne boudons pas le plaisir de cette production engagée et intelligente, souvent belle, excellente musicalement.
Si la machinerie d'Amsterdam est bien plus légère que celle de son aînée de 1672, sa mise en scène aurait seulement gagné à l'être tout autant…


Lire le test du DVD.

Jérémie Noyer

Suppléments du Blu-ray

Sur le disque 1, en HD et en anglais, avec les mêmes sous-titres que le programme principal (anglais partiel).

Lucas Pisaroni.

- Synopsis.
- Photos de la distribution.
- Deux sympathiques portraits, le premier de Johannette Zomer (10'), le second de Luca Pisaroni (13') à mi-chemin entre la vie quotidienne et les répétitions.
- Making-of un peu long, mais présentant tous les corps de métiers impliqués dans la production et offrant quelques clefs intéressantes pour la compréhension de l’œuvre et de sa mise en scène (29’).

 

Bande-annonce du Blu-ray

Critique Images et Son du Blu-ray

Images

Les splendides couleurs vives et saturées conjuguées à l'aspect métallisé de certains décors et costumes sont rendues avec magnificence par ce master Haute Définition qui frise la perfection.
Des noirs abyssaux font idéalement ressortir les artistes richement vêtus tandis que l'excellence de la définition permet de profiter de multiples détails, y compris sous des lumières difficiles.
Le sol d'un noir brillant qui reflète les chanteurs est du meilleur effet et participe pleinement à rendre ce spectacle enchanteur pour les yeux.

Son

La piste stéréo se montre assez réverbérée sur l'orchestre et accentue le manque de précision sur les attaques si importantes dans cette musique.
Mais la présence de beaux graves apporte une véritable assise à la structure musicale.
Les voix se superposent à la couche orchestrale et conservent une intelligibilité constante.
L'écoute est à la fois vivante et riche.
Avec le mixage 5.0, l'atmosphère de théâtre immerge le spectateur dans le monde fantastique et baroque de cette production si visuelle.
L'orchestre gagne en ampleur mais non en détail et les voix acquièrent un relief superbe.

Note technique : 9/10

Acheter ce titre

Tutti-magazine.fr est un site gratuit. Vous pouvez lui apporter votre soutien en commandant dans la Boutique Amazon les titres présentés aux mêmes prix et conditions de livraison que sur Amazon.fr

Mots-clés

Ivor Bolton
Luca Pisaroni

Index des mots-clés

Les derniers tests

Envoyer cette page à un(e) ami(e)

Envoyer

Imprimer cette page

Imprimer

Peuvent également vous intéresser

Tutti Ovation
Wozzeck mis en scène par Andreas Homoki - Tutti Ovation
Saul mis en scène par Barrie Kosky à Glyndebourne, Tutti Ovation
Adam's Passion d'Arvo Pärt mis en scène par Robert Wilson - Tutti Ovation
L'Elixir d'amour - Baden-Baden 2012 - Tutti Ovation
Les Maîtres chanteurs de Nuremberg - Salzbourg 2013 - Tutti Ovation

Se connecter

S'identifier

 

Mot de passe oublié ?

 

Vous n'êtes pas encore inscrit ?

Inscrivez-vous

Fermer

logoCe texte est la propriété de Tutti Magazine. Toute reproduction en tout ou partie est interdite quel que soit le support sans autorisation écrite de Tutti Magazine. Article L.122-4 du Code de la propriété intellectuelle.