Blu-ray Jaquette de : Cosi fan tutte (Zurich Opera)

Distribution

Interprètes
  • Malin Hartelius
    Fiordiligi
  • Anna Bonitatibus
    Dorabella
  • Martina Jankova
    Despina
  • Javier Camarena
    Ferrando
  • Ruben Drole
    Guglielmo
  • Olivier Widmer
    Don Alfonso
  • Chorus and Supernumaries of the Zurich Opera House
Mise en scène
Sven-Erich Bechtolf
Orchestre
Zurich Opera Orchestra
Chef d'orchestre
Franz Welser-Möst
Réalisation
Felix Breisach
Origine
Zurich Opera House
Année
2009

Informations techniques

Durée
200'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Région ALL
Éditeur
Arthaus Musik
Distributeur
Intégral Distribution
Date de sortie
15/05/2010

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Codec/Standard vidéo
AVC
Résolution vidéo
1080i

Audio

Version(s) sonore(s)
7.1 DTS HD Master Audio
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Espagnol
•  Français
•  Italien
•  Japonais

Cosi fan tutte (Zurich Opera) Blu-ray

Note générale : 7/10

Wolfgang Amadeus Mozart

Opéra


On ne le dira jamais assez : un opéra est un tout. Il y faut un bon chef rompu aux exigences de la scène, de bons chanteurs-acteurs et des décors représentatifs de l'esprit que l'on attache à l'œuvre. Dans cette version de Cosi fan tutte enregistré live à la Zurich Opera House en 2009, tous les ingrédients ne sont malheureusement pas réunis.

 

Javier Camarena (Ferrando), Olivier Widmer (Don Alfonso) et Ruben Drole (Guglielmo).

 

Des décors, on en aura vite fait le tour. Sur un fond blanc immaculé, un empilement d'objets hétéroclites rappelant une boutique d'apothicaire telle que l'on se l'imagine au XVIIIe siècle : oiseaux, papillons, plantes, squelettes d'animaux, crâne humain, élixirs, mappemonde, métronomes. Dès la scène 2, on nous montre l'essentiel d'un appartement ouvert sur un jardin : un immense cyprès central découpe l'espace en deux, des panneaux blancs simulent les murs comprenant des ouvertures de chaque côté de la scène en guise de porte. Le sol est jonché de feuilles, une couleur bleue parcourt l'arrière-plan. Quelques chaises sont symétriquement placées sur un sol uniformément blanc. À l'Acte II, une table centrale viendra s'y ajouter. Dans l'ensemble, autant dire quasiment rien. L'éclairage, quant à lui, reste le même d'un bout à l'autre de l'opéra ; une monotonie se dégage irrémédiablement.

Malin Hartelius (Fiordiligi) et Anna Bonitatibus (Dorabella).Restent les costumes faisant vaguement référence à la fin du XVIIIe pour les hommes, si ce ne sont les perruques et les robes des femmes franchement contemporaines de Mozart. Leurs couleurs pâles deviendront plus foncées par la suite. Les hommes passeront de l'uniforme blanc à de vagues robes de chambre sans style. Don Alfonso porte une jaquette noire et de petites lunettes ovales violettes à la manière de Robespierre, ainsi qu'une perruque.
Il y aura bien quelques tentatives de mise en scène pour rompre cette monotonie visuelle, toutes basées sur l'humour : les fausses tentatives de suicide des deux sœurs (une corde, un couteau à beurre, un seau de nettoyage, un pistolet). Ou encore la présentation par Dorabella des paroles de l'air Come Scoglio chanté par Fiordiligi ou les effets de l'alcool (n°20) sur les deux femmes, bien réussis et sans forcer le trait. À la Scène 8 de l'Acte II, le corps d'une femme est reconstitué par l'assemblage de différents fruits : une pastèque pour le bas du corps, un melon pour le haut, une orange pour la tête, deux bananes pour les bras et deux fraises pour les seins le tout traversé par une aiguille destinée à les faire tenir ensemble. Mais la partie comique et la légèreté repose presque entièrement sur les épaules de Dorabella dont les multiples déplacements, son air malicieux, ses déguisements en médecin et en notaire cacochyme dérident aisément l'ambiance plutôt sérieuse.

 

Scène finale de l'Acte I.


Les chanteurs arriveront en partie à sauver du naufrage ces trois heures qui paraissent longues, d'autant plus que les récitatifs tiennent ici une part importante. Le Ferrando de Javier Camarena peine à convaincre en raison d'un timbre nasal impliquant une émission vocale toujours en retenue à l'image de son jeu d'acteur. Guglielmo est davantage présent grâce au timbre de baryton puissant et chaleureux de Ruben Drole, bien meilleur acteur que son confrère. Quant à Olivier Widmer, à défaut de grands airs pour convaincre, il incarne bien le vieux célibataire désabusé sans pour autant assurer une présence scénique inoubliable.

Martina Jankova (Despina).Le trio féminin est beaucoup plus homogène, les talents de chanteuses et d'actrices de Malin Hartelius dans Fiordiligi et d’Anna Bonitatibus dans celui de Dorabella assurant une prestation de haut niveau garantie par une fiabilité vocale évidente. Mais il est important de constater qu'à la fin de l'œuvre, c'est davantage Martina Jankova qui restera dans les esprits, maligne servante prête à jouer de bons tours, passant avec grande aisance du registre de la fausse morale à la parodie grotesque. Sa voix modulable selon son statut – servante, médecin ou notaire – trouve les bonnes tonalités expressives.



Franz Welser-Möst dirige sans génie malgré les bons instrumentistes maison dont il dispose. Les nombreux plans d'ensemble le cadrent obstinément de dos en train d'agiter les bras, ce qui peut à la longue agacer. Quant aux mornes récitatifs, ils sont assurés par un violoncelle et un pianoforte.

Il ne suffit pas d'avoir de bons chanteurs pour faire un bon opéra. Cette production en est malheureusement l'illustration évidente. Seul un dernier événement que l'on ne dévoilera pas ici figurera la marque personnelle du metteur en scène. Mais, avouons-le, cela est bien peu.




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Nicolas Mesnier-Nature

Suppléments du Blu-ray

Aucune.

Bande-annonce du Blu-ray

Critique Images et Son du Blu-ray

Images

L'extraordinaire précision de ce master vidéo exprime sa richesse comme elle ne saurait le faire sur support DVD en raison de ses limites technologiques. De fait, c'est un plaisir continu d'être spectateur de tels détails et d'une colorimétrie soignée, rehaussée par des contrastes d'une extrême profondeur. Une toute petite réserve, toutefois, sur les visages trop colorés.

Son

Stéréo claire et ouverte. L'équilibre entre fosse et plateau aboutit à un ensemble plaisant bien que globalement légèrement retenu.
Avec la piste mixée en 7.1, on touche à un tout autre domaine. Celui d'un son englobant parfaitement maîtrisé. Non seulement la scène avant prend vie et s'accommode fort bien des déplacements des artistes, mais la pâte vocale comme les sonorités instrumentales paraissent quasi palpables, jusqu'à jouer en défaveur de certains timbres vocaux moins intéressants. Les enceintes latérales et arrière complètent sans artifice déplacé cette immersion dans une acoustique de salle qui, à elle seule, aide à maintenir notre intérêt sur la longueur.

Note technique : 9/10

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