DVD Jaquette de : Brahms - Un Requiem allemand

Distribution

Interprètes
  • Christine Schäfer
    Soprano
  • Christian Gerhaher
    Baritone
  • Chor des Bayerischen Rundfunks
Orchestre
Münchner Philharmoniker
Chef d'orchestre
Christian Thielemann
Réalisation
Agnes Méth
Origine
Philharmonie im Gasteig, Munich
Année
2007

Informations techniques

Durée
83'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Zone ALL
Éditeur
C Major
Distributeur
Harmonia Mundi
Date de sortie
07/10/2010

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Format vidéo
16/9 compatible 4/3
Codec/Standard vidéo
NTSC

Audio

Version(s) sonore(s)
5.1 DTS mi-débit
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Espagnol
•  Français

Brahms - Un Requiem allemand DVD

Brahms - Ein Deutsches Requiem

Note générale : 9/10

Johannes Brahms

Concert


Aux antipodes des tendances modernistes actuelles, Un Requiem allemand de Brahms donné en avril 2007 à Munich par Christian Thielemann invite le spectateur à la rencontre du passé. Ou comment un certain regard vers une époque révolue peut trouver sa place dans le monde contemporain.

 

Le Münchner Philharmoniker sous la direction de Christian Thielemann.

 

Disons-le d'emblée : on ne trouvera rien à reprocher à cette version prégnante du Requiem Allemand de Johannes Brahms. Christian Thielemann a le don de nous convaincre totalement tout en s'inscrivant dans une continuité et une tradition qui font démentir les a priori d'ennui qui pourraient en découler.

Christian Thielemann.Bien au contraire, il est passionnant de se rendre compte qu'une course à tout prix vers un renouvellement d'approche bien ancré dans l'esprit contemporain n'est ni un gage d'authenticité - par le recours à une lecture proche de la partition - ni de redécouverte et encore moins de qualité. Brahms se passe aisément d'une "modernisation" via, entre autres, des instruments soi-disant anciens, servant de prétexte à une relecture radicale du texte allant dans le sens d'un dégraissage massif. Brahms n'en a pas besoin, c'est ce que tend à nous dire Thielemann tout le long de ce concert.

Les tempi sont respectables : plus de 80 minutes. On s'installe dans une durée, mise au service du solennel et de la profondeur. L'orchestre affirme une puissance sans démonstration, associée à une remarquable clarté dans la conduite des voix, homogénéisées par une plastique sonore de toute beauté. L'orchestre se souvient certainement du passage inaltérable de son précédent chef, le roumain Sergiu Celibidache, tout en sachant tirer profit des qualités de Christian Thielemann.
La disposition des familles d'instruments est à préciser : les violons II se trouvent à sa droite, les altos et les violoncelles en face, les contrebasses siégeant sur la gauche légèrement surélevées, à côté des voix féminines. Par cette disposition, l'équilibre du son est respecté.

Le Chor des Bayerischen Rundfunks.Le chœur du Bayerischen Rundfunks, splendide, unifie plus qu'il ne diversifie les couleurs, ceci dans le sens d'un tout parfaitement homogène, d'une densité compacte sans pesanteur. Il forme en cela un contrepoids idéal avec les nombreux musiciens de l'orchestre. Par souci d'équilibre spatial de la musique, il restera assis durant ses échanges avec la soprano.
Quant aux solistes, nous avons la chance de voir et d'entendre deux grands chanteurs, eux aussi en juste harmonie avec l'ensemble, ce qui n'était pas le cas dans la version de Gergiev éditée en DVD par BIS (lire le test). Ici, Christine Schäfer et Christian Gerhaher suivent le même chemin expressif que le chef en réussissant à intégrer leur chant à l'esprit d'ensemble. Tous deux apparaissent détendus, la voix chaleureuse et grave du baryton faisant un bel écho à l'organe aérien de la soprano, véritable éclat de lumière au milieu de la gravité.

 

Christine Schäfer. Christian Gerhaher.

 













L'éclairage scénique changeant joue également un rôle important dans ce concert. D'abord dans les tons bleutés convenant au propos, il sera nuancé d'orangé, pour devenir franchement chaleureux au moment du solo de la soprano. La couleur bleutée reprendra ses droits pour les deux derniers mouvements.
Au niveau de la captation, les images provenant des diverses caméras rythment l'ensemble par des fondus enchaînés visuellement assez peu agréables, troublant la vision et la netteté de l'image durant de brefs instants. Mais le montage alterné suit l'entrée polyphonique des voix, et de longs travellings latéraux balayent les rangs des choristes. Cela apporte une forme de variété au peu photogénique Christian Thielemann, parfois maladroitement décadré. Nous avions déjà remarqué la dichotomie entre le visuel et l'auditif en ce qui concerne la direction de Thielemann dans les Symphonies de Brücker parues en DVD également chez C Major (lire le test) : attitudes figées, économie des gestes, intensité du regard, rigidité du corps ne correspondant que très peu à la vie, à l'expression et à la puissance obtenues des musiciens. Mais, au demeurant, seul le résultat compte et la mise en place se montre impeccable, défiant les amateurs de sensations fortes par un classicisme efficace au service d'une musique qui ne l'est pas moins.

Christian Thielemann n'a curieusement pas souhaité d'applaudissements au terme du concert. Le public l'a suivi, prolongeant ainsi l'émotion dans un silence unificateur très révélateur…


Retrouvez la biographie de Brahms sur le site de notre partenaire Symphozik.info

Nicolas Mesnier-Nature

Suppléments du DVD

Quatre bandes-annonces de l'éditeur. (Stéréo DD)

Critique Images et Son du DVD

Images

L'éclairage bleu sur les musiciens, les choristes et l'orgue est un parti pris qui peut se défendre lorsqu'on est installé dans la salle. En revanche, la captation vidéo ne réagit pas nécessairement de la même façon et cette dominante bleue qui marque tous les blancs des chemises des interprètes devient assez vite lassante. Mais la précision est plus que satisfaisante, les contrastes sont assez prononcés et la luminosité variable en fonction des zones qui sont éclairées et celles qui le sont mal.

Son

La piste stéréo impressionne par ses basses affirmées mais, dès l'intervention du chœur, la dynamique se trouve un peu trop retenue. L'orchestre est plutôt bien rendu mais les masses manquent de détail.
Le mixage multicanal 5.1 apporte une véritable ampleur à l'ensemble, crée une ouverture digne de ce nom et valorise les choristes. Les deux voix solistes s'intègrent fort bien tout en conservant une identité naturelle. Le caisson de graves apporte de solides basses à l'orchestre.

Note technique : 7/10

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