DVD Jaquette de : Zimmermann : Les Soldats (Salzbourg, 2012)

Distribution

Interprètes
  • Alfred Muff
    Wesener
  • Laura Aikin
    Marie
  • Tanja Ariane Baumgartner
    Charlotte
  • Cornelia Kallisch
    Wesener's old mother
  • Tomasz Konieczny
    Stolzius
  • Renée Morloc
    Stolzius's mother
  • Gabriela Benackova
    Countess de la Roche
  • Matthias Klink
    The Young Count
  • Reinhard Mayr
    Obrist
  • Daniel Brenna
    Desportes
  • Wolfgang Ablinger-Sperrhacke
    Pirzel
  • Boaz Daniel
    Eisenhardt
  • Matjaz Robavs
    Major Haudy
  • Morgan Moody
    Major Mary
Mise en scène
Alvis Hermanis
Orchestre
Wiener Philharmoniker
Chef d'orchestre
Ingo Metzmacher
Réalisation
Hannes Rossacher
Origine
Festival de Salzbourg
Année
2012

Informations techniques

Durée
122'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Zone ALL
Éditeur
EuroArts
Distributeur
Harmonia Mundi
Date de sortie
25/06/2013

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Format vidéo
16/9 compatible 4/3
Codec/Standard vidéo
NTSC

Audio

Version(s) sonore(s)
5.0 DD
5.0 DTS plein débit
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Français

Zimmermann : Les Soldats (Salzbourg, 2012) DVD

Die Soldaten

Tutti ovation

Note générale : 10/10

Bernd Alois Zimmermann

Opéra


Lors de l’édition 2012 du Festival de Salzbourg, Die Soldaten (Les Soldats), l’opéra réputé inmontable de Bernd Aloïs Zimmermann, créait l’événement en marquant les spectateurs davantage que La Bohème ou La Flûte enchantée programmées au même moment dans la ville autrichienne. Le chef Ingo Metzmacher, le metteur en scène letton Alvis Hermanis et une équipe de chanteurs had hoc derrière la Marie de Laura Aikin étaient les artisans de cette réussite inespérée. EuroArts publie dans la foulée en Blu-ray et DVD la trace de cette aventure lyrique qui tend à réunir critique et public dans une unanimité salutaire.

 

Laura Aikin interprète le rôle de Marie.Personne ne résiste aux quatre minutes du Prélude des Soldats de Zimmermann, où les timbales, monstrueux tic-tac, martèlent inexorablement le cataclysme sonore qui arrache illico le dernier des spectateurs à sa propre vie pour le plonger sans ménagement aucun dans la spirale infernale du côté obscur de l’âme humaine.

Die Soldaten est l’unique opéra de Zimmermann, compositeur allemand formé au sérialisme par René Leibowitz. Lorsqu’en 1957 il découvre la pièce éponyme de Jakob Lenz - surgie dans le cerveau du dramaturge à l’issue de douloureuses expériences de caserne strasbourgeoise et de moult questionnements sur la sexualité -, Zimmermann y voit aussitôt l’occasion d’y exprimer le difficile grand écart intérieur qui l’habite, entre une profonde religiosité (ses œuvres marquantes s’achèvent sur le chiffre OAMDG-Omnia Ad Majorem Dei Gloriam) et une stupeur qui ne l’est pas moins face à la violence d’un monde qui le terrifie. Zimmermann est un humaniste d’une extrême sensibilité, animé d’un sens de la solidarité et de la compassion très à vif envers toute la souffrance du monde. À la manière d’un Stefan Zweig, il faut certainement chercher là, en sus des dépressions qu’il a traversées, en sus de l’ombre qui le relégua derrière Stockhausen et même Henze, l’explication du suicide qui mit prématurément fin à sa vie et à sa carrière musicale. Il avait 52 ans…

Zimmermann fit des Soldaten son opéra-monde : une sorte de "théâtre total" avec ses 170 musiciens, ses 50 solistes, des lignes vocales éclatées entre le chant, la parole, le hurlement, le murmure, ses clins d’œil au jazz, aux chorals de Bach, et même au cinéma (un film était censé se surajouter à la scène la plus complexe.)

 

Scène de l'opéra de Zimmermann <i>Die Soldaten</i> à Salzbourg en août 2012.

 

Die Soldaten est un opéra dodécaphonique.
Parfaitement en phase avec son sujet, son "belcanto atonal" le relie bien sûr à la Lulu de Berg, elle aussi abonnée aux acrobaties sérielles pour l’éblouissant résultat émotionnel que l’on sait.
Le livret des Soldats en fait le descendant direct de Wozzeck, le prénom de l’héroïne, Marie, accentuant encore le trouble de la similitude. On dirait même que l’opéra de Zimmermann est une monstrueuse excroissance de celui de son aîné, effectuée à partir de la Scène 3 de l’Acte I, de l’apostrophe de Margareth à Marie : "Hure !". Comme Berg 40 ans plus tôt, Zimmermann découpe son opéra en scènes très brèves le plus souvent, la composition de chacune d’entre elles faisant référence aux canons les plus classiques : toccata, chaconne, ricercare, nocturne…

Daniel Brenna interprète le rôle de Desportes.Même si, pour beaucoup de mélomanes, les deux opéras de Berg et leur perfection indiscutable, tant au plan de leur livret que de celui de la partition, représentent l’aboutissement du sérialisme, l’aventure salzbourgeoise qui nous intéresse prouve définitivement qu’il faut pousser jusqu’en 1965, date de la création de ces Soldats.
Sa conclusion terrifiante, pointe autant la désespérante noirceur de l’humanité passée et à venir que le crépuscule d’un style qui n’a cessé de questionner le XXe siècle. Die Soldaten, s’il constitue avec aplomb une date essentielle de l’écriture sérielle, en est aussi la pierre d’achoppement. Elektra et Lulu n’en reviennent pas, ancêtres dépassées par leur monstrueuse descendance : il est évident que l’on ne pourra aller plus loin que Die Soldaten, concernant tout ce qu’un compositeur peut demander à une voix humaine. Même si certains s’étaient faufilés dans une autre voie (Stravinsky, Poulenc, Britten ou Chostakovitch), il est manifeste que l’on ne pourra que composer autrement après Die Soldaten. Ainsi, à côté des Boesmans, Eötvös, Benjamin ou Escaich, pour ne citer qu’eux, écloront des Philip Glass et des John Adams qui, dans le désir de se réapproprier la tonalité, mettront moins de temps à imposer leur style qu’à faire plier une certaine critique .

 

Tanja Ariane Baumgartner (Charlotte), Gabriela (la Contesse de la Roche) et Laura Aikin (Marie) dans <i>Die Soldaten</i> à Salzbourg.

 

Die Soldaten est un opéra bref. Ses deux heures d’horloge narrent le chemin de croix de Marie, jeune femme dont le rêve bourgeois se fracassera au passage du désir, via des chutes à répétition dans les bras d’une pitoyable soldatesque. An contraire de Lulu, elle ne connaîtra aucune ascension. Marie chute dès le début. Peu à peu totalement cabossée de la vie, elle deviendra une prostituée que son propre père ne reconnaîtra pas lorsqu’elle lui demandera l’aumône.

De même que la musique happe dès les premiers accords, le spectacle réglé par le metteur en scène Alvis Hermanis frappe aussitôt par une lisibilité qu’on ne croyait pas jouable dans cette œuvre. L’intrigue nous en paraît pour la première fois très simple. C’est une vraie bonne surprise pour cet opéra gigantesque prévu avec des actions simultanées sur plusieurs scènes et son orchestre qui déborde sur le plateau.
Lisibilité, ce n’est pas le souvenir premier que nous avions conservé de la création française à Lyon en 1983, où la mise en scène très hot du vibrionnant Ken Russell, trop chargée, dispersait le regard.

 

L'imposant décor de <i>Die Soldaten</i> conçu par le meteur en scène Alvis Hernanis à Salzbourg.

 

Première réussite ici : l’utilisation magistrale du lieu. La Felsenreitschule, haut lieu à ciel ouvert des étés salzbourgeois et à chaque fois vrai défi proposé aux différents metteurs en scène invités, est un sensationnel espace en cinémascope. Elle voit cette fois les magnifiques arcades troglodytes de son fond de scène mises en perspective par la construction, entre elles et l’orchestre, d’un décor qui en prolonge l’architecture et que l’on croirait imbriqué à elles. C’est une longue verrière longitudinale elle aussi, derrière laquelle on verra évoluer de vrais chevaux, le lieu retrouvant en toute logique son statut équestre initial de Manège des rochers.
Tout un quotidien militaire est évoqué là, avec ses scènes de chambrées, ses astiquages divers et sa pornographie voyeuriste aussi. Parfois, des rideaux tomberont sur ce veule univers pour produire des effets d’ombres chinoises mais le plus souvent pour projeter des images très crues de l’art érotique du début XXe siècle, disant toute la frustration sexuelle de ces hommes au crâne ras, balafrés, qui s’en délesteront de la plus effroyable façon : Marie sera le réceptacle de la violence de leur corps, la victime sacrificielle de la noirceur de leur âme. Le cri insoutenable qu’elle poussera à la fin, au-delà du bruit de bottes sans appel des tambours, dira tout de sa douleur mais aussi de la haine de cet univers bourré de testostérone et, au-delà, de l’humanité tout entière.
Même le père de Marie et ses rêves de noblesse pour sa fille, mais aussi son attitude équivoque dans la scène nocturne de la fin de l'Acte I, même la bonté de la Comtesse de la Roche qui veut faire de Marie sa dame de compagnie, inquiètent. Le pasteur Eisenhardt, toujours un livre à la main, a beau tenter d'apporter un peu d’humanité : "Les gens ne pensent pas", ou "Une putain ne devient jamais une putain à moins d’y être forcée". C’est un tableau sans appel. Quelle écriture musicale autre que sérielle serait en mesure de dépeindre la noirceur de cette fin d’un monde ?

 

Daniel Brenna (Desportes) et Laura Aikin (Marie) dans <i>Die Soldaten</i> de Zimmermann.

 

"Ceux que le sexe effraie n’ont qu’à aller se confesser !", pouvait-on entendre à Lyon en 1983 parmi les invectives adressées à la frange huante de l’auditorium (rions aujourd’hui encore au souvenir d’un Serge Baudo répondant aux huées avec un facétieux autant que salutaire bras d’honneur !).
Familier de sa filmographie, on pensait alors le cinéaste Ken Russell, tout frais promu metteur en scène d’opéra, seul responsable de ce sexe à tous les étages étalé sur scène.
Il y en a au moins tout autant à Salzbourg : images pornographiques, on l’a dit, mais aussi, comme chez Russell, masturbations collectives sans que cela ne soulève l’ire d’un public extrêmement attentif, respectueux et au final impressionné par ce qu’on lui raconte. Le passage funambulesque de Marie au-dessus des spectateurs pendant l’Intermezzo de l’Acte II, son monstrueux auto-avortement végétal d’un fœtus de paille (rappel de la faute avec Desportes), cette cage de verre tournoyante, refuge autant que peep-show, comme les éclairages qui mettent vraiment le lieu en valeur, sont les moments forts d’une mise en scène qu’on imaginerait volontiers plus personnelle encore dans l’univers d’un Tcherniakov. Rappelons son Wozzeck d’une prouesse technologique aussi originale que spectaculaire, et surtout du tandem Py-Weiss (les décors du récent Claude à l’opéra de Lyon !).

 

Daniel Brenna (Desportes) et Alfred Muff (Wesener) dans <i>Die Soldaten</i> de Zimmermann.

 

Il faut dire que ce qui impressionne peut-être en premier lieu, c’est la partie musicale. À Lyon, Serge Baudo était un pionnier et cela s’entendait. Le fouillis n’était pas que sur scène. Mais à Salzbourg, le Wiener Philharmoniker, sous la baguette d’un Ingo Metzmacher absolument maître de la situation, livre une exécution transcendante qui fait que l’on ne se pose aucune question de chapelle musicale. La prise de son, très analytique, est superlative. Des fracas les plus puissants aux épanchements murmurés de la guitare, chaque détail captive sans cesse l’oreille. De ce fait, la partition de Zimmermann apparaît bien pour ce qu’elle est : un chef-d’œuvre de l’Histoire de la Musique et, au travers de son exploration unique de la psyché humaine, un jalon humaniste essentiel. Elle donne à voir et à entendre l’horreur des dictatures et sa conclusion sonne comme un salutaire avertissement. "Rien n’a changé depuis l’époque de Lenz", disait Ken Russell en 1983, "de nos jours, les soldats paradent sur des tanks, boivent de la bière et tirent à la mitrailleuse !". Rien n’a changé en 2013, pourrions-nous hélas ajouter.

 

Gabriela Benackova interprète le rôle de la Contesse de la Roche.

 

Les chanteurs de la production salzbourgeoise sont tous au diapason de cette magnifique réalisation, se jouant de toutes les difficultés de l’impitoyable partition. En tout premier, saluons sans réserve la Marie de Laura Aikin qui couvre tous les registres sans effort apparent. Daniel Brenna (revu depuis en insolents Siegmund/Siegfried dans le récent Ring de Laurent Joyeux à Dijon) campe un Desportes ignoble de veulerie virile. Les périlleux aigus de la scène du souper à l'Acte IV ajoutent encore à sa suffisance et sonnent comme une vengeance de Zimmermann à l’endroit d’un personnage qu’il semble ainsi nous autoriser à détester. Bouleversant même quand, à l’instar de son grand-père büchnérien, il passe à l’acte, Tomasz Konieczy est un Stolzius gorgé d’humanité qui ferait un parfait Wozzeck. Matthias Klink est un jeune comte parfaitement enflammé. Gabriela Benackova a quitté la gloire de ses Jenufa et autres Kata Kabanova pour faire de la Comtesse de la Roche un personnage capital, et son autorité castratrice est autant dramatique que vocale. Impressionnant ! En écoutant la ligne vocale de ce personnage qui n’apparaît qu’assez tard, on mesure l’exigence demandée par Zimmermann à tous les chanteurs. Ainsi, la Charlotte de Tanja Ariane Baumgartner, l’Eisenhardt de Boaz Daniel, le Wesener d’Alfred Muff existent puissamment, à l’instar de tous les protagonistes secondaires auxquels est également demandé beaucoup au plan de l’investissement corporel.

Laura Aikin applaudie pour sa performance dans <i>Die Soldaten</i>.La captation de Hannes Rossacher n’appelle que des éloges tant, lui aussi, parvient à réussir l’incroyable gageure de rendre lisible l’espace Zimmermannien au moyen d’un alliage idéal de gros plans et de plans d’ensembles peu fréquent dans le petit monde de la captation lyrique. On a le sentiment très confortable de ne rien perdre de l’événement qu’a constitué la réunion de tant de talents. Salzbourg 2012, comme si vous y étiez !

Oui, la parution de ces Blu-ray et DVD est un événement qui permet de mettre fin à la douloureuse histoire des Soldats. Cette œuvre difficile d’accès, car souvent mal montée, jusque-là considérée comme jalon essentiel de l’Histoire de la Musique par une poignée de spécialistes seulement, devient une œuvre claire, implacable, bouleversante. Elle vient de changer de statut. Osons alors, depuis l’été 2012, voir en Die Soldaten une œuvre populaire !


Lire le test du Blu-ray Die Soldaten (Les Soldats) à Salzbourg

Jean-Luc Clairet

Suppléments du DVD

Quatre bandes-annonces. (Stéréo PCM)
Dommage, cette production méritait tout de même un appui explicatif que l'on aurait aimé trouver dans les bonus de ce programme !

Bande-annonce du DVD

Critique Images et Son du DVD

Images

Les ambiances et les couleurs contrastées qui les soutiennent sont merveilleusement préservées par ce master vidéo d'origine HD. Les bleus froids se marient ainsi à des ocres de façon très convaincante, et les personnages éclairés de tons chauds gagnent un merveilleux relief. Le niveau de détail est correct sur la globalité de la captation mais il faut reconnaître que les plans larges perdent en définition, ce que le support Blu-ray affiche avec éclat. Les contrastes sont superbes et le visionnage conserve un intérêt visuel de bout en bout.

Son

Le mixage stéréo trouve un bon équilibre entre l'orchestre, relativement bien détaillé, et les voix des chanteurs. La dynamique est importante et les timbres sonnent juste. On regrettera toutefois un manque d'ampleur peu en accord avec la partition.
Avec le multicanal, les voix sont mieux projetées mais, surtout, l'orchestre s'épanouit de façon spectaculaire et il devient plus aisé de distinguer les pupitres. Une diffusion panoramique investit une scène avant riche en détails alors qu'à l'arrière, les haut-parleurs surround relayent un signal parfaitement dosé favorisant l'immersion sonore. Dommage de ne pas avoir inclus le caisson de graves dans ce mixage qui n'en manque toutefois pas, mais peine à les reproduire avec la rondeur et les impacts de circonstance.
On comprendra difficilement la présence d'un encodage Dolby Digital au côté d'un DTS, qui plus est plein débit. ce dernier véhiculant une indéniable plus-value de timbres là où le premier accentue à l'excès le côté démonstratif de la diffusion. On choisira, bien sûr, la piste DTS pour une écoute plus subtile.

Note technique : 10/10

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