Blu-ray Jaquette de : Le Trouvère (Metropolitan 2011)

Distribution

Interprètes
  • Dmitri Hvorostovsky
    Il Conte di Luna
  • Sondra Radvanovsky
    Leonora
  • Dolora Zajick
    Azucena
  • Marcelo Alvarez
    Manrico
  • Stefan Kocán
    Ferrando
  • Maria Zifchak
    Ines
  • Eduardo Valdes
    Ruiz
  • Robert Maher
    Un vecchio zingaro
  • Raymond Aparentado
    Un messo
  • The Metropolitan Opera Chorus
Mise en scène
David McVicar
Chorégraphie
Leah Hausman
Orchestre
The Metropolitan Opera Orchestra
Chef d'orchestre
Marco Armiliato
Réalisation
Barbara Willis Sweete
Origine
The Metropolitan Opera
Année
2011

Informations techniques

Durée
150'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Région ALL
Éditeur
Deutsche Grammophon
Distributeur
Universal Music Classics
Date de sortie
07/05/2012

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Codec/Standard vidéo
AVC
Résolution vidéo
1080i

Audio

Version(s) sonore(s)
5.1 DTS HD Master Audio
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Chinois
•  Espagnol
•  Français
•  Italien

Le Trouvère (Metropolitan 2011) Blu-ray

Il Trovatore

Note générale : 9/10

Giuseppe Verdi

Opéra


Cette production du Trouvère de Verdi signée David McVicar pour le Metropolitan Opera est placée sous la direction de Marco Armiliato. Une distribution homogène dominée par Marcelo Alvarez, Sondra Radvanovsky et Dmitri Hvorostovsky en assure la belle réussite, inscrite dans les canons de la maison d'opéra new-yorkaise. Diffusée en direct dans les salles de cinéma le 30 avril 2011, cette captation est maintenant disponible en Blu-ray et DVD chez Deutsche Grammophon.

 

Sondra Radvanovsky (Leonora) et Marcelo Alvarez (Manrico) dans <i>Le Trouvère</i>.  © Ken Howard/Metropolitan Opera

 

On l'a dit et redit à l'envi, mais nous ne saurions résister au plaisir de citer une nouvelle fois la boutade connue de Caruso : "Pour chanter Le Trouvère, il suffit d'avoir les quatre meilleurs chanteurs au monde". Après avoir écouté et regardé cette production du Met, ces mots nous reviennent à l'esprit et l'on y pense sans arrêt. D'autant que, dans Le Trouvère de Verdi, se déroule presque sans s'interrompre une enfilade d'airs et de chœurs tous plus connus les uns que les autres. Cela constitue une mise en danger pour les interprètes car notre oreille, habituée à recevoir un certain nombre d'informations de qualité, ne saurait transiger ni pardonner une erreur de casting.

 

Scène du <i>Trouvère</i> de Verdi mis en scène par David McVicar au Met.  © Ken Howard/Metropolitan Opera

 

 

Maria Zifchak et Sondra Radvanovsky.  © K. Howard/Met Opera

Rassurons tout de suite nos lecteurs : ce Trouvère s'engage sur une très bonne voie dès l'intervention du Ferrando de Stefan Kocán. Malgré son importance relative au sein de l'opéra, c'est à lui qu'incombe la redoutable tâche d'ouvrir le bal. La qualité de la prestation engage d'emblée à prolonger la célèbre phrase du ténor napolitain rappelée plus haut en ajoutant un cinquième larron !
Puis vient Sondra Radvanovsky en Leonora. La soprano a tout pour elle : beaucoup de présence sur scène, un jeu réaliste de bon goût – elle meurt très bien à la fin de l'œuvre -, et une voix capable d'encaisser les notes verdiennes faites d'ardeur et de violence, comme celles faites de délicatesse et de modération, à l'image de son personnage. Un extrait à retenir ? Juste avant le Miserere à l'Acte IV : une synthèse de styles avec notes filées, pianissimi au bord de la rupture, fortissimo sans hurler et decrescendo ahurissant de maîtrise. Le timbre de Sondra Radvanovsky se montre lyrique par moments, dramatique par instants, belcantiste au besoin, mais toujours investi et coloré.

Dmitri Hvorostovsky.  © Ken Howard/Metropolitan OperaLe "méchant" Comte di Luna trouve son expression presque parfaite en Dmitri Hvorostovsky, la romantique et abondante chevelure blanche cachant un tempérament rancunier et violent, parjure et profiteur, mais au fond victime d'un non-dit. Le jeu sur scène reflète la complexité de ce rôle, et la personnalité du chanteur occupe beaucoup de place face à ses partenaires. La voix pleine et remplie d'intentions mauvaises fait toujours merveille.
Le ténor Marcelo Alvarez en fait d'ailleurs quelque peu les frais. Paradoxalement moins sympathique pour le "gentil" Manrico, celui-ci dégage moins d'empathie face à la soprano et au baryton. Mais il ne faut surtout pas renier la chance d'entendre un ténor qui ne "ténorise" pas, chante avec aisance et dont le timbre reste toujours égal, même s'il se trouve sans doute très légèrement en retrait de ses capacités.

Pour finir avec les rôles principaux, la gitane Azucena est interprétée par Dolora Zajick. Impressionnante mezzo-soprano, toute en présence et en véracité scénique, elle impose par sa voix un personnage ultra-réaliste écorché par les secrets et les choix impossibles à faire. Une "trogne" et un corps massif, mais jamais une caricature, c'est là toute la richesse de cette interprétation appuyée par un chant dont certains pourront toutefois regretter le vibrato. Mais il est si bien en place qu'il trouve sa justification dans la terreur permanente et les tourments que vit cette femme.
De la direction de Marco Armilato, on saluera le savant équilibre des forces orchestrales installé face aux chanteurs. Quant aux chœurs, toujours en mouvement, ils trouvent facilement leur place dans ce Trouvère et évitent constamment la position en "rang d'oignons".

 

Dolora Zajick interprète le rôle de Azucena dans <i>Le Trouvère</i> au Met en 2011.  © Ken Howard/Metropolitan Opera

 

Enfin, avec la mise en scène de David McVicar, on reste dans la sûreté réaliste le plus souvent représentative du Met. Un fond unique et un plateau tournant évitent les ruptures entre scènes et assurent une belle continuité. Les couleurs dominantes sont opportunément partagées entre le sombre et le brun dans un ensemble qui reste assez lourd, comme le veut ce drame épouvantable. Une précision toutefois : les costumes de Brigitte Reiffenstuel projettent l'action près de 400 ans après l'époque à laquelle elle devrait avoir lieu, mais celle-ci demeure en Espagne. Ceci étant, la modernisation chronologique ne posera ici aucun problème aux puristes fidèles à la lettre de l’œuvre alors que, bien souvent, l'actualisation d'un opéra génère de fervents défenseurs mais surtout ses détracteurs les plus tenaces…

 

Marcelo Alvarez (Manrico) et Sondra Radvanovsky (Leonora).  © Ken Howard/Metropolitan Opera

 

 

 

Lire le test du DVD Le Trouvère de Verdi au Metropolitan Opera




Retrouvez la biographie de Giuseppe Verdi sur le site de notre partenaire Symphozik.info

Nicolas Mesnier-Nature

Suppléments du Blu-ray

En anglais non sous-titré, intégrés au programme principal entre la deuxième et la troisième partie, contrairement au DVD qui propose ces bonus séparément :
La soprano Renée Fleming, qui présente également le spectacle, interroge les chanteurs principaux en coulisses. Tout d'abord Sondra Radvanovsky et Marcelo Alvarez, puis Dmitri Hvorostovsky et Dolora Zajick. Chaque artiste s'exprime sur son approche vocale du rôle, les difficultés techniques de la partition et, plus largement de la musique de Verdi, et sur sa perception de la production.

Bande-annonce du Blu-ray

Critique Images et Son du Blu-ray

Images

Contrairement au DVD de ce programme, le support Blu-ray s'accommode on ne peut mieux de ce spectacle particulièrement sombre. Le contraste est omniprésent, y compris dans les scènes pauvrement éclairées, les couleurs, certes foncées, s'affichent parfaitement, et la texture des tissus est rendue avec précision par une constante définition de haut niveau. Le Blu-ray, ici, permet la meilleure diffusion de cette production chargée d'ambiances picturales du plus bel effet.

Son

La piste stéréo offre un bon équilibre entre la scène et l'orchestre et affiche une clarté particulièrement brillante à laquelle s'ajoute une réverbération de bon aloi. La dynamique est confortable et la reproduction, bien que trop peu nantie en graves, permet une écoute globalement satisfaisante.
Cependant, avec le mixage multicanal, le spectacle est autrement plus flatteur. Le caisson de basses parfaitement intégré donne une incomparable assise à la reproduction et un surcroît de dynamique permet à l'auditeur d'être capté par de nombreux contrastes qui apportent vie à la reproduction. L'aération de l'ensemble est confiée à un signal surround discret mais bien présent. Enfin, les voix gagnent en projection et en naturel, au-devant d'un orchestre qui s'étoffe et s'épanouit de façon réaliste.

Note technique : 10/10

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Mots-clés

David McVicar
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Dolora Zajick
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