Blu-ray Jaquette de : Festival de Salzbourg 2012 : Mariss Jansons – Nina Stemme

Distribution

Interprètes
  • Nina Stemme
    Soprano
Orchestre
Wiener Philharmoniker
Chef d'orchestre
Mariss Jansons
Réalisation
Brian Large
Origine
Salzbourg
Année
2012

Informations techniques

Durée
95'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Région ALL
Éditeur
EuroArts
Distributeur
Harmonia Mundi
Date de sortie
30/07/2013

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Codec/Standard vidéo
AVC
Résolution vidéo
1080i

Audio

Version(s) sonore(s)
5.0 DTS HD Master Audio
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Français

Festival de Salzbourg 2012 : Mariss Jansons – Nina Stemme Blu-ray

Note générale : 9/10

Richard Strauss  - Richard Wagner  - Johannes Brahms

Concert


Dans le cadre du Festival de Salzbourg 2012, et dans la grande salle du Festspielhaus, le chef russe d'origine lettone Mariss Jansons dirige un concert centré sur trois grandes œuvres du répertoire post-romantique germanique : le poème symphonique Don Juan de Richard Strauss, les Wesendonck-Lieder de Richard Wagner confiés à la soprano Nina Stemme, et la Symphonie No. 1 de Johannes Brahms. Ce concert est disponible en Blu-ray et DVD chez EuroArts.

Mariss Jansons lors du Festival de Salzbourg 2012.

 

Mariss Jansons dirige le Wiener Philharmoniker.Dès l'entrée en matière extrêmement énergique du Don Juan de Richard Strauss, Mariss Jansons, par une gestuelle à la fois vigoureuse et très assurée, montre son bonheur de diriger la grande phalange du Philharmonique de Vienne. Cette formation parmi les meilleures du monde, sait tout à la fois se montrer flamboyante et traiter d'une manière très délicate certains passages du poème symphonique de telle sorte que l'on pense immédiatement au travail accompli sur les cordes pour parvenir à un rendu aussi soyeux qui, à un moment, se marie à la finesse de la harpe. Jansons sculpte la musique d'une battue ample, incisive et efficace, lançant à plusieurs reprises des appels en direction des cuivres lesquels, d'abord tout en retenue, sont ensuite portés à incandescence dans un rendu superbe. La direction, comme le visage du chef, épouseront le drame final de l'œuvre qui se conclut sur la mort de Don Juan traduite par un grand crescendo aboutissant à un silence total.

 

Nina Stemme interprète les <i>Wesendonck-Lieder</i> de Wagner lors du Festival de Salzbourg 2012.

 

Nina Stemme et Mariss Jansons en 2012 au Festival de Salzbourg.Nina Stemme est une des plus grandes sopranos dramatiques actuelles. Son Isolde, en particulier, est réclamée dans toutes les grandes maisons d'opéra tant elle fait jeu égal avec celle de Waltraud Meier, grande interprète wagnérienne s'il en est, mais en fin de carrière. D'où l'intérêt de l'entendre en ce mois d'août 2012 à Salzbourg dans les Wesendonck-Lieder de Richard Wagner. En effet, deux de ces cinq mélodies composées en 1857-1858 furent des ébauches pour l'opéra Tristan et Isolde, à une époque où le futur "mage de Bayreuth" était en exil à Zürich auprès des époux Wesendonck et où il ressentait un amour absolu pour Mathilde, la femme d'Otto.
À froid, Nina Stemme montre un vibrato un peu instable dans Der Engel mais, progressivement, elle nous rappelle à quel point elle se trouve, avec Wagner, dans son répertoire de prédilection. Dans Stehe stil, la délicatesse orchestrale mise en place avec un soin tout particulier par Mariss Jansons constituera un magnifique écrin à la voix de la soprano. Avec le sublime Im Treibhaus, qui servira de Prélude à l'Acte III de Tristan et Isolde, Stemme utilise tout le registre expressif dévolu à son timbre. Sans doute peut-on voir derrière l'engagement, la retenue et la mélancolie de ce lied, le reflet de cet amour impossible que Wagner éprouvait envers Mathilde Wesendonck, et dont on ne saura jamais s'il fut uniquement platonique. Mariss Jansons.
Le voyage musical se poursuit avec Schmerzen, magnifiquement servi sur le plan vocal, avant Traüme, qui deviendra plus tard le début du célèbre Duo d'amour de l'Acte II de Tristan et Isolde. La ligne de chant parfaite de Nina Stemme entre dans une osmose idéale avec Mariss Jansons et les musiciens du Wiener Philharmoniker.
On remarquera, au fil des lieder, comment Mariss Jansons sait mettre en valeur la personnalité vocale de Nina Stemme. Le cycle sera du reste particulièrement applaudi par l'exigeant public du Festival de Salzbourg.



La seconde partie du concert est dévolue à la Symphonie No. 1 de Johannes Brahms. Composée entre 1862 et 1876, cette œuvre fut surnommée "la Dixième de Beethoven". Brahms, on le sait, redoutait l'ombre du grand Ludwig sur son écriture symphonique…

 

Cuivres du Wiener Philharmoniker.Les cors du Wiener Philharmoniker.

 

 













Dans le premier mouvement - Un poco sostenuto – Allegro - Mariss Jansons fait preuve d'une très grande concentration tandis que l'orchestre présente une cohérence toute germanique mâtinée d'une certaine dose d'esprit méridional, pour ne pas dire autrichien. Le chef connaît si bien "son Brahms" qu'il ne consulte pratiquement pas la partition. Sa mise en valeur du pupitre des bois, en particulier, est remarquable, et il devient impressionnant dans sa façon de faire monter la tension orchestrale dans son ensemble. L'équilibre de l'orchestre est alors remarquable ! Enfin, la coda sera à la fois ample et douce.
L'Andante sostenuto permet à Mariss Jansons d'exprimer une extrême sensibilité et tout autant de précision. Le plaisir qu'il ressent s'illustre par des caresses musicales, avant la fin du mouvement qui se fond dans la quiétude.
Dans le très court troisième mouvement - Un poco Allegretto e grazioso - Jansons ménage et contrôle habilement retenues et accélérations typiques de la tradition symphonique postromantique fondée sur le principe de la tension/détente.
Enfin, dans le dernier mouvement - Adagio – Piu Andante – Allegro non troppo ma con brio – Piu Allegro -, l'auditeur est happé par de superbes appels de cuivres initiés dans une incroyable douceur, appuyés par la flûte traversière, puis relayés par les cordes unies aux bois au sein d’une formation parfaitement soudée. Mariss Jansons maîtrise en outre parfaitement l'impact sonore des percussions. Après la citation d'un passage de la Symphonie No. 9 de Beethoven, l'accélération des tempi devient stupéfiante, faisant éclore là encore des appels de cuivres dont l'expression mélodique resplendit, soutenue par de belles couleurs orchestrales. Tel un ressort, le chef nous conduit alors vers la coda, laquelle aboutit à une sorte de chorus en fusion jubilatoire !

 

Mariss Jansons dirige le Wiener Philharmoniker en août 2012 à Salzbourg.

 

Au final, ce concert constitue un quasi-sans-faute, et l'on oubliera rapidement notre petite réserve sur le vibrato instable de Nina Stemme dans le premier lied, tant elle nous montre ensuite à quel point elle demeure l'immense soprano dramatique que nous connaissons. Nous nous associons sans hésitation aux vifs et longs applaudissements assortis de nombreux cris d'admiration des spectateurs du Festpielhaus de Salzbourg au terme de cette soirée inspirée d'août 2012 placée sous le signe de la réussite musicale.



Lire le test du DVD Festival de Salzbourg 2012 : Mariss Jansons – Nina Stemme

Jean-Luc Lamouché

Suppléments du Blu-ray

En HD : quatre bandes-annonces. (Stéréo PCM)

 

Bande-annonce du Blu-ray

Critique Images et Son du Blu-ray

Images

Un puissant niveau de détail règne sur cette captation : visages, textures des habits ou instruments et même plans généraux sur l'orchestre délivrent autant d'informations visuelles qui facilitent le visionnage. Les couleurs, particulièrement naturelles respectent autant les carnations que les teintes des bois des violons. Les contours sont en outre finement dessinés. Cependant, les noirs ne sont pas suffisamment denses et si les contrastes peuvent globalement satisfaire, il manque à cette restitution une dynamique et un relief digne de ce nom.

Son

La piste stéréo, claire, ouverte et aérée diffuse une image orchestrale à la fois précise et bien timbrée. La dynamique est satisfaisante et le rapport voix/instruments se montre fort bien géré.
Le mixage multicanal 5.0 fait l'impasse sur le caisson de basses. Ceci étant, les graves ne manquent pour ainsi dire pas à la restitution qui, en comparaison avec la stéréo, gagne en relief et en profondeur. L'orchestre s'épanouit davantage et le spectateur se trouve immergé dans une acoustique à la fois musicale et réaliste grâce à l'adressage parfaitement calibré aux enceintes surround. La dynamique générale de cette piste dépasse également la proposition stéréo.

 

Note technique : 9/10

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Mots-clés

Don Juan
Festival de Salzbourg
Johannes Brahms
Mariss Jansons
Nina Stemme
Richard Strauss
Richard Wagner
Wesendonck-Lieder
Wiener Philharmoniker

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