Blu-ray Jaquette de : Portrait de Mariss Jansons & Mahler : Symphonie No. 2

Distribution

Interprètes
  • Ricarda Merbeth
    Soprano
  • Bernarda Fink
    Mezzo-soprano
  • Netherlands Radio Choir
Orchestre
Royal Concertgebouw Orchestra
Chef d'orchestre
Mariss Jansons
Réalisation
Robert Neumüller, Joost Honselaar
Origine
Royal Concertgebouw, Amsterdam
Année
2011

Informations techniques

Durée
142'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Région ALL
Éditeur
C Major
Distributeur
Harmonia Mundi
Date de sortie
17/04/2012

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Codec/Standard vidéo
AVC
Résolution vidéo
1080i

Audio

Version(s) sonore(s)
5.0 DTS HD Master Audio
Allemand stéréo PCM
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Chinois
•  Coréens
•  Espagnol
•  Français

Portrait de Mariss Jansons & Mahler : Symphonie No. 2 Blu-ray

Music is the Language of the Heart and Soul : a Portrait of Mariss Jansons

Note générale : 7/10

Gustav Mahler

Documentaire  - Concert


Ce double programme dédié à Mariss Jansons propose un documentaire biographique sur le chef réalisé par Robert Neumüller et la Symphonie No. 2 de Mahler enregistrée en décembre 2009 par le Royal Concertgebouw Orchestra dont il est directeur musical depuis 2004. Une édition C Major disponible en Blu-ray et DVD.

 

Mariss Jansons.Mariss Jansons dans le film de Robert Neumüller.













I- Portrait de Mariss Jansons


Nous passerons rapidement sur le film de Robert Neumüller consacré au chef d'orchestre Mariss Jansons. Ce documentaire intitulé Music is the Language of the Heart and Soul (La Musique est le langage du cœur et de l'âme) se veut en effet une biographie du chef avec retour sur son passé et visite des lieux de son enfance et où il étudia, mais l'ensemble est somme toute assez formaté. On retiendra cependant quelques idées personnelles sur la musique, intéressantes mais non révolutionnaires, et de nombreuses vues de répétitions de productions récentes, comme Eugène Onéguine, ainsi que de plus anciennes.
À noter : Ce documentaire en allemand est sous-titré en français, anglais, espagnol, chinois et coréen.

 

Le Royal Concertgebouw Orchestra s'apprête à interpréter la <i>Symphonie No. 2</i> de Mahler sous la direction de Mariss Jansons.

 

II- Gustav Mahler : Symphonie No. 2


La Symphonie No. 2 dite "Résurrection" de Gustav Mahler peut être considérée comme une œuvre extraordinaire : dès les premières mesures, avec l'unisson à la ronde des violons et altos sur la dominante de la tonalité principale ut mineur, le decrescendo immédiat aboutissant sur la réponse fff (Fortississimo) des violoncelles et des contrebasses de la mesure 2, réponse nuancée "Wild" (sauvage) par Mahler, tout est dit. En haut du conducteur, le compositeur précise "Mit durchaus, ernstem und feierlichem Ausdruck", ce que l'on peut traduire par "D'un bout à l'autre avec une expression grave et solennelle". Il est d'ailleurs quasiment impossible de suivre à la lettre les multiples indications parcourant toutes les symphonies de l'auteur car, au bout d'un moment, chef et orchestre se laissent emporter par la vague gigantesque mise en mouvement et la subjectivité devient très vite le maître mot interprétatif. Cela aboutit d'ailleurs aux meilleurs comme aux pires résultats. Mais qu'en est-il avec Mariss Jansons à la baguette ?

 

Mariss Jansons dirige la <i>Symphonie No. 2</i> de Mahler le 3 décembre 2009 au Royal Concertgebouw d'Amsterdam.

 

Le chef letton impose dès ces premières notes une prise de position plutôt posée, voire apaisée. Les tempi, tout au long de l'œuvre, suivront le chemin de l'expression dans une cohérence somme toute logique. L'écriture chorale des bois et des cuivres, puis des voix, va également dans ce sens. Mariss Jansons abandonnera par moments la battue de ces moments intenses pour accompagner les musiciens au moyen de deux mains expressives, comme pour prendre à bras ouverts les émouvantes lignes mélodiques de la composition. La nuance "Sauvage" n'est pourtant pas opposée à celle "solennelle", si cette dernière est soutenue par le "Grave" judicieusement indiqué. Or Mariss Jansons aura toujours tendance à effacer le "Wild" pour garder le "Solennel" de manière cohérente à travers les différentes parties de la symphonie.
Le deuxième mouvement, Andante moderato, joue sur la suavité des cordes du Concertgebouw, particulièrement probantes dans le chant des violoncelles auxquels répondent les violons I et II. Ce laendler viennois chante le bonheur sans ombre, simple et paradisiaque, dans lequel une tension serait totalement hors sujet.
Le troisième mouvement dégage une atmosphère ironique assez forte. Or la limite de la vision du chef se fait davantage sentir dans cette partie, trop noble dans l'épisode central, sorte de valse populaire frustre et volontairement un peu vulgaire. On frise le beau son pour lui-même et le travail bien fait, trop bien fait.

 

La mezzo-soprano Bernarda Fink.

La soprano Ricarda Merbeth.

Avec le mouvement suivant, intervient la première voix. La mezzo-soprano doit assumer un contraste énorme avec les mesures précédentes. Bernarda Fink propose une ligne vocale peu émouvante, aux tenues brèves, mais toujours dans l'optique de la simplicité expressive du chef, placée irrémédiablement sous le signe de l'apaisement.
Chœur mixte, chanteuses solistes et orchestre se retrouvent dans le très long final. Tout à son honneur, la soprano Ricarda Merbeth ne chante pas sa partie de manière ostentatoire afin de se détacher du reste des troupes. Ses interventions, à l'inverse, sont discrètes et se fondent dans la masse chorale. On appréciera en particulier la douceur avec laquelle elle gère les mesures initiales, très difficiles à tenir. Quelques plans sur les instrumentistes derrière la scène donnent un sens visuel à ces appels de l'au-delà. Dans le choral des cuivres, la lenteur se fait davantage sentir qu'auparavant, et le manque de contraste flagrant depuis le début parvient à alourdir quelque peu et tirer vers le bas un discours qui se veut pourtant proche du ciel…

 

Le Netherlands Radio Choir dans la <i>Symphonie No. 2</i> de Mahler en 2009.

 

Applaudissements pour Mariss Jansons…Dans cet enregistrement, la vision calme et sereine répond à une optique qui se défend en soi. Mais la concurrence est importante, tant au niveau discographique que vidéo. À moins d'être un fan de Mariss Jansons, c'est , avouons-le, plus spécialement vers les couleurs de l'orchestre du Concertgebouw que nos oreilles seront tournées tout au long de cette captation.

À noter : Le documentaire est proposé en allemand stéréo PCM (51'39) ; la Symphonie No. 2 de Mahler est encodée en 5.0 DTS HD Master Audio et stéréo PCM (90'11).




Lire le test du DVD Portrait de Mariss Jansons et Symphonie No. 2 de Mahler


Retrouvez la biographie de Gustav Mahler sur le site de notre partenaire Symphozik.info

Nicolas Mesnier-Nature

Suppléments du Blu-ray

Aucun.

 

Bande-annonce du Blu-ray

Critique Images et Son du Blu-ray

Images

Le documentaire : La Haute Définition transparaît à chaque plan filmé récemment. Quelques archives sont nécessairement moins bien définies mais l'ensemble présenté ici jouit d'un bon piqué, de généreux contrastes et d'une colorimétrie équilibrée. Quelques micro-saccades, toutefois.
Le concert : Les teintes des cordes et la brillance des cuivres sont merveilleusement rendues par ce master HD équilibré. Les noirs permettent d'asseoir de très bons contrastes, les matières exposées en gros plans se parent d'un réalisme saisissant et l'ensemble affiche constamment une précision parfaite, y compris sur les plans généraux. De légères micro-saccades sont également de la partie.

Son

Le documentaire : Le seul mixage proposé - allemand stéréo PCM - diffuse aussi bien la voix parlée que les extraits musicaux qui parcourent le documentaire. La dynamique est bonne et l'ensemble se montre naturel et contrasté.
Le concert : Le mixage stéréo, ouvert et particulièrement large, expose un judicieux équilibre. Orchestre et voix sont distribués avec lisibilité avec un soutien naturel mais sensible des graves. Il manque toutefois un peu de profondeur à cette écoute et l'ampleur que seul le multicanal peut proposer.
Les contrastes de cette symphonie sont magnifiquement restitués par ce mixage 5.0. On regrettera toutefois la non-intégration du caisson de basses malgré une présence de graves indéniable mais ni aussi précise ni suffisamment incisive. Les enceintes surround, bien présentes, complètent harmonieusement une scène avant richement détaillée mais parfois un peu sourde. La profondeur gagnée permet une meilleure lisibilité des pupitres et, surtout, une meilleure projection des voix. Chœur et solistes gagnent donc ainsi en présence et la dynamique globale survitaminée sert l'ouvrage avec un indéniable brio. Quelles que soient les qualités du mixage stéréo, cette piste multicanale permet de profiter d'une expérience musicale tout autre, même si l'on aurait apprécié davantage de clarté.

 

Note technique : 9/10

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Mots-clés

Bernarda Fink
Gustav Mahler
Mariss Jansons
Ricarda Merbeth
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