Blu-ray Jaquette de : Concert du Prix Nobel de la Paix 2010 (Joshua Bell)

Distribution

Interprètes
  • Joshua Bell
    Violon
Orchestre
Royal Stockholm Philharmonic Orchestra
Chef d'orchestre
Sakari Oramo
Réalisation
Michael Beyer
Origine
Stockholm Concert Hall
Année
2010

Informations techniques

Durée
92'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Région ALL
Éditeur
Accentus Music
Distributeur
Harmonia Mundi
Date de sortie
12/05/2011

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Codec/Standard vidéo
AVC
Résolution vidéo
1080i

Audio

Version(s) sonore(s)
5.1 DTS HD Master Audio
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Aucun

Concert du Prix Nobel de la Paix 2010 (Joshua Bell) Blu-ray

Nobel Price Concert

Note générale : 8/10

Ludwig van Beethoven  - P. I. Tchaikovsky  - Jean Sibelius

Concert


Prestige, gants blancs et majestés nordiques au balcon, voici le Nobel Prize Concert de l’année 2010. La circonstance, la pompe et la solennité du moment ont donc conditionné quelque peu le choix des œuvres pour cette soirée organisée au Stockholm Concert Hall et éditée aujourd'hui par Accentus Music sur supports Blu-ray et DVD.

 

Le Royal Stockholm Philharmonic Orchestra dirigé par Sakari Oramo.

 

Le Royal Stockholm Philharmonic Orchestra est dirigé par Sakari Oramo - le chef finlandais occupe le poste depuis 2008 - et Joshua Bell est le soliste de prestige de la soirée dans l’acrobatique Concerto pour violon en ré majeur op. 35 de Tchaikovsky, plat de résistance pour ce concert. Beethoven et l’Ouverture Leonore III op. 72a se chargent de l’entrée et Sibelius fournit le dessert avec la Symphonie No. 5 en mi bémol majeur op. 82.

Leonore III… 72a

Leonore III est une des quatre ouvertures composées pour Fidelio, œuvre de circonstance puisqu'à l’instar de l’époux de l’héroïne, le prix Nobel de la paix 2010, le chinois Liu Xiaobo, est aujourd’hui encore embastillé. Sous la direction souriante, voire bonhomme, de Sakari Oramo, l’orchestre s’ébroue et s’échauffe pour la suite. La signature est chaleureuse, ronde, pleine de liant, mais on aurait apprécié un peu plus d’attaque, de sécheresse et de précision car l’interprétation de l’œuvre y aurait sans doute gagné en lisibilité et certainement en capacité à générer l’enthousiasme d’un public aux applaudissements un peu compassés. Avec une partition aussi souvent jouée, il est difficile de sortir du lot par le haut ; si la version proposée ici n’a rien d’indispensable, elle se laisse au moins écouter plaisamment et s’accorde à sa fonction apéritive. On découvrira au passage que le pupitre de contrebasses joue à la française - même tenue d’archet que pour le violoncelle -, alors qu’on aurait pu s’attendre à ce que la proximité de l’Allemagne conditionne un usage de la technique y ayant cours. Un effet collatéral de la dynastie Bernadotte, qui sait…

 

Josha Bell interprète le <i>Concerto pour violon</i> op. 35 de Tchaïkovsky sous la direction de Sakari Oramo.

Violoniste star pour Tchaikovsky

Josha Bell. © Photo Erik KabikVient ensuite le moment phare et star de la soirée avec le célébrissime et adulé violoniste Joshua Bell muni de son non moins célèbre Stradivarius Gibson ex Huberman de 1713. Armé de son jeu très expressif, autant visuellement qu’auditivement, le violoniste entre de plain-pied dans le vif du sujet, sujet qu’au demeurant il maîtrise jusqu’au tréfonds de la moindre semi hémi double croche. Avec un chef à l’origine violoniste et donc parfaitement au fait des spécificités et des difficultés de l’ouvrage et de l’instrument, l’accord et l’équilibre entre le soliste et l’orchestre sont excellents, y compris sur le plan de la signature sonore, faite d’une pâte riche, onctueuse, quasi gourmande. Sans aucune dureté dans l’émission tout en gardant une belle articulation et un indéniable sens du détail, Joshua Bell tient sa place avec brio. Bon, c’est du tricot et de la haute voltige, mais si on aime le genre performatif, c’est spectaculaire et tout à fait efficace. D’ailleurs l’auditoire, sensible à la prestation du soliste, se réveille considérablement à la fin de l’exécution et se manifeste par une "standing ovation".

 

Sakari Oramo dirige le Royal Stockholm Philharmonic Orchestra dans la <i>Symphonie No. 5</i> op. 82 Sibelius.

Sibelius ou la surprise au coin du bois

Sakari Oramo.  © Photo Nobel Media AB Claes LöfgrenSi l’élément "vendeur" mis en avant sur la jaquette des Blu-ray et DVD de ce programme est la présence de Joshua Bell, la surprise et une certaine forme d’intensité viennent, selon nous, de l’exécution de la Symphonie No. 5 de Sibelius. Sakari Oramo montre, à cette occasion, qu’il peut sortir les dents et s’investir émotionnellement de façon tangible. Du coup, Royal Stockholm Philharmonic Orchestra lui emboîte le pas et se met au diapason de son engagement. De là découlent une tension, une énergie qui capte l’attention et fait passer l’auditeur dans un autre plan, plus émotionnel, plus puissant. Certes, parfois, les pupitres se courent un peu les uns après les autres et l’enthousiasme des exécutants génère un poil de confusion, mais la vie et l’énergie instillées dans l'interprétation compensent plus que largement ces quelques imprécisions. On a l’oreille accrochée et c’est bien là l’essentiel.

Voilà au final une captation qui, si elle n'a rien de révolutionnaire, offre un moment de musique agréable, spectaculaire de par la prestation de Joshua Bell, et qui permettra à ceux qui ne connaissaient Sibelius que par la sempiternelle Valse triste de découvrir une autre facette de sa musique.



Lire le test du DVD du Concert du Prix Nobel 2010 avec Joshua Bell

Jacques Paris

Suppléments du Blu-ray

En anglais stéréo DD, avec sous-titres français et allemands :
- Trois petits entretiens avec Mario Vargas Llosa (prix Nobel de littérature 2010), le chef Sakari Oramo et le violoniste Joshua Bell qui, au passage, fait les frais d'un consternant jeu de mot sur son nom de la part de l’intuervieweuse Camilla Lundberg. Au programme : conversation mondaine et "point de vue et images du monde" d’un intérêt discutable. Heureusement, c’est bref. (52' au total)
- Bandes-annonces, dont un alléchant Claudio Abbado dirigeant l’orchestre des jeunes Simon Bolivar du Vénézuela dans un programme intense, testé sur Tutti-magazine. (Stéréo PCM)

 

 

Bande-annonce du Blu-ray

Critique Images et Son du Blu-ray

Images

Ce master Haute Définition présente une image en tout point remarquable. La colorimétrie naturelle le dispute à une précision qui s'invite sur tous les plans, à des contours finement dessinés et des noirs profonds à même de servir un bon niveau de contraste. Le piqué se montre remarquable et le rendu des instruments de musique d'un réalisme parfait. Seule petite ombre au tableau : quelques menues saccades lors des rares panoramiques rapides.

Son

La piste stéréo, claire et équilibrée, diffuse un registre de graves à la présence parfaitement dosée. À 80'40, le rendu du son des archets des contrebassistes nous parvient avec une précision quasi insolente.
Le mixage 5.1 sublime l'ensemble en élargissant la scène avant et en creusant la profondeur, révélant ainsi un meilleur positionnement des pupitres. Les graves pleins et ronds diffusés par le caisson trouvent une richesse supplémentaire, tandis que les surround participent à une immersion réjouissante. Comparé aux deux encodages proposés sur le DVD de ce programme, le DTS HD Master Audio s'impose sans conteste dans tous les passages à l'orchestration complexe et puissante.

Note technique : 9/10

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Mots-clés

Jean Sibelius
Joshua Bell
Ludwig van Beethoven
P. I. Tchaikovsky
Royal Stockholm Philharmonic Orchestra
Sakari Oramo

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