DVD Jaquette de : Bernstein dirige Beethoven et Haydn

Distribution

Interprètes
  • Judith Blegen
    Soprano
  • Brigitte Fassbaender
    Contralto
  • Claes H. Ahnjö
    Tenor
  • Hans Sotin
    Bass
  • Chor des Bayerischen Rundfunks
Orchestre
Orchestre Wiener Philharmoniker/Symphonie Orchester des Bayerischen Rundfunks
Chef d'orchestre
Leonard Bernstein
Réalisation
Humphrey Burton
Origine
Musikverein/Ottobeuren Basilica
Année
1989

Informations techniques

Durée
92'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Zone ALL
Éditeur
C Major
Distributeur
Harmonia Mundi
Date de sortie
25/09/2012

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.33
Format vidéo
4/3
Codec/Standard vidéo
NTSC

Audio

Version(s) sonore(s)
5.1 DTS Plein débit
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Chinois
•  Coréens
•  Espagnol
•  Français
•  Latin

Bernstein dirige Beethoven et Haydn DVD

Beethoven : Quatuor à cordes No. 16 pour orchestre - Haydn : Missa in tempore belli

Note générale : 8/10

Ludwig van Beethoven  - Joseph Haydn

Concert


Revoir Leonard Bernstein diriger est un plaisir unique, ainsi qu'une promesse de Musique à recevoir plein les yeux et les oreilles. Un quatuor de Beethoven, pourquoi pas, mais surtout une merveilleuse messe de Joseph Haydn, à voir et écouter plutôt deux fois qu'une et sans modération. C'est le programme auquel nous convie l'éditeur C Major en Blu-ray et en DVD.

Leonard Bernstein en 1984.

 

Leonard Bernstein dirige le <i>Quatuor à cordes No. 16</i> de Beethoven.  Le programme débute par un quatuor à cordes de Beethoven - le 16e - , transcrit pour orchestre à cordes avec une partie supplémentaire de contrebasses. Telle serait une bien curieuse idée si ce n'était Bernstein qui le dirigeait. En effet, le chef américain prend un plaisir particulier à "disséquer" tous les éléments d'une partition a priori pas nécessairement si intéressante que cela pour être adaptée à l'orchestre, alors que le simple quatuor à cordes, qui en est le vrai destinataire, pourrait lui donner une vie autrement plus intime et sans doute plus dramatique…
Mais voilà, il faut compter avec un chef - et quel chef ! - qui décide de toutes les orientations musicales. Tout au long des quatre mouvements, on le voit présent partout, demandant sans cesse à chaque pupitre des nuances ou des changements de tempo. Seule petite objection, malgré tout : la partition de Beethoven ainsi traitée ne convainc pas totalement.

 

La basilique d'Ottobeuren accueille la <i>Missa in tempore belli</i> de Haydn dirigée par Leonard Bernstein le 30 septembre 1984.


En revanche la Messe "en temps de guerre" (Missa in tempore belli), composée par Joseph Haydn en 1796, se montre intéressante sur bien des points. La musique en est très mozartienne. N'oublions pas que le compositeur était non seulement contemporain du prodige autrichien, mais était aussi son ami et l'admirait beaucoup. La construction de Haydn rejoint aussi celle de certaines messes de Mozart (il est vrai que le texte est toujours le même) dont, notamment, sa Grande Messe en ut mineur.

 

Dès le Kyrie initial, et grâce à l'abondance de beaux plans sur le chef, on peut voir comment Bernstein obtient du chœur d'extraordinaires nuances, comment il arrive à être omniprésent tant pour l'orchestre que pour ses solistes, ses chanteurs et ses choristes. Chaque entrée est marquée par un geste ou au moins un regard et le chef sait mettre son monde en confiance. Cette captation nous montre aussi la manière dont il soutient le premier solo de l'excellente soprano Judith Blegen.

 

Puis vient le Gloria où, dès le début, fidèle à lui-même et malgré son âge, Bernstein saute sur son podium ! On aura presque aussitôt un long solo de violoncelle dialoguant avec le chanteur Hans Sotin - annoncé basse mais davantage baryton -, le tout dans une grande musicalité, en témoignent les superbes nuances du chœur.

 

Judith Blegen et Brigitte Fassbaender.Claes H. Ahnjö et Hans Sotin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 










Après un Credo puissant et un court Sanctus, le Benedictus révélera quelques gestes d'escrimeur que, pourtant, Bernstein effectue très à propos pour un résultat musical parfait.

Enfin vient le très impressionnant Agnus Dei, qui commence par une "cadence" de timbales - Haydn avait d'abord intitulé son œuvre "Messe des timbales" - suivie de sonneries de trompettes. Dans l'idée du compositeur, il s'agirait de l'arrivée des soldats ennemis, puis de leur départ, tandis que les solistes et le chœur se mettent à chanter sur la phrase "Dona nobis Pacem", l'appel à la paix spécialement cher à Bernstein, et dans un tempo rapide sur lequel le chef américain se met à danser ! Nous parvenons au finale et, énorme surprise, à la place des applaudissements, les cloches se mettent à sonner : recueillement général, Bernstein le premier les yeux clos et les mains jointes, en guise de grande prière collective pour la Paix. Une grande et vraie ferveur se dégage de ce long moment totalement inattendu…

 

Le Chor des Bayerischen Rundfunksdans la <i>Missa in tempore belli</i> de Haydn en 1984.

 

Le chef, qui ne souhaitait sans doute pas être applaudi, salue alors musiciens et chanteurs, et disparaît rapidement, presque sans avoir regardé le public. S'ensuit une interview au cours de laquelle Bernstein, presque aphone tant il a chanté tout au long de cette messe, établit un parallèle entre le style baroque du lieu, la basilique de l’abbaye bénédictine d’Ottobeuren en Bavière, et la composition de la Messe de Haydn.
Cette captation, tout au long de l'œuvre, nous permet de retrouver un Bernstein vrai, un immense musicien totalement impliqué dans l'œuvre qu'il nous sert avec une grande sincérité. Soit un vrai plaisir à ne pas manquer.



Lire le test du Blu-ray Missa in tempore belli de Haydn dirigée par Leonard Bernstein

 

 

Retrouvez la biographie de Joseph Haydn sur le site de notre partenaire Symphozik.info

Daniel Barda

Suppléments du DVD

En anglais non sous-titré, dans le même format audio que celui sélectionné pour le programme musical : 

- Leonard Bernstein parle brièvement de la Missa in tempore belli et de la basilique qui a accueilli le concert. Cette séquence se trouve à la fin du générique et constitue la fin du programme. (5')

- Cinq bandes-annonces. (Stéréo DD)

Bande-annonce du DVD

Critique Images et Son du DVD

Images

L'enregistrement du Quatuor de Beethoven bénéficie d'une remasterisation HD de fort bon niveau. De fait, le détail est assez remarquable pour un enregistrement de 1989. Si les couleurs sont globalement correctes à l'exception de visages un peu trop roses, le contraste est en revanche assez impressionnant. Quelques micro-saccades se remarquent également.

La captation de la Messe date de 1984 mais, pour autant, le rendu ne démérite pas. La précision a sans doute été boostée pour l'occasion afin de redonner du tonus aux contours et le résultat, dans une certaine mesure, est appréciable. 

 

 

Son

Pour le Beethoven, la piste stéréo, généreuse en graves, propose une image cohérente et vivante. Mais les aigus sont souvent bien acides.
Le mixage 5.1 élargit légèrement la scène avant et confie les basses au caisson de graves, ce qui a pour effet de les rendre plus rondes. Les voix surround participent à une très légère aération mais on notera en définitive peu de différences entre les deux pistes sonores disponibles.

Pour Haydn, la stéréo se montre assez compacte et il est fort probable que les aigus aient été réduits afin de limiter un côté criard tout de même parfois perceptible. La dynamique est convenable.
ici, le mixage 5.1 se révèle bien supérieur en dotant le chœur d'une excellente précision et en apportant aux voix solistes une présence très convaincante. La dynamique globale est en outre renforcée pour aboutir à un résultat à la puissance remarquable qui sied on ne peut mieux à la fougue de la direction.

Note technique : 7/10

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Mots-clés

Joseph Haydn
Leonard Bernstein
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