DVD Jaquette de : La Somnambule (Opéra de Stuttgart, 2013)

Distribution

Interprètes
  • Enzo Capuano
    Il Conte Rodolfo
  • Helene Schneiderman
    Teresa
  • Ana Durlovski
    Amina
  • Luciano Botelho
    Elvino
  • Catriona Smith
    Lisa
  • Motti Kaston
    Alessio
  • Juan Pablo Marin
    Un Notaio
  • Antje Albruschat
    La Strige
  • Staatsopernchor Stuttgart
Mise en scène
Jossi Wieler & Sergio Morabito
Orchestre
Staatsorchester Stuttgart
Chef d'orchestre
Gabriele Ferro
Réalisation
Marcus Richardt
Origine
Opéra de Stuttgart
Année
2013

Informations techniques

Durée
155'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Zone ALL
Éditeur
EuroArts
Distributeur
Harmonia Mundi
Date de sortie
06/01/2014

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Format vidéo
16/9 compatible 4/3
Codec/Standard vidéo
NTSC

Audio

Version(s) sonore(s)
5.1 DD
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Allemand
•  Anglais
•  Français
•  Italien

La Somnambule (Opéra de Stuttgart, 2013) DVD

La Sonnambula

Note générale : 5/10

Vincenzo Bellini

Opéra


Les metteurs en scène Jossi Wieler et Sergio Morabito mettent en scène + de Bellini à l'Opéra de Stuttgart. Ana Durlovski, Enso Capuano, Helene Schneiderman, et Luciano Bothelo chantent respectivement les rôles d'Amina, de Rodolfo, Teresa et Elvia sous la baguette de Gabriele Ferro dans cette captation réalisée en juin 2013. Ce programme est disponible en Blu-ray et DVD chez EuroArts.

 

Le décor omniprésent de <i>La Sonnambula</i> mis en scène par Jossi Wieler et Sergio Morabito à l'Opéra de Stuttgart.

 

La Somnambule (La Sonnambula) est l’œuvre qui apporta une résonance européenne au nom de Bellini. Composé seulement quatre ans avant la mort précoce du compositeur, il s'agit d'un opéra semi-seria, ou mélodrame, comme on les aimait particulièrement à l'époque de la création en 1831. L'intrigue ne mérite aucun commentaire particulier, tant elle sacrifie aux poncifs théâtraux alors en vogue, à peine pimentés par un fantastique ténu et une irrationalité convenue, le somnambulisme. Cette pathologie dont est atteinte l’héroïne Amina, en plus de causer les imbroglios de surface, sera la source d'un des plus beaux airs écrits par Bellini, le très fameux "Ah! Non credea mirarti", pourtant entendu seulement à la toute fin de l'opéra. La difficulté parfois presque insurmontable de cet art si personnel du bel canto et la banalité du livret auront bien souvent raison de l'intérêt porté par les chanteurs à cet opéra. Quant à l'orchestration, souvent qualifiée de "légère" et dont Bellini ne se souciait sans doute pas énormément, elle ne nécessite en outre nullement un chef surdoué. C'est donc avec une curiosité mêlée de crainte que nous visionnons cette production actualisée de l'Opéra de Suttgart à la distribution internationale.

 

Luciano Botelho (Elvino) et Ana Durlovski (Amina) dans <i>La Somnambule</i> de Bellini mis en scène par Jossi Wieler et Sergio Morabito.

 

Les metteurs en scène Jossi Wieler et Sergio Morabito se sont partagé la tâche pour nous plonger dans le quotidien d'une auberge Suisse des années 1950. Un gros travail de reconstitution mérite notre attention : intérieur défraîchi d'une grande salle de réfectoire, mobilier et vêtements en harmonie, tout y est. L'intérêt de cette approche est de témoigner que l'intrigue, pour autant un peu tirée par les cheveux, garde une partie de son actualité. L'aspect répressif qui émane du chœur, de par ses attitudes et ses mimiques, est un petit régal en soi. Chaque choriste mériterait un arrêt sur image en raison du type social qu'il incarne, du pire idiot au coincé de service. Un tableau, sans concession et très critique d'une société, qui se révèle parfaitement efficace.
On peut préciser toutefois que l'ensemble de la représentation se limite à un intérieur, hormis une faible variation pour la chambre du comte, alors que la géographie originale du livret original multiplie les extérieurs. Une façon de focaliser notre attention sur les obsessions domestiques et personnelles des protagonistes, tout en prenant le risque de lasser par un décor unique et des lumières peu changeantes.

 

Enzo Capuano interprète le rôle du Comte Rodolfo dans <i>La Somnambule</i> de Bellini à l'Opéra de Stuttgart en 2013.

 

Le chant bellinien est éprouvant pour ses interprètes. Aussi, on se rendra très rapidement compte des possibilités et surtout des limites des uns et des autres. Ainsi, Lisa l'aubergiste est tenue par la soprano écossaise Catriona Smith, plutôt à l'aise dans ce rôle assez sécurisant. La voix est en place et le restera, dans un allant assez naturel et bien en phase avec un personnage à plusieurs facettes.
Le chef d'orchestre Gabriele Ferro, Ana Durlovski et Enzo Capuano applaudis à la fin de la représentation de <i>La Somnambule</i> à l'Opéra de Stuttgart.Dès le premier air d'Amina, la somnambule dont il est question dans le titre et qui l'ignore, Ana Durlovski convainc facilement par son aisance à dérouler les doubles croches belliniennes sans difficultés. L'interprète gagnera en ouverture en avançant dans l'œuvre jusqu'à aboutir à l'immense aria finale. Dans cette bouleversante musique, le contraste obtenu entre la plénitude intense du chant et le léger accompagnement d'un "orchestre-guitare" est une merveille totale. Ana Durlovski saisit par le soutien de son chant, parfaitement en place et excellemment joué, au point de donner la larme à l’œil.
Son partenaire masculin, le ténor Luciano Botelho, n'est malheureusement pas à la hauteur. Limité dans son expression, l'émission des notes laisse souvent à désirer quant à la justesse, et pas seulement dans les aigus. Très peu de couleurs, des traits tendus, des vocalises sur le fil, on craint à tout moment une chute qui n'arrive pas mais corrode l'ensemble de la prestation. Face à sa partenaire aux cheveux roux flamboyants, cet Elvino-là fait vraiment pâle figure.
Le comte est en revanche bien chanté. Enzo Capuano lui apporte une certaine noblesse de jeu et une tenue de notes sans aucun vibrato, bien définies et colorées. À l'opposé, l'amoureux éconduit de Motti Kaston est beaucoup trop appuyé par des effets de jeu caricaturaux lesquels desservent considérablement sa prestation générale pourtant honnête. Quant à Gabriele Ferro, il dirige l'orchestre de l'Opéra de Stuttgart sans grossir les effets d'une partie orchestrale qui se borne à l'accompagnement et soutient du mieux qu'il peut les chanteurs et le chœur auquel reviennent d'importantes parties.

Une production somme toute plus que moyenne, où l'ennui transparaît assez rapidement.

Lire le test du Blu-ray La Somnambule à l'Opéra de Stuttgart

Retrouvez la biographie de Vincenzo Bellini sur le site de notre partenaire Symphozik.info

Nicolas Mesnier-Nature

Suppléments du DVD

- Quatre bandes-annonces. (Stéréo DD)

Bande-annonce du DVD

Critique Images et Son du DVD

Images

Le master d’origine Haute Définition délivre des plans serrés et moyens particulièrement riches en détails. Mais le visionnage donne une impression d’accentuation artificielle. Un piqué performant s’invite sur la quasi-totalité des images et les contours sont le plus souvent bien dessinés. Les couleurs, un peu trop accentuées sont vives au point de donner au maquillage des allures d’emplâtre sur de nombreux visages et on notera un bruit numérique plus ou moins prononcé sur les aplats. Les contrastes assis sur des noirs profonds apportent une sorte de relief plutôt plaisant.

Son

La piste stéréo, sans être vraiment désagréable, donne tout de même une impression de boîte et n’avantage pas les voix. L’orchestre est un peu mieux loti mais, mis à part une dynamique globalement satisfaisante, l’ensemble est assez passable.
Le mixage multicanal, en dépit d’un encodage Dolby Digital un peu trop "rentre-dedans", valorise nettement plus chanteurs et choristes. Les voix sont bien mieux projetées et l’orchestre s’étoffe pour un rendu global assez vivant. Le caisson de basses apporte son soutien aux basses fréquences, et les enceintes arrière aèrent quelque peu l’écoute. Reste que l’acoustique captée ici n’est pas des meilleures, ce qui devient assez pénalisant sur la longueur.

Note technique : 7/10

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Mots-clés

Ana Durlovski
Enzo Capuano
Gabriele Ferro
Helene Schneiderman
Jossi Wieler & Sergio Morabito
La Somnambule
Luciano Botelho
Opéra de Stuttgart
Vincenzo Bellini

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