DVD Jaquette de : From The New World (dir. Andris Nelsons)

Distribution

Interprètes
Orchestre
Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks
Chef d'orchestre
Andris Nelsons
Réalisation
Agnes Méth
Origine
Herkulessaal of the Munich Residence
Année
2010

Informations techniques

Durée
95'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Zone ALL
Éditeur
C Major
Distributeur
Harmonia Mundi
Date de sortie
30/07/2013

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Format vidéo
16/9 compatible 4/3
Codec/Standard vidéo
NTSC

Audio

Version(s) sonore(s)
5.0 DTS plein débit
Stéréo PCM
Sous-titres
•  Aucun

From The New World (dir. Andris Nelsons) DVD

Note générale : 9/10

Charles Ives  - John Adams  - Antonin Dvorak

Concert


La publication du concert donné à la Herkulessaal of the Munich Residence avec l'Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise en décembre 2010 nous permet de retrouver le chef letton Andris Nelsons et sa manière si particulière de diriger. Au programme, trois pièces rarement jouées de Charles Ives, John Adams et Igor Stravinsky au côté de la très populaire Symphonie du Nouveau Monde d'Antonin Dvorak. Un programme composite titré From the New World, disponible en Blu-ray et DVD chez C Major.

 

Andris Nelsons dirige le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks en 2010.

 

Andris Nelsons dirige <i>The Unanswered Question</i> de Charles Ives à Munich en 2010.Malgré sa brièveté, The Unanswered Question de l'américain Charles Ives demeure un des morceaux les plus fascinants de l'histoire de la musique. Andris Nelsons respecte ici la volonté de Ives, exprimée dans la préface de la partition, selon laquelle l'ensemble de cordes doit si possible être positionné hors scène, les flûtes et la trompette restant dans la salle. Mais ce que nous voyons et entendons ici pose différents problèmes. D'une part, l'hétérogénéité de la prise de son perturbe l'homogénéité de la perception en ce sens que l'orchestre à cordes se trouve dans le foyer et les vents dans la salle. Deux acoustiques qui nuisent à la compréhension de la musique. D'autre part, l’œil est attiré par le fond du foyer où des préparatifs peu discrets derrière le chef, autour du bar, nous empêchent de nous concentrer sur l'interprétation. Dommage car cette version pour orchestre de chambre - Ives ayant prévu également une extension des cordes - d'une durée proche de celle voulue par le compositeur, perd en intensité, et le mouvement fascinant se transforme en simple introduction au concert en salle.

 

Le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks dirigé par Andris Nelsons dans la Herkulessaal of the Munich Residence.

 

Andris Nelsons dirige un programme Ives, Adams, Stravinsky et Dvorak à Munich les 3 et 4 décembre 2010.On commencera de fait à apprécier ce programme From the New World à partir de la rarement exécutée Slonimsky's Earbox de John Adams, quand bien même cette pièce n'est pas la plus intéressante de son compositeur. Mais l'œuvre nous permet de plonger de plain-pied dans un univers coloré et rythmique qu'Andris Nelsons dirige avec entrain en dépit de la complexité de l'écriture. C'est même presque une performance d'entendre la machine orchestrale à plein régime et sans relâche alors qu'elle est dirigée de manière si informelle. Même constatation avec Le Chant du Rossignol d'Igor Stravinsky : la direction d'Andris Nelsons se situe à des lieues d'une machine intellectuelle stressée crispée au bout d'une baguette et son visage détendu relève presque du miracle. C'est à cela qu'on reconnaît en réalité l'art et la manière de faire du chef. Une approche qui peut certes décontenancer, voire agacer, tant elle échappe à ce que d'aucuns appellent la "norme interprétative" en matière de gestique. Il apparaît certain qu'Andris Nelsons a su personnaliser l'art de la direction d'orchestre. Il convient de reconnaître également que, sous sa baguette, le "vu" correspond à l' "entendu", ce qui n'est pas toujours le cas avec d'autres chefs !

 

Applaudissements pour Andris Nelsons et le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks en décembre 2010.

 

Avec Andris Nelsons, la Symphonie du Nouveau Monde d'Antonin Dvorak subira l'épreuve du feu. Le chef letton semble avoir conçu l’œuvre en deux parties : les deux premiers mouvements s'étalent en durée, quand les deux suivants reprennent du nerf. Chaque ligne conductrice, mue par le même souci du détail, est mise en place et conduite par un jeu très expressif que l'on peut lire sur le visage du chef, jamais dictatorial et toujours plus attaché à transmettre ses intentions qu'a affirmer de façon intransigeante. On remarquera en outre que certains musiciens de l'Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise - hautboïste et flûtiste, par exemple - semblent capter le message en vivant la musique avec lui, tandis que d'autres paraissent davantage focalisés sur leur partition. Mais l'ensemble fonctionne à merveille. Le Largo de la Symphonie est d'une intensité incroyable, d'une douceur infinie - ce qui est très difficile à obtenir d'un orchestre -, et le chant du cor anglais est proprement inoubliable.

Malgré cette pièce de Charles Ives inaccomplie, et un jeu de caméras parfois inutilement nerveux, nous recommandons sans difficulté cette édition pour son indéniable valeur musicale et artistique.

Lire le test du Blu-ray du concert From the New World dirigé par Andris Nelsons


Retrouvez la biographie d'Antonin Dvorak sur le site de notre partenaire Symphozik.info

 

Nicolas Mesnier-Nature

Suppléments du DVD

- Cinq bandes-annonces. (Stéréo DD)

 

Bande-annonce du DVD

Critique Images et Son du DVD

Images

Issues d’un master Haute Définition, la précision des images est au rendez-vous sur la plupart des plans, excepté les plans larges qui restant l’apanage du support Blu-ray, également disponible pour ce programme. En matière de luminosité, force est de reconnaître que la lumière du foyer, pour la première pièce, est bien ingrate avec une zone de surexposition assez insupportable derrière Andris Nelsons. Les choses s’arrangent ensuite dans la salle de concert où de bons contrastes s’installent. Enfin si la colorimétrie est parfaitement équilibrée, l’ensemble manque de punch et apparaît bien triste en comparaison de l'énergie déployée par Andris Nelsons.

Son

Le mixage stéréo, très global, réussit mieux aux passages retenus qu’aux forte orchestraux, par trop compacts. Les graves assez présents ajoutent au côté "gros son" dans la Symphonie du Nouveau Monde. La dynamique est en revanche confortable.
La piste 5.0, bien plus analytique, rend justice à l’orchestre en détaillant les différents pupitres. La restitution est à la fois plus large et plus profonde. Qui plus est, les enceintes arrière aèrent l’ensemble de façon convaincante. Pas de caisson de basses ici, mais le message sonore est suffisamment chargé en graves. La dynamique globale permise par l’encodage DTS plein débit sert bien mieux les pièces présentées au cours de ce programme.

Note technique : 7/10

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Mots-clés

Andris Nelsons
Antonin Dvorak
Charles Ives
Igor Stravinsky
John Adams
Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks

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