Blu-ray Jaquette de : 4 Symphonies - Danish National Symphony Orchestra, Thomas Dausgaard

Distribution

Interprètes
  • Danish National Symphony Orchestra
  • Ina Kringlebotn
    Soprano
  • Erlend Tyrmi
    Baryton
Orchestre
Danish National Symphony Orchestra
Chef d'orchestre
Thomas Daugsgaard
Réalisation
Arne J. Rasmussen/Uffe Borgwardt
Origine
Koncerthuset, Copenhague
Année
2011

Informations techniques

Durée
168'
Nombre de disques
1
Zone/Région
Région ALL
Éditeur
C Major
Distributeur
Harmonia Mundi
Date de sortie
04/06/2012

Vidéo

Couleurs/N&B
Couleurs
Format images
1.78
Codec/Standard vidéo
AVC
Résolution vidéo
1080i

Audio

Version(s) sonore(s)
5.0 DTS HD Master Audio
Stéréo DTS HD Master Audio
Sous-titres
•  Aucun

4 Symphonies - Danish National Symphony Orchestra, Thomas Dausgaard Blu-ray

Brahms - Dvorak - Sibelius - Nielsen

Note générale : 9/10

Johannes Brahms  - Antonin Dvorak  - Jean Sibelius

Concert


L'éditeur propose en DVD et Bu-ray pas moins de 4 symphonies interprétées par l'Orchestre Symphonique National Danois dirigé par Thomas Dausgaard : la Symphonie No. 1 de Brahms, la No. 9 "du Nouveau Monde" de Dvořák, la Symphonie No. 5 de Sibelius et la No. 3 de Nielsen, soit un vrai bonheur de mélomane.

 

 

Koncerthuset de Copenhague, rencontre de l'architecte Jean Nouvel et de l'acousticien Toyota Yasuhisa. © Bjarne Bergius Hermansen

 

Le chef d'orchestre Thomas Dausgaard.



Oui, c'est avant tout ressentir un vrai bonheur que d'être témoin d'un tel accord entre des musiciens et un chef réunis en un formidable élan d'enthousiasme tant le Danish National Symphony Orchestra affiche une fédératrice envie de jouer, et la direction de Thomas Dausgaard se montre fougueuse et expressive dans les gestes. Mais c'est aussi une grande satisfaction que de voir et entendre les captations de symphonies qui sont rassemblées ici avec intelligence.

 

 

Toutefois on reprochera au montage des images une succession de plans qui ne correspondent pas toujours à ce que nos oreilles entendent, et qui s'enchaînent de plus trop rapidement. On aimerait, en effet, pouvoir s'attarder sur une phrase entière exprimée par le chef danois qui, à l'approche de la cinquantaine, conserve une forme de jeunesse qui traduit sans excès mais sans relâche les évolutions musicales sans cesser d'exprimer une très grande complicité avec les musiciens de l'orchestre. Ses regards sont expressifs et dévoilent clairement ses intentions, aussitôt suivies par la réponse de sa phalange. On aurait également aimé apprécier plus longuement à l'image certains solos que nous devons nous contenter d'entendre sans les voir…

 

Thomas Dausgaard dirige le Danish National Symphony Orchestra en 2011.

 

Quatre symphonies sont donc proposées. Deux opus plutôt connus, la Symphonie No. 1 de Brahms et surtout la Symphonie No. 9 "du Nouveau Monde" de Dvořák, et deux moins populaires, la Symphonie No. 3 du Danois Carl Nielsen et la Symphonie No. 5 du Finlandais Jean Sibelius.

 

Dans Brahms, la direction de Thomas Dausgaard est très précise et la mise en place de l'orchestre remarquable, mais l'interprétation se montre légèrement rigide, sans trop de nuances, au premier mouvement. Finalement, le manque de romantisme est patent tout au long de l'oeuvre et il est difficile de retrouver dans ce rendu aussi musical soit-il la formidable délicatesse représentative de l'écriture. Les tempi sont, de plus, un peu rapides. En revanche, le quatrième mouvement devient nettement plus expressif que les trois précédents. Il ne faudra surtout pas manquer le plan rapproché sur le duo flûte-hautbois, où les deux instrumentistes semblent nous faire vivre une véritable histoire d'amour : du jamais vu dans un orchestre symphonique ! On notera par ailleurs la très grande qualité des instruments à vent, tout autant que l'homogénéité des cordes et leur belle couleur, fruit d'un très gros travail d'ensemble pour lequel on ne peut que féliciter ce chef peu connu en France.

 

Les cordes du Danish National Symphony Orchestra en 2011.

 

Jojannes Søe Hansen, premier violon du Danish National Symphony Orchestra.L'ampleur de la Symphonie du Nouveau Monde de Dvořák convient mieux au chef et à son orchestre malgré des tempi un peu fougueux. Mais de fort belles nuances s'expriment, lesquelles manquaient parfois chez Brahms. Cependant l'aspect nostalgique qui émane de cette symphonie réclamait aussi davantage de romantisme.

 

 

La présence de la troisième des six symphonies de Karl Nielsen est une excellente initiative éditoriale. Cette fois, le chef semble ne faire qu'un avec l'oeuvre, et la direction est excellente. Il apparaît clairement que l'orchestre se sent "chez lui" et s'investit totalement dans l'exécution.
Cuivres du Danish National Symphony Orchestra.On notera, dans le deuxième mouvement, l'utilisation par le compositeur de deux voix humaines dans l'orchestre. Les interventions de la soprano Ina Kringlebotn et du baryton Erlend Tyrmi se montrent finement amenées et parfaitement bien dosées. On regretterait presque l'aspect si éphémère de cette intervention !

 

 

Enfin, dans la Symphonie No. 5 de Jean Sibelius, le langage musical plus abstrait est secondé par l'image qui favorise de fait l'approche du spectateur et sa compréhension. L'orchestre façonne de belles couleurs et ne se départit aucunement de cet enthousiasme qui fait tant plaisir à voir. Quant au chef, il se joue avec une très grande habileté des changements fréquents de tempo et des spectaculaires accelerandos, tout en apportant à l'interprétation nombre de nuances fines et souples. Le dernier accord du dernier mouvement de la Symphonie de Sibelius sera suivi par l'expression du très grand bonheur qui illumine les visages des musiciens et de leur chef. Un de ces moments rares qui résume on ne peut mieux l'élan humain qui porte ces excellents musiciens tout au long des 4 Symphonies.

 

 

Lire le test du DVD des 4 Symphonies par le DNSO dirigé par Thomas Dausgaard

Daniel Barda

Suppléments du Blu-ray

Thomas Dausgaard  interviewé dans les bonus.En HD, et en danois et en anglais stéréo DD sous-titré en français, allemand, espagnol, italien, coréen, japonais et chinois.

 

Une série de modules d'interviews chapitrés ou lisibles en continu donnent la parole à Thomas Dausgaard. Le chef s'exprime avec naturel et richesse de propos sur ses liens avec l'orchestre, l'organisation des concerts et son approche des Symphonies de Brahms, Nielsen, Dvořrák et Sibelius. On retiendra le sens pédagogique et la simplicité dont il fait preuve. (39' au total)

 

 

Bande-annonce du Blu-ray

Critique Images et Son du Blu-ray

Images

Le master HD délivre une précision de tous les plans, depuis les plongées vertigineuses sur la salle dessinée par jean Nouvel, en passant par les vues globales de l'orchestre, jusqu'au plus près des instrumentistes et des gros plans sur les instruments. Sur les plans très (trop ?) serrés, les matières, comme les reflets des lumières jouant sur leur surface, sont très bien rendus. La colorimétrie est parfaitement équilibrée, ce qui permet un rendu naturel des carnations. La qualité de ce Blu-ray surpasse celle du DVD disqualifié par de nombreuses micro-saccades, quasi absentes ici.

Son

Autre bourde de l'éditeur C Major, après celle imprimée au dos de la jaquette du DVD en matière de pistes sonores. La stéréo proposée sur ce Blu-ray est encodée en DTS HD Master Audio et non en PCM. Mais, de fait, une excellente qualité est au rendez-vous, avec une large ouverture et une dynamique satisfaisante. Le spectre est idéalement calibré, depuis de riches graves quasi palpables jusqu'à des aigus exempts d'agressivité. L'écoute est ainsi très agréable et assez détaillée même si l'orchestre sonne un peu trop compact.

Avec la piste multicanale 5.0 (et non 5.1 !), l'orchestre semble investir la pièce d'écoute en raison de la projection des pupitres par une scène avant très équilibrée. Les nuances sont subtiles et les forte renversants, voire parfois spectaculaires. Bien que le canal de graves n'ait pas été retenu au mixage, les basses se révèlent à l'avant avec une présence remarquable. À l'arrière, les enceintes surround sont exploitées avec discrétion mais l'aération qu'elles apportent est indéniable.

Cette piste est un modèle du genre en ce sens qu'elle nous plonge dans l'acoustique savamment réverbérée du Koncerthuset de Copenhague mise au point à Toyota Yasuhisa.

Note technique : 9/10

Acheter ce titre

Tutti-magazine.fr est un site gratuit. Vous pouvez lui apporter votre soutien en commandant dans la Boutique Amazon les titres présentés aux mêmes prix et conditions de livraison que sur Amazon.fr

Mots-clés

Antonin Dvorak
Carl Nielsen
Danish National Symphony Orchestra
Jean Sibelius
Johannes Brahms
Thomas Dausgaard

Index des mots-clés

Les derniers tests

Envoyer cette page à un(e) ami(e)

Envoyer

Imprimer cette page

Imprimer

Peuvent également vous intéresser

Tutti Ovation
Wozzeck mis en scène par Andreas Homoki - Tutti Ovation
Saul mis en scène par Barrie Kosky à Glyndebourne, Tutti Ovation
Adam's Passion d'Arvo Pärt mis en scène par Robert Wilson - Tutti Ovation
L'Elixir d'amour - Baden-Baden 2012 - Tutti Ovation
Les Maîtres chanteurs de Nuremberg - Salzbourg 2013 - Tutti Ovation

Se connecter

S'identifier

 

Mot de passe oublié ?

 

Vous n'êtes pas encore inscrit ?

Inscrivez-vous

Fermer

logoCe texte est la propriété de Tutti Magazine. Toute reproduction en tout ou partie est interdite quel que soit le support sans autorisation écrite de Tutti Magazine. Article L.122-4 du Code de la propriété intellectuelle.