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Interview d'Éric Rouchaud, Directeur du Théâtre Impérial de Compiègne

Avec précisément 1.896 fauteuils répartis en trois salles dédiées à l'opéra, à la musique, au théâtre et, plus largement, au spectacle sous de nombreuses formes, la ville de Compiègne propose régulièrement une riche programmation de premier ordre. Nous avons rencontré Éric Rouchaud, Directeur de ces salles, dans son bureau du Théâtre Impérial, peu avant un récital d'airs d'opéras donné par la soprano Isabelle Cals et le ténor Nikolai Schukoff.

 

Le Théâtre Impérial de Compiègne un soir de concert…  D.R.

 

 

Éric Rouchaud, Directeur du Théâtre Impérial et de l'Espace Jean Legendre de Compiègne.  D.R.

Tutti-magazine : En mars 2009, vous êtes nommé Directeur du Théâtre Impérial de Compiègne. Quel contexte avez-vous trouvé ?

Éric Rouchaud : Mon arrivée a été le fruit de circonstances un peu malheureuses. En effet, le Théâtre impérial a été inauguré par Pierre Jourdan en 1991 avec l'opéra Henri VIII de Saint-Saëns. Le public un peu surpris et émerveillé découvrait alors un magnifique écrin. Pierre Jourdan a disparu en 2007 et la structure, pendant quelque temps, a eu du mal à se repositionner. Les associations qui géraient le théâtre ont eu à subir une liquidation… En mars 2009, avec la nouvelle association qui porte maintenant le théâtre, nous avons repris l'activité. Il était impératif de ne surtout de pas laisser ce lieu en sommeil.

Quels étaient vos objectifs ?

Notre projet artistique laissait l'art lyrique et la musique sous toutes ses formes au cœur de l’activité du Théâtre Impérial tout en l'ouvrant à une pluralité d'expressions, depuis la musique baroque jusqu'à la création contemporaine, tout en privilégiant la musique française. C'était du reste le cheval de bataille de Pierre Jourdan qui avait aussi appelé ce lieu le "Théâtre Français de la Musique". Nous voulions également ouvrir cette scène à de jeunes artistes. Un grand nombre de chanteurs et musiciens ont ainsi débuté ici, comme Laurent Naouri, que nous accueillerons cette année dans un répertoire jazzy. Ce lieu permet aussi aux interprètes de sortir des rôles dans lesquels on les cantonne souvent afin de s'exprimer différemment…

Aujourd'hui, votre programmation semble privilégier la voix…

Effectivement, l'expression vocale est beaucoup plus présente que la musique instrumentale dans notre programmation. Mais nous sommes ouverts à d'autres disciplines comme le théâtre musical et la danse accompagnée de musique vivante. Mon but, à moyen terme, est de faire du Théâtre Impérial un lieu privilégié où les interprètes peuvent s'essayer à créer de nouvelles musiques et où l'on peut entendre de nouvelles voix. Je souhaite que ce lieu soit vivant et partagé par tous ce qui me rend favorable aux formes qui cassent les codes trop stricts incompris par les nouvelles générations. Les jeunes doivent pouvoir bénéficier à Compiègne, ville moyenne, de la musique dite "classique" dans ce théâtre magique.

Vous êtes également Directeur de l'Espace Jean Legendre…

Au côté du Théâtre Impérial, je dirige effectivement un autre théâtre à Compiègne, l'Espace Jean Legendre, qui est une scène pluridisciplinaire et interdisciplinaire. J'y tiens beaucoup pour assurer la transversalité des arts. Cela constitue pour moi une ligne directrice forte. Mais je tiens à conserver deux projets distincts avec la même exigence de qualité : un pour l'espace Jean Legendre, et un autre pour le Théâtre Impérial. Le public a le choix de s'abonner conjointement aux deux offres ou à une seule, et il y a toujours deux brochures et deux programmes. Quoi qu'il en soit, notre but est d'amener nos spectateurs à découvrir davantage de disciplines et autrement.

 

Espace Jean Legendre à Compiègne.  © Rolland

 

Vous dirigez ainsi la totalité de la programmation artistique de Compiègne…

Quasiment, car la musique "amplifiée" est actuellement proposée dans un troisième lieu, plus petit, le Ziquodrôme. Cela nous permet de présenter l'ensemble des disciplines artistiques et les faire se croiser. C'est ainsi qu'à l'espace Jean Legendre nous avons tout un volet arts plastiques-arts contemporains avec une galerie de prêt d'œuvres contemporaines, l'Artothèque, une galerie d'œuvres, deux salles d'expositions, ainsi que deux salles de spectacles de tailles différentes. Cette configuration permet d'organiser les répétitions parallèlement aux spectacles qui se jouent. Des formats différents de spectacles peuvent également ainsi trouver leur place dans une salle adaptée au nombre de spectateurs. Je pense particulièrement à ce que nous proposons aux enfants.

Quelles sont les capacités d'accueil des salles que vous dirigez ?

Le Théâtre Impérial peut accueillir 816 spectateurs, tandis que l'Espace Jean Legendre dispose de deux salles : une de 880 places et une autre, plus petite, de 200 places.

Comment partagez-vous vos responsabilités avec votre  conseiller artistique Jean-Marc Salzmann ?

Cela se fait très naturellement avec Jean-Marc sur la base d'un échange constant et une réflexion permanente à partir de propositions réciproques. De par son parcours personnel et son expérience de chanteur, il entretient un rapport direct avec les artistes, ce qui nous dispense de passer par le circuit habituel des agents ou d'organiser des castings. Le récital d'Isabelle Cals et Nikolai Schukoff, ce soir, en est un parfait exemple. Jean-Marc se déplace pour écouter des voix, je fais de même de mon côté ou nous découvrons ensemble. Tout se construit très simplement et lorsqu'arrive l'heure de faire des choix nous les faisons toujours en bonne intelligence. Notre duo fonctionne à merveille, et cela depuis l'origine.

Pouvez-vous nous parler de la structure de l'organisation des équipes du Théâtre ?

Nous avons pris en charge le beau projet de ce théâtre avec peu de moyens. Comme je vous l'ai dit, la structure précédente avait été mise en liquidation. Il n'y avait donc plus ni finances ni subventions. Il a donc fallu proposer un projet en limitant les moyens à leur minimum. Nous sommes actuellement financés par la ville de Compiègne, la DRAC de Picardie et le Conseil Régional. Fort heureusement, nous pouvons compter aussi sur un cercle de mécènes. Ma logique depuis toujours étant de privilégier l'artistique, l'équipe de fonctionnement se trouve extrêmement limitée. Globalement, pour les deux structures, elle est de 30 personnes dont à peine une dizaine pour le Théâtre Impérial. Bien sûr, certaines fonctions sont mutualisées dont l'administrateur, l'équipe de relations publiques et celle de communication. Le Théâtre Impérial compte un directeur technique et un technicien plateau qui lui sont propres. Pour chaque manifestation, nous faisons appel à des intermittents habitués au Théâtre Impérial car c'est une maison dont il faut connaître les particularités. Nous avons aussi une assistante de direction qui nous apporte beaucoup. Vous voyez, l'équipe est très modeste, mais elle est aussi très opérationnelle et va droit au but pour réaliser nos projets.

 

Antoine Palloc, Isabelle Cals et Nikolai Schukoff au Théâtre Impérial de Compiègne le 26 janvier 2013.

Quels sont vos partenaires publics et privés et que vous permettent-ils de faire ?

Le Théâtre Impérial appartient au Centre des Monuments Nationaux, le MONUM, qui l'a confié à la ville. À son tour, la ville en délègue l'utilisation au Centre d'Animation Culturelle de Compiègne. C'est cette association qui reçoit le financement de la ville de Compiègne qui participe ainsi à son fonctionnement par une subvention et en assure l'entretien. Depuis 2009 l'État finance le théâtre alors que tel n'était pas le cas auparavant. Nous sommes également financés par le Conseil Régional. Le Conseil Général subventionne l'Espace Legendre, mais malheureusement pas encore le Théâtre Impérial. En gros, la ville intervient à hauteur de 40 % des ressources, l'État environ à 20 %, auxquels il convient d'ajouter la billetterie.
En 2011 nous avons créé le Cercle des entreprises mécènes du Théâtre Impérial. ainsi qu'un cercle des mécènes pour les particuliers. Nous avons ainsi accueilli une quinzaine d'entreprises qui soutiennent notre programmation.Pour <i>Tous à l'Opéra</i>, le Théâtre Impérial ouvrira grand ses portes le 11 mai 2013 de 14h à 18h.  D.R.

Quel est le public du Théâtre Impérial ?

Notre public est nombreux et vient de bien au-delà de Compiègne. Grâce à cette bonne fréquentation de nos spectacles nous sommes capables de réinvestir dans les spectacles. L'apport des entreprises et du mécénat nous permet une politique tarifaire très incitative pour faire découvrir notre programmation à un public qui se rajeunit et s'élargit. Nous avons réduit le nombre de spectacles le dimanche pour principalement mettre l'accent sur la fin de semaine, et cela nous a permis de rajeunir notre public en attirant des gens en activité et des étudiants. Nous faisons également un travail en direction de la jeunesse qui se montre particulièrement payant : certains de nos spectateurs ne pensaient pas pouvoir s'intéresser à la musique classique. Aujourd'hui, ils ne peuvent plus s'en passer !

Vous décentralisez également certains concerts…

Nous essayons d'aller au devant de notre public ce qui peut nous amener, effectivement, à organiser des concerts "en itinérance" dans l'Oise. Ils peuvent prendre la forme d'un récital pour baryton et piano, comme l'a réalisé Jean-Marc Salzmann dans différentes communes de l'Oise. De même, l'ensemble vocal Aedes a proposé un beau programme de Noël… Chaque fois que nous présentons un concert hors les murs, nous proposons le tarif symbolique de 5 €. Nous tenons vraiment à cette proximité de la musique avec les spectateurs qui n'habitent pas Compiègne même.

 

Salle du Théâtre Impérial de Compiègne depuis la scène.  D.R.

 

Quels types de spectacles pouvez-vous accueillir sur le plateau du Théâtre Impérial ?

La scène est assez intéressante de par ses dimensions : une ouverture du cadre de 12,15 m, pour une profondeur de 11,50 m et une hauteur de 9 m. Lorsque la fosse d'orchestre est couverte, la profondeur passe à 17 m. Quant aux 3 dessous, ils sont prévus pour mettre en scène des apparitions comme à l'Opéra Royal de Versailles. C'est d'ailleurs ce que l'Impératrice Eugénie avait demandé lors de la construction du théâtre. Bien sûr toute la machinerie du théâtre est manuelle et, pour apporter les décors il faut passer par les dessous et détrapper, ce qui est assez contraignant. Mais tout se fait… En revanche la fosse ne peut contenir qu'une quarantaine de musiciens. Nous aurions aimé monter Le Dialogue des Carmélites de Poulenc puisque c'est à Compiègne que se trouvait ce fameux carmel dans lequel se déroule le drame, mais c'est impossible car l'œuvre nécessite un orchestre que notre fosse ne peut accueillir. Nous ne pouvons dès lors que proposer cet opéra en version de concert. En fait, nous sommes à même d'accueillir facilement de nombreuses productions ou des orchestres importants sur scène. Il est toutefois important de mentionner que la pente de la scène est de 4 %. Dans notre première production, Les Mamelles de Tirésias, cet élément n'avait pas été pris en compte. Or la mise en scène utilisait des roulettes et le chef Pascal Vérot risquait de les recevoir sur la figure… Nous avons heureusement trouvé une astuce.

Dans votre programmation, quelle est la part des productions invitées et de vos propres productions ?

Nous produisons des concerts et nous aimerions bien évidement faire de la production d'opéra mais nos moyens ne nous le permettent pas. En revanche, nous pouvons coproduire et nous rassembler autour d'un projet commun, ce que je trouve d'ailleurs plus intéressant que de monter une énième production qui ne tourne pas. Nous accueillons également des spectacles montés ailleurs. Pour le lyrique, nous avons commencé les coproductions en 2009-2010, ce qui nous a conduit à travailler avec l'Opéra Comique, le CNSM de Paris, l'Opéra d'Avignon et celui de Reims. Malgré tout, cela nous demande toujours d'investir d'importants moyens. Dès lors, notre part de productions ou de coproductions est assez réduite pour le moment. Bien entendu, si nos partenaires nous accompagnent davantage financièrement nous pourrons proposer plus de choses car notre savoir-faire le permet.

Vous accueillez également des artistes en résidence…

Depuis 2009 nous souhaitons vraiment une présence artistique permanente au Théâtre Impérial. Ce théâtre doit être fait non seulement pour le public mais aussi pour les artistes. Actuellement, l'ensemble vocal Aedes dirigé par Mathieu Romano est en résidence. Il sera dans le chœur de Didon et Énée, qui a été déjà joué à Besançon et qui, après Compiègne, ira à l'Opéra de Bordeaux. Aedes a chanté des pièces a cappella en décembre, puis interprétera des pièces sacrées en avril avec le programme Il était une foi… Notre désir est de proposer des artistes plusieurs fois dans la même saison en même temps que de leur offrir un lieu pour travailler et répéter. L'année prochaine, nous accompagnerons aussi la jeune pianiste Edna Stern. Elle a beaucoup de talent, et son piano vient d'arriver…

 

L'ensemble vocal Aedes.  © Laurence Navarro

Comment la programmation du Festival des Forêts s'articule-t-elle avec celle du Théâtre ?

Le Festival des Forêts a lieu entre mi-juin et mi-juillet alors que notre saison est terminée. Les deux programmations ne se recouvrent donc pas. Néanmoins, pour cette saison nous avons collaboré avec le Festival en accueillant les œuvres de Nicolas Bacri et l'Orchestre de Lille. En parallèle, nous avons porté avec le Festival un spectacle de théâtre et de musique autour de Jean-Jacques Rousseau pour l'anniversaire de sa mort survenue dans l'Oise. Dans la pratique, le Festival utilise notre salle et, depuis l'an dernier, nous sommes partenaires et complémentaires. Il a sa propre programmation, même si l'on retrouve certains artistes dans la nôtre. C'est notamment le cas de l'Orchestre de Picardie qui vient régulièrement chez nous et qui est aussi très présent dans la proposition du Festival.

 

La mezzo-soprano Isabelle Senges, le chef d'orchestre Jonas Alber et l'Orchestre National de Lille lors de la création de la <i>Sinfonia da Requiem</i> de Nicolas Bacri, le 29 juin 2012 au Théâtre Impérial de Compiègne.  Ugo Ponte © onl

Le Théâtre Impérial participe-t-il à une démarche pédagogique de sensibilisation à la musique ?

Tout à fait, car nous pensons qu'il faut s'y prendre très tôt avec les publics pour les sensibiliser à une ouverture musicale. Le cadre de notre salle s'y prête très bien, avec un décor majestueux mais pas trop chargé et néanmoins assez porteur pour l'écoute. Nous accueillons beaucoup de concerts pour enfants, comme les Solistes des Siècles avec Le Carnaval des animaux ou le film d'animation Pierre et le Loup avec l'Orchestre de Picardie devant toutes les écoles de Compiègne qui se sont succédées ici. Nous proposons également des ateliers de pratique artistique et les musiciens se déplacent dans les établissements à Compiègne et au-delà. C'est un aspect de nos activités que je voudrais développer. Les enfants sont émerveillés lorsqu'on leur présente un spectacle monté avec rigueur, cela fonctionne vraiment.La salle du Théâtre Impérial de Compiègne.  D.R.

L'acoustique du Théâtre Impérial est réputée pour sa qualité. Est-il souvent utilisé pour des enregistrements ?

Il est vrai que le grand intérêt de cette salle est son acoustique fabuleuse. Croyez-moi, elle continue à me surprendre à chaque représentation. Nous sommes bien sûr tout à fait prêts à accueillir et à accompagner certains projets d'enregistrement. Par exemple, cette année, l'intégrale des Sonates pour violoncelle et piano de Beethoven par Alain Meunier et Anne Le Bozec a été enregistrée en deux soirées publiques et, récemment une musique de scène pour un spectacle de danse. La pianiste Edna Stern enregistrera aussi au Théâtre.

Le Théâtre Impérial accueille-t-il des captations vidéo ?

Nous ne produisons pas nous-même de captation car cela nécessite une logistique et une capacité de diffusion dont nous ne disposons pas. Pierre Jourdan, en revanche, le faisait, et tous les opéras qu'il a montés à Compiègne ont été édités et sont passés sur certaines chaînes de télévision. Mais cela n'est pas actuellement notre priorité. Nous avions un projet de site Internet consacré à la mélodie française pour lequel nous avons construit une maquette, et nous en sommes restés là, faute de moyens, pour nous recentrer sur l'accueil des spectacles et la coproduction. Nous reviendrons à ce projet quand nous le pourrons.

Comment voyez-vous l'évolution du Théâtre Impérial dans les années à venir et quels sont vos projets ?

Nous aimerions justement mettre l'accent sur la mélodie française en augmentant le nombre de soirées qui lui sont consacrées. Mais c'est aussi nous lancer dans un processus long et un travail de confiance avec le public et avec les artistes. Bien évidemment nous aimerions disposer de plus de budget pour pouvoir être présents dans de plus nombreuses productions Pour constituer un partenaire de qualité, il est indispensable d'avoir des moyens. Quoi qu'il en soit, nous faisons d'ores et déjà beaucoup avec bien peu ! Nous le devons à notre réseau de partenaires et aux artistes qui, comme Nikolai Schukoff ce soir, nous font confiance. Ils savent qu'ils seront bien reçus dans une salle à l'excellente acoustique.

Quels seront les grands rendez-vous de votre Saison 2013-2014 ?

L'ensemble vocal Aedes se produira à trois reprises pour des concerts a capella et sera le chœur de notre nouvelle coproduction d'un opéra français qui n'a encore jamais été présenté au Théâtre Impérial. Ce sera le clou de la prochaine saison, mais je ne peux pas être plus précis avant le 6 juin prochain, date de la présentation officielle de la saison. A côté de cet événement, nous proposerons d'autres spectacles lyriques moins lourds à monter. Edna Stern sera bien sûr derrière son clavier pour plusieurs concerts avec orchestre. Nous accueillerons aussi l'orchestre Pelléas et l'orchestre Idoménée. Enfin le Requiem de Verdi s'inscrira dans le cadre de l'année Verdi et réunira deux orchestres ! Toute la prochaine saison sera dévoilée le 6 juin…



Propos recueillis par Jean-Claude Lanot et Philippe Banel
Le 26 janvier 2013



Pour en savoir plus sur le Théâtre Impérial de Compiègne :

www.theatre-imperial.com

Pour en savoir plus sur l'Espace Jean Legendre :
www.espacejeanlegendre.com/

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Eric Rouchaud
Nikolai Schukoff
Théâtre Impérial de Compiègne

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